Dossier d’œuvre architecture IA72059285 | Réalisé par
Ferey Marie (Contributeur)
Ferey Marie

Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire.

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  • inventaire topographique, Bourgs et petites cités du Perche sarthois
Château dit de Mondragon
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays du Perche sarthois - La Ferté-Bernard
  • Commune La Bosse
  • Lieu-dit Mondragon
  • Adresse route de Saint-Come-en-Valais
  • Cadastre 2021 A 11-12-13
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    parc, portail, douves, écurie, jardin potager, verger

La mention la plus ancienne de Mondragon date de la fin du 12e siècle. Le document, non-daté, évoque un accord conclu par Sequard de Monte-Draconis, Guillaume Corbin, chevaliers, et Robert, curé de René, pour des donations de divers biens. Un autre document daté de 1211 confirme la donation de la dîme de Cherré par Sequard de Mondragon à son suzerain Geoffroy de Valières, seigneur de la Ferté-Bernard. Ainsi, jusqu'à la donation de la seigneurie de Mondragon par Charles VI en 1392 au chapitre de la cathédrale Saint-Julien du Mans, la seigneurie de Mondragon faisait partie de la baronnie de la Ferté-Bernard et comprenait deux bailliages, La Bosse et Nogent-le-Bernard.

Le plan régulier du château actuel, en quadrilatère avec quatre tours circulaires sur une terrasse maçonnée entourée d'eau, est caractéristique du 16e siècle. Le gabarit des tours nord, tout comme la présence de mâchicoulis et de bouches-à-feu, confirmeraient cette datation.

Une deuxième phase de construction peut être datée de la première moitié du 17e siècle et correspond en partie au corps de logis. Les charpentes à coyau du corps de bâtiment sud et du pavillon qui le prolonge, ainsi que sa réplique au sud, la mise en œuvre des baies sans clés pendants et débordantes au sud, sont des éléments à rattacher à cette moitié de siècle. Les ouvertures du corps de logis et du pavillon nord ont été modifiées ultérieurement (certainement au 19e siècle), mais la présence d'un escalier de pierre à vis évidée dans la tourelle d'angle de la tour n'est pas sans rappeler celui du château voisin de Chéronne, daté du 17e siècle. Enfin, les corps de logis nord et sud se rattachent au châteaux dits "pavillonnés", également dans le goût de la première moitié du 17e siècle. C'est sans doute à cette période que le château devient la propriété de Julien Lunel des Essarts. Sur sa plaque funéraire dans l'église Notre-Dame de Mamers, datée de 1702, ce dernier est mentionné comme écuyer, seigneur des Essart et de Mondragon, et marchand de draps de soie. C'est à la date de sa mort que la chapelle est consacrée et une lettre de 1838 par Jean-Baptiste Bouvier, évêque du Mans fait état de messes basses célébrées les lundi, mercredi et vendredi dans la chapelle de Mondragon.

Lors de la vente du château de Mondragon et de ses terres le 10 janvier 1743, il est décrit de la façon suivante : "Dans le fief et château de Mondragon, situé province du Maine, paroisse de La Bosse, entre les villes de la Ferté-Bernard et Bonnétable, proche du chemin neuf : le château est fort beau sans réparations à y faire, garnies de boiseries et de cheminées de marbre, entouré de fossés plein d'eau revêtu de pierres. Il y a deux belles terrasses et un pont levis. Dans la cour, la chapelle garnie de calice patène, ornement de toutes couleurs et linge propre (...) deux grands jardins haut et bas, bien plantés d'arbres fruitiers, au-dessus et à côté grand verger enclos et planté d'arbres de toutes espèces, en plein vent et escalier, constamment lumineux". Il semble que ce soit à la suite de cette vente que la grange située à l'entrée du château ait été construite. Le château est alors racheté par la famille de Lonlay de Villepail. En 1830, le mariage de la fille unique de M. de Lonlay avec le comte de Mailly entraine un changement de propriété.

En 1840, l'architecte départemental de la Sarthe, Pierre-Félix Delarue, modifie le château. Le pavillon central du corps de logis est reconstruit en partie, bien qu'une continuité soit conservée au niveau du faîtage pour l'ensemble du corps de logis. Des fenêtres, côté jardin, sont reprises selon un agencement spécifique avec des blocs réguliers. La distribution intérieure est alors repensée, avec l'escalier principal reconstruit à un autre emplacement,et des couloirs pour desservir les deux niveaux principaux. Sur la façade est du corps de logis, une tourelle précédée d'un pont-levis est ajoutée à l'angle du pavillon nord. Des écuries sont également bâties, correspondant au bâtiment sud, dans le prolongement de la tour de la chapelle. Lors de cette campagne, la propriété appartient toujours à la famille de Mailly.

