Dimensions non prises.

La verrière comporte 2 scènes inscrites chacune dans un cadre architectural tardo-gothique sommé, sur les panneaux supérieurs, d'un personnage en médaillon. Les scènes se rapportent à 2 événements du 15e siècle dans lesquels des membres de la famille de Renaud Bernard de la Frégeolière, le commanditaire de la verrière, jouèrent un rôle important : Etienne Bernard dit Moreau, trésorier général du duc d'Anjou et conseiller de Charles VII et son frère Jean Bernard, archevêque de Tours. La première représente la cérémonie de signature du traité d'Arras, assurant la paix entre le royaume de France et le duché de Bourgogne, le 21 septembre 1435 en l'église de l'abbaye Saint-Vaast. A l'arrière-plan, à gauche, le duc Bourgogne Philippe le Bon, assis sur son trône et accompagné de 2 lansquenets, préside la conférence. Il porte un chaperon à pendentif et au cou le collier de la Toison d'or. A droite le légat du pape Eugène IV, Nicolas Albergati, cardinal de Sainte-Croix, est assisté des évêques de Liège et d'Arras. Au centre, revêtu d'une cotte parsemée d'hermines, le connétable de France Arthur de Richemont, fils du duc Jean V de Bretagne, prête serment au nom du roi Charles VII sur le crucifix d'or posé sur les parchemins du traité. Il est accompagné d'autres ambassadeurs du roi : à sa gauche, le comte de Vendôme, grand maître d'hôtel du roi, Alain de Cambray, premier président du parlement, Etienne Chevalier, trésorier des finances, dans un costume portant ses initiales ; au premier plan, le duc de Bourbon, assis, reconnaissable à son vêtement fleurdelysé, Regnault de Chartres, archevêque de Reims et chancelier de France, vêtu d'une chape rouge, et Etienne Bernard, porteur des instructions de la duchesse d'Anjou, Yolande d'Aragon. Le chancelier du duc de Bourgogne, Nicolas Rolin, reconnaissable à son costume brodé de clefs d'or, se tient en tête de la délégation bourguignonne, à côté du comte de Richemont, dont il soutient le bras tendu tout en apposant sa main droite sur les traités. Il est accompagné par le comte de Nevers, à sa gauche, et par le comte d'Etampes et le comte de Saint-Pol, à sa droite. La seconde scène montre le duc René d'Ajou, accompagné de sa seconde épouse Jeanne de Laval, remettant son livre Le Mortifiement de vaine plaisance à l'archevêque Jean Bernard, son confesseur, à qui il l'a dédié, devant le porche de la cathédrale de Tours, encore échafaudé, en 1455. Le prélat est entouré à sa droite par son neveu Guy Bernard, évêque de Langres et ancien archidiacre de Tours, et à sa gauche par des clercs tenant la croix archiépiscopale et 2 flambeaux liturgiques. Au premier plan à droite, un page est courbé sur l'écrin dont il vient de retirer le volume. Les médaillons situés en partie supérieure figurent à gauche Yolande d'Aragon et à droite son fils René d'Anjou.

Inscription concernant l'auteur, la date et le lieu d'exécution : "LAVAL . ABBE YVES DE RAULIN - INVENIT - A. A. ALLEAUME . DELINEAVIT . PINXIT - 1932". Inscriptions concenant l'iconographie : en bas à gauche, "Etiêne Bernart conseilîer du Roy Charles VIIme de / la Royne de Secile asîste a ce moult grant serment / presté en l'abbaye saîct Vaast darras q scella la paix / entre France et Bourgoigne lequel traittié fû fait en / lan mil IIIIe XXXV" ; en bas à droite : "Jehan Bernart larchevesque de tours avec larchidiacre / Gui Bernart son nepveu accueille Rene roy de Secile / duc danjou et sa fême Jehanne de laval qui luy baillent / le livre du mortiffiement de vaine plaisance fait / en lan mil IIIe LV" ; en haut à gauche : "Yolens regina / Jherusalê & Sicilie / ducissa 1377 / + 1442 andegaîe" ; en haut à droite : "Renatus Rex / Jherusalê et Sicilie / Dux 1409 / 1480 Andegaîe". Armoiries : en bas sur le panneau gauche, Philippe le Bon ; en bas sur le panneau droit, René d'Anjou ; en haut sur le panneau gauche : écartelé, au 1 et au 4 d'argent au roc d'échiquier de sable, au 2 et au 3 de sable au roc d'échiquier d'argent, sur le tout d'azur à la fleur de lys d'or (armes des Bernard après que Charles VII a accordé à Etienne Bernard le droit d'y ajouter un écusson à fleur de lys en 1433) ; en haut sur le panneau droit : même écu que le précédent sauf sur le tout, d'azur à l'étoile d'or (armes des Bernard avant 1433).