Dossier d’œuvre architecture IA72001361 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Demeure et ferme de Goyette, actuellement 2 maisons.
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Maine 301 - Bonnétable
  • Commune Nogent-le-Bernard
  • Dénominations
    ferme, demeure
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    logement, communs, étable, porcherie, fenil, écurie, cellier, remise

En 1698, le château de Villegoguette appartenait à Hugues Cousin, secrétaire ordinaire de la chambre du roi et seigneur en partie de Nogent-le-Bernard, lequel demeurait ordinairement à Paris, et était également habité par Me Guillaume Mabille, bourgeois de de cette ville. En 1736, la terre ou lieu de Goguette est également dénommée Goyette. En 1835, l'édifice, encore désigné sous les deux noms, était composé d'une cour avec quatre bâtiments, flanquée au nord d'une allée donnant dans un jardin en partie labouré, à l'ouest d'une seconde allée vers la forêt du même nom, de l'autre côté de la nouvelle route départementale de Mamers à La Ferté-Bernard, et au sud d'un petit jardin. Il appartenait alors à Louis-Marie de Villequier, duc d'Aumont, héritier d'une partie de l'ancienne baronnie de la Ferté-Bernard et de la forêt du Hallais. En 1850 Jacques Aguinet, propriétaire, y déclarait la construction d'une maison. Selon la tradition orale, Georges René Delante, avocat, maire de Nogent-le-Bernard de 1881 à 1912 et propriétaire du lieu après 1886, aurait fait construire la demeure portant la date de 1897 dans l'ancien jardin. La demeure et la ferme ont été divisées après cette date.

Synthèse.

Les toponymes le champ du fourneau à l'est de la ferme et La fosse à pots, actuellement mare, au sud-ouest, relevés en 1835, semblent indiquer une activité potière non datée aux environs de l'édifice.

La superposition du plan cadastral de 1835 et du plan cadastral actuel n'a pas pu être réalisée avec exactitude.

Le château, sans doute de plaisance, mentionné en 1698, semble avoir été converti en ferme avant 1835. Son jardin d'agrément était à cette date déjà partiellement labouré. Il n'en subsiste que l'allée de la forêt, de l'autre côté de la R.D. 2 et, peut-être, le logis de la ferme construit en maçonnerie de moellons et couvert d'un toit à croupes au XVIIIe siècle (?) et peut-être remanié au milieu du XIXe siècle. Le reste de la ferme a été entièrement reconstruit dans le 4e quart du XIXe siècle ou à la limite du XIXe et XXe siècles (sauf l'étable-remise, antérieure à 1835 et remaniée après cette date ?). La demeure peut avoir été construite vers 1850 pour Jacques Aguinet et augmentée de la tour d'escalier et belvédère en 1897 (date portée), pour Georges Delante, avocat et maire de la commune, ou bien avoir été construite d'un seul jet pour ce dernier. Les communs sont contemporains de la demeure, sauf l'étable ou cellier, ajouté en 1932.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle , (incertitude)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle , porte la date
    • Principale : 2e quart 20e siècle , porte la date

L'édifice était composé d'une demeure avec communs (remise, écurie, cellier et étable ou cellier isolé) et d'une ferme comprenant logement, étables-remise, porcherie-fenil et étable-fenil avec grange disparue entre les deux. La demeure et la ferme forment aujourd'hui deux fonds séparés. La couverture photographique de la ferme a été refusée.

La demeure, de plan rectangulaire symétrique, est construite en moellons enduits avec soubassement, chaînes d'angle, bandeaux, corniche et chambranles des baies en pierre de taille calcaire, et couverte d'ardoises. Elle comprend un corps principal à un étage carré et comble à surcroit, à trois travées d'élévation sur la cour, flanqué de deux ailes en rez-de-chaussée et comble à surcroît et d'une tour polygonale hors-oeuvre comptant trois étages de hauteur différente et portant la date 1897. Le corps principal est couvert de croupes, les deux ailes de croupes brisées, la tour d'un toit polygonal.

Le rez-de-chaussée du corps principal est distribué en un couloir central et deux pièces à cheminée, l'intérieur de l'étage et des deux ailes n'a pas été vu, la tour comprend une pièce au dernier étage et l'escalier tournant suspendu en charpente.

Les communs, en rez-de-chaussée, sauf le cellier, en sous-sol partiellement enterré, sont en moellons enduits sans chaînes en pierre de taille ou en pans-de-bois essenté de planches (étable-remise), les chambranles des baies en pierre de taille calcaire ou en appareil mixte de pierre et de briques, les toits à longs-pans, couvrant les pignons, sont couverts de tuiles plates. Le cellier ou étable isolé porte la date 1932.

Le logement de la ferme, construit en moellons sans chaînes en pierre de taille (sauf à l'angle nord-ouest), comprend un corps principal en rez-de-chaussée surélevé flanqué de deux corps en appentis sur les pignons et une aile en retour d'équerre en rez-de-chaussée, en partie à usage de porcherie. Les chambranles des baies de l'élévation sur cour du corps principal, dont une grande demi-croisée à droite (ancienne porte remaniée ?) sont en pierre de taille calcaire, ceux des baies des autres corps sont en briques. Le corps principal est couvert de croupes, l'aile en retour de longs-pans.

Les parties agricoles sont en rez-de-chaussée et comble à surcroît. Construites en maçonnerie de moellons calcaire, sauf la remise-étables, en pans-de-bois hourdé récemment de briques et le surcroît des porcheries, en briques, elles sont percées de baies à chambranles de briques et couvertes de toits à longs-pans couvrant les pignons.

La clôture en ciment de la ferme est orné d'une peinture représentant un paysage rural, signée G. PHIL 2003.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
    • bois pan de bois
    • bois essentage de planches
    • brique
  • Toits
    tuile plate, ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire symétrique
  • Étages
    sous-sol, en rez-de-chaussée, rez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • croupe
    • croupe brisée
    • toit polygonal
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier hors-œuvre : escalier tournant à retours suspendu, en charpente
  • État de conservation
    bon état, restauré
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Sarthe : 1 E 551. Famille Richer de Beauchamps. Domaines. Goguette (Nogent-le-Bernard). 1731 — 1736.

  • AD Sarthe : 18 J 208. Dossiers de clients de l'étude notariale de maître Ballu, au Mans. Le Bouyer de Saint-Gervais. Papiers de familles, comptes domestiques, baux, quittances de contribution, ventes, achats, correspondance, réunis sans doute à l'occasion de la succession de Jacques-Augustin-François Le Bouyer de Saint-Gervais (an VIII). 1720-an VIII.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 223/38. Etat des sections de la commune de Nogent-le-Bernard. 1836.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 39-41. Commune de Nogent-le-Bernard. Matrice des propriétés foncières. 3 vol. 1838-1913.

    f° 831
  • AD Sarthe : 3 P 223 / 45. Matrice des propriétés bâties de Nogent-le-Bernard. 1911-1934.

    Case 92

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Nogent-le-Bernard. 1835. (Archives départementales de la Sarthe ; PC 223).

    Section B feuille 2
Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2013
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Pays du Perche sarthois