En 1928, le château devient la propriété de la famille Yvon.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 1ère moitié 17e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1840, porte la date
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Delarue Pierre-Félix
      Delarue Pierre-Félix

      Pierre Félix Delarue (1795-1873). Architecte diocésain et architecte départemental très actif. Succède à son oncle comme architecte départemental de l'Orne, à partir de 1818. En 1824, il devient également architecte départemental de la Sarthe. Il emménage alors au Mans. Il a réalisé et restauré de nombreuses demeures en Sarthe, en Mayenne, en Loir-et-Cher. Quitte ses fonctions pour s'installer à Paris à la mort de sa femme en 1863.

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Le château de Mondragon est composé de plusieurs bâtiments disposés autour d'une cour rectangulaire et entourés de douves maçonnées. Le franchissement de ces douves est assuré par un pont fixe précédé d'un portail en pierre, à l'ouest, et par deux passerelles en pont-levis en bois à l'est, au-devant des pavillons nord et sud, qui s'appuient sur la retombée sur des piles de pierre.

Quatre tours forment les angles de la cour pavée. Les deux tours nord présentent le même gabarit fin avec un devers prononcé au niveau des douves. Elles s'élèvent sur trois niveaux avec des percements rectangulaires postérieurs en pierre de taille sans clef débordante et pendante. Plusieurs bouches-à-feu s'ouvrent à chaque niveau. La partie supérieure des tours nord, sous le toit en ardoise, est formée de mâchicoulis en brique et corbeaux de pierre. Une tourelle est accolée à la tour nord-est et contient un escalier en pierre à vis évidée desservant les différents niveaux de la tour. Les deux tours sud sont plus amples. La tour est contenant la chapelle est percée de trois baies en tiers point. La chapelle est établie sur un cellier est positionnée en rez-de-chaussée semi-excavé. La tour ouest est percée de fenêtres rectangulaires. Une porte moulurée en partie supérieure permet l'accès au rez-de-chaussée. Reprenant le principe des tours nord, elle présente des mâchicoulis décoratifs en brique et corbeaux de pierre en partie supérieure. Sa toiture en ardoise est surmontée d'un lanternon.

Le logis est placé à l'est de la cour. Il est composé de cinq corps de bâtiments différents :

- un corps de logis au nord, avec une tour d'angle au nord-est. Son pignon découvert est percé d'une petite baie rectangulaire. Il s'élève sur deux niveaux et comprend trois travées. Sa toiture est soutenue par une corniche moulurée en pierre de taille. Les encadrements de baies sont également en pierre de taille avec jambe harpée et agrafe débordante. Les deux travées nord de la façade arrière sont précédées d'une terrasse sur pilotis. Des lucarnes en pierre rythment la toiture de la façade principale.

- un pavillon dans le prolongement du corps nord, légèrement engagé et développé sur trois niveaux d'une travée sur la façade principale, mais combinée de deux tables et de deux travées sur la façade arrière. Sa toiture est soutenue par une corniche moulurée en pierre de taille. Les encadrements de baies sont également en pierre de taille avec jambe harpée et agrafe débordante. La porte d'entrée côté cour est surmontée d'un entablement. La façade principale présente des chaînes d'angle harpées. Une tourelle précédée d'un pont-levis reprenant l'esthétique des tours nord (mâchicoulis de brique et corbeaux de pierre) est positionnée dans l'angle sud du pavillon.

- un corps de logis central sur deux niveaux à trois travées, ordonnancé côté cour sur la porte principale donnant accès au vestibule, où se déploie l'escalier. Sa toiture est soutenue par une corniche moulurée en pierre de taille. Les encadrements de baies sont également en pierre de taille harpée et agrafe débordante. Deux lucarnes en pierre sont positionnées côté cour. Elles sont précédées d'un garde-corps ajouré continu à l'aplomb du toit.

