Dossier d’œuvre objet IM72058779 | Réalisé par
  • recensement des peintures murales, Sarthe
Ensemble de deux peintures monumentales : frise de rinceaux, imitation de cadres moulurés, décor d'accompagnement, Manoir des Hayes-le-Vicomte
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lude (Le) - Le Lude
  • Commune Luché-Pringé
  • Lieu-dit les Hayes
  • Emplacement dans l'édifice les peintures couvrent les murs de la salle du rez-de-chaussée et ceux d'une chambre située à l'étage
  • Dénominations
    peinture monumentale
  • Titres
    • Frise de rinceaux
    • imitation de cadres moulurés
    • décor d'accompagnement

Le manoir des Hayes-le-Vicomte fut édifié au XVIe siècle et agrandi un siècle plus tard. Le logis fut alors doublé. La première campagne de décoration a suivi de peu l'achèvement de ces travaux. Le style des peintures permet de situer leur exécution au milieu du XVIIe siècle. Ce décor constitué principalement d'imitation de cadres et de frises devait accompagner un décor mobile, simples toiles peintes, tentures ou encore tableaux, particulièrement de part et d'autre de la cheminée de la chambre et sur la hotte de celle-ci. La syntaxe de ce décor reprend dans une version plus simple ce que l'on peut trouver à la même période dans les châteaux ou les hôtels urbains. La seconde campagne est vraisemblablement intervenue au cours du XVIIIe siècle, elle reprend une manière de cadre beaucoup plus simple. A l'étage, seul un rafraîchissement du décor est réalisé, notamment sur la cheminée. Les peintures de la chambre furent toujours visibles tandis que celles du rez-de-chaussée furent partiellement dégagées des badigeons par les propriétaires en 1994. Depuis cette date, elles sont restés en l'état.

Toutes les peintures ont été exécutées sur un simple badigeon avec une technique à la détrempe. La nature du liant utilisé est inconnue. Une stratigraphie a été réalisée à l'œil nu au milieu du mur de refend de la salle du rez-de-chaussée là où les deux campagnes picturales sont bien visibles (fig. 2 et 3). Le mur y est recouvert de trois couches de badigeons, puis d'un premier décor composé d'une frise de rinceaux et de faux cadres moulurés. Ce décor a ensuite été caché par un premier badigeon beige, puis par un second, de même couleur, mais beaucoup plus épais. C'est sur ce dernier qu'a été posé le second décor constitué d'une imitation de boiseries marron. L'ensemble a ensuite été recouvert de plusieurs badigeons. A l'étage, les peintures de la chambre ont toujours été visibles et n'ont pas été recouvertes d'un second décor. Seules les couleurs ont été ravivées à certains endroits. Le premier décor pouvait couvrir l'ensemble des parois de la salle et de la chambre. La limite du plafond était marquée par une frise et le sol était surmonté d'une fausse plinthe. Entre les deux, le mur était soit peint de couleur claire et pouvait ainsi recevoir un décor mobile, soit il était couvert d'une imitation de cadres. Ces derniers sont bien conservés à l'étage. Au rez-de-chaussée, les portes sont surmontées de corbeilles de fleurs tandis qu'à l'étage il s'agit de fausses moulures. Le décor s'étendait probablement à toutes les pièces principales comme en témoignent un reste de frise conservé à l'étage. Quant aux plafonds aujourd'hui dépourvus de couleur, il est vraisemblable qu'ils aient été également peints. La seconde campagne constituée d'une imitation de moulures en faux bois n'apparaît que dans la salle du rez-de-chaussée.

  • Catégories
    peinture murale
  • Matériaux
    • badigeon, support détrempe à la colle, polychrome
  • Précision dimensions

    h = 51. Hauteur totale de la frise de la salle du rez-de-chaussée, elle est placée à 2,58 m du sol. Les imitations de boiserie de la seconde campagne mesurent 1,20 m de large. A l'étage, la frise mesure 29 cm de hauteur, la fausse plinthe 45 cm et le tableau central de la cheminée 112 cm de hauteur.

  • Iconographies
    • ornement à forme architecturale: corps de moulure, fronton
    • frise: représentation végétale, à rinceaux
    • corbeille: fleur
  • Précision représentations

    Le décor de la salle du rez-de-chaussée devait s'organiser autour de grandes imitations de cadres moulurés. Seuls quelques vestiges sont actuellement visibles sur le mur postérieur. Ils étaient surmontés d'une frise placée juste sous la poutraison, à limite du plafond. Encadrée par deux fines bordures jaunes, la frise est constituée de grands rinceaux, aujourd'hui blancs, se détachant sur un fond gris foncé. Les dessus-de-porte sont agrémentés de corbeilles de fleurs dans lesquelles on reconnaît notamment des tulipes. Dans cette salle, le second décor imitait également des cadres moulurés mais en faux bois dans une formule plus simple. Les premiers comme les seconds pouvaient servir d'encadrement à des décors mobiles comme des toiles peintes ou des tentures. Dans la chambre située à l'étage, le sol est surmonté d'une plinthe de couleur grise et la limite du plafond soulignée avec une frise semblable à celle du rez-de-chaussée, mais mieux conservée. Les grands rinceaux sont peints en vert et en noir, à moins qu'il ne s'agisse d'un pigment ayant viré au noir par un phénomène d'oxydation. Ils se développent à partir d'un motif central jaune à nid d'abeille sur tout le mur. La paroi portant la cheminée a été privilégiée avec la réalisation de deux faux cadres moulurés enrichissant le décor. Le manteau en est également pourvu et la partie supérieure porte une guirlande de fleurs tenues par de faux anneaux blancs. Le décor d'accompagnement de la porte, peint en gris, forme un fronton mouluré.

  • État de conservation
    • mauvais état
    • œuvre dissimulée
    • œuvre incomplète
  • Précision état de conservation

    Les peintures de la salle du rez-de-chaussée ont été partiellement dégagées des badigeons à la limite du plafond. La couche picturale y apparaît en assez bon état de conservation, mis à part les rinceaux qui semblent avoir perdu leur couche terminale. Cet état est peut-être dû aux moyens utilisés pour le dégagement. Ailleurs, le décor est encore caché sous la chaux. La seconde campagne apparaît très ponctuellement sur le mur de refend et le mur antérieur. A l'étage, dans la chambre, les peintures présentent un état de conservation qui varie en fonction des parois. Certaines sont en assez bon état et présentent simplement une surface empoussiérée ; d'autres au contraire ont été amputées lors de la réfection du plafond.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Sarthe
Édifice
Manoir des Hayes-le-Vicomte

Manoir des Hayes-le-Vicomte

Commune : Luché-Pringé
Lieu-dit : les Hayes