Cette croix-reliquaire a été fabriquée entre 1819 et 1838, comme l'indique le poinçon de garantie. Elle porte deux poinçons de maître légèrement différents, l'un avec un M, l'autre avec PM ; on retrouve le second poinçon sur deux baisers de paix également conservés à l'évêché, portant en outre des poinçons de garantie correspondant à la juridiction vendéenne de Fontenay-le-Comte. Les deux poinçons de la croix, jusqu'à présent non identifiés, ressemblent à ceux d'un orfèvre de Luçon, Pierre Michaud, connus grâce à une plaque d'insculpation fin XVIIIe-début XIXe pour la juridiction vendéenne de Fontenay-le-Comte ; cependant, sur la plaque, les lettres sont juxtaposées et non superposées pour le premier poinçon, les points sont absents pour le second. Par ailleurs, cet orfèvre luçonnais nommé Pierre Michaud (ou Michot) est connu par un acte notarié de 1802, où il vend sa maison à un autre orfèvre. On serait tenté de conclure, soit à la paternité de Pierre Michaud pour la croix, soit, le cas échéant, à celle de son fils et successeur ; la présence de deux poinçons pour le même orfèvre sur la plaque d'insculpation et sur la croix, les mêmes initiales et la ressemblance des poinçons plaide en faveur de cette hypothèse. Selon la mention P.S. Chavagnes, portée sur une étiquette, l'objet provient du Petit séminaire de Chavagnes-en-Paillers (Vendée).