- un pavillon dans le prolongement du corps central au sud, légèrement engagé et développé sur trois niveaux d'une travées sur la façade principale, combinée de deux tables et d'une travée sur la façade arrière. Sa toiture est soutenue par une corniche à entablement en pierre de taille sur la façade arrière et moulurée avec des modillons sur la façade principale. Une lucarne de pierre est positionnée sur le versant de toiture côté cour. Les ouvertures sont rectangulaires, en pierre de taille sans clef. Les chaines d'angle sont harpées. Une passerelle en pont-levis est établie sur la façade arrière. Une porte est percée en rez-de-chaussée sur la façade avant et sur la façade arrière. Plusieurs reprises en maçonnerie sont visibles sont l'enduit.

- un corps de bâtiment au sud dans le prolongement du pavillon. Il reprend les mêmes dispositions côté cour que son pendant au nord mais se distingue côté est : deux travées sur deux niveaux avec des ouvertures en brique au premier niveau et en pierre de taille sans clef au second. Deux lucarnes de bois sont percées dans le toit qui est soutenu par une corniche en quart-de-rond. percement à l'extrême sud pourrait correspondre à l'emplacement d'anciennes latrines.

L'ensemble du corps de logis est en moellons et pierre de taille partiellement recouvert d'enduit. Les toitures sont en ardoise. En retour d'équerre de la tour nord-est se place une pièce semi-excavée et voûté. Elle est surmontée d'une terrasse accessible depuis la cour et communiquant par une porte avec la travée nord du corps de bâtiment, au nord du corps de logis.

Dans le prolongement de la tour de la chapelle est placé un corps de bâtiment correspondant aux écuries. Il est percé de deux portes cochères en anse de panier et deux quatre ouvertures en demi-lune. Trois lucarnes de pierre et brique sont positionnées sur le toit. La lucarne centrale porte une horloge. L'ensemble des ouvertures ont un encadrement de brique.

A l'entrée du château, extérieure aux douves, se trouve une grange avec un toit en carène en tuiles plates. Une porte cochère en pierre de taille en anse de panier y ménage l'accès.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit partiel
    • brique
  • Toits
    ardoise, tuile plate
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • lambris de couvrement
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés croupe
    • pignon découvert
    • toit bombé
    • toit en carène
    • toit en bâtière
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier en vis avec jour en maçonnerie
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • Techniques
    • vitrail
    • sculpture
  • Représentations
    • représentation figurative
    • pilastre, fronton
  • Précision représentations

    Une fenêtre du premier étage, façade est du pavillon nord corps de logis contient un vitrail réalisé par Frédéric Küchelbecker membre de la Fabrique des vitraux du Carmel du Mans.

    La façade principale du corps de logis porte l'inscription « MONSDRACONIS MDCCCLX RENOVATUS» sous le fronton protant les armoiries sculptées de la famille de Mailly surmonté d'un vase d'amortissement.

    Des tables sont présentes sur la façade principale. Des pilastres cannelés encadrent la porte d'entrée principale. Les pilastres d'angle sont surmontés de chapiteaux sculptés d'un décor végétal.

  • Mesures
  • Statut de la propriété
    propriété privée
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Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe ; B 621. Procédures de dettes dans la succession de François Lunel, seigneur de Mondragon, 1742-1743.

  • Archives départementales de la Sarthe ; B 621. Vente aux enchères au château de Mondragon, 4 février 1743.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 1 E 672. Affaires diverses, Seigneurie de Mondragon, 1609.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 1 E 672. Affaires diverses, Seigneurie de Mondragon, 1716.

  • Archives diocésaines du Mans ; 718.1. Messes célébrées à la chapelle du château de Mondragon, 1838.

Bibliographie

  • PESCHE, Julien-Rémy. Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, t. 1, 1829. Réédition Paris : Lorisse, 1999.

Périodiques

  • MEUNIER, Ginette. Connaissez-vous La bosse ? in La vie mancelle et sarthoise, n° 432, décembre 2013.

  • YVON, P., DUCELLIER, F.-X. Le château de Mondragon et la motte du vieux château, in Revue historique et archéologique du Maine, 2012, n° 163.

Documents figurés

  • Plan terrier de la Châtellenie de La Bosse, 1788. (Archives départementales de la Sarthe ; E 313 38/39).

  • Plan cadastral napoléonien de La Bosse, 1831. (Archives départementales de la Sarthe ; PC\041).

  • Carte postale ancienne du château de Mondragon, la Bosse. Début XXe siècle. (Archives Départementales de la Sarthe ; 2 Fi 04427)

  • Carte postale ancienne présentant un dessin du château de Mondragon, début XXe siècle. (Archives départementales de la Sarthe ; 2 Fi 03680).

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Pays du Perche sarthois
Ferey Marie
Ferey Marie

Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire.

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