Chercheur à l'Inventaire général, au service du patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, et Conservateur des Antiquités et Objets d'art de la Mayenne.
- enquête thématique régionale, Auguste Alleaume peintre-verrier
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Guillotin Yves (reproduction)Guillotin Yves (reproduction)
Photographe, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.
- (c) Ville de Laval
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aires d'étudesPays de la Loire
1. Bilan global
La production d'Auguste Alleaume qui s'étend sur 46 années est abondante : 909 verrières ont pu être recensées grâce aux indications fournies par le registre de caisse et le répertoire de dessins, auxquelles s'ajoutent 83 détruites. Elles sont réparties entre 207 édifices. Ces chiffrent sous-estiment légèrement la réalité compte-tenu de la difficulté à identifier certains commanditaires privés.
A l'activité de créateur d'Alleaume s'ajoute celle, beaucoup plus limitée, de restaurateur. Celle-ci a concerné tout aussi bien des verrières anciennes (médiévales ou de la Renaissance) que des verrières du 19e siècle. Si l'on ne retient que les interventions sur les premières, plus faciles à appréhender, 15 verrières sont concernées - 6 en Mayenne (où les verrières anciennes sont rares) et 9 en Ille-et-Vilaine -, réparties entre 10 églises (5 en Mayenne et 5 en Ille-et-Vilaine).
2. Répartition géographique des verrières
L'œuvre d'Auguste Alleaume est fortement concentrée en Mayenne. Plus des 2/3 des vitraux connus (686 soit 69%) ont été créés pour des édifices qui y sont situés. Sur les 295 églises paroissiales du département, 70 sont ou ont été dotées de vitraux du peintre verrier lavallois. Si l'on ajoute les mentions du registre de caisse concernant la création de vitreries losangées ou des travaux de restauration ou de réparation, pas moins de 143 paroisses mayennaises ont fait appel aux services d'Alleaume. Celui-ci a réalisé ses plus grands ensembles dans le département avant la première guerre mondiale : Saint-Nicolas de Craon, Chailland, La Baconnière, le grand séminaire de Laval (détruit), Carelles, Louverné, Cuillé, La Chapelle-Rainsouin, Pontmain, Commer, Villaines-la-Juhel, Larchamp, Bourgon, la chapelle du Chêne à Saint-Martin-de-Connée, Désertines, Montflours. Il y a exécuté d'autres chantiers significatifs après la guerre : Laubrières, la chapelle de l'Immaculée-Conception à Laval, Torcé-en-Charnie, Aron (détruit), la chapelle Saint-Joseph-des-Champs à Entrammes, Saint-Aubin-Fosse-Louvain.
Les autres départements dans lesquels Alleaume est principalement intervenu sont limitrophes de la Mayenne. Il s'agit au premier chef de la Sarthe où il a réalisé 122 verrières soit 12% du total et où ses chantiers les plus importants ont été situés à Ruillé-en-Champagne, Chassillé, Saint-Pavin au Mans, Pezé-le-Robert, Ruaudin et Aigné. Il s'agit ensuite de l'Ille-et-Villaine, avec 60 vitraux, soit 6% du total, dont les ensembles majeurs de Saint-Léonard de Fougères (détruit), La Bazouge-du-Désert, La Selle-en-Luitré, La Chapelle-Janson, Saint-Sulpice de Fougères et Sainte-Croix de Vitré. Viennent ensuite la Manche, avec 28 verrières (3%) réalisées après la guerre 1914-1918 principalement à Pontorson et à Marchésieux (ensemble détruit), et le Maine-et-Loire, avec 25 vitraux (2,5%) concentrés majoritairement au tout début du siècle dans la chapelle de l'institution Saint-Louis-de-Saumur, à Saint-Cyr-en-Bourg et à Brézé. Si l'on ajoute l'Orne où les interventions d'Alleaume ont été plus limitées (10 verrières soit 1%) et moins marquantes, il apparaît que 5 départements frontaliers de la Mayenne réunissent 25% de son œuvre. Pas moins de 94% de celle-ci est donc localisée dans l'Ouest, ce qui montre l'ancrage local et régional de l'atelier.
A la faveur de la reconstruction, Auguste Alleaume a cependant obtenu quelques commandes dans des zones géographiques plus éloignées, dans l'Est du pays : 3 en Meurthe-et-Moselle (23 verrières, soit 2,5% du total) pour les églises de Mignéville, Nonhigny (détruit) et Merviller (détruit) et une dans le Haut-Rhin (12 verrières, soit 1%), pour la basilique Notre-Dame-de-Thierenbach à Jungholtz.
Il a également mené, grâce à son réseau de connaissances, 4 chantiers en Ile-de-France représentant 20 verrières soit 2% du total. Les 2 principaux ont concerné la chapelle Notre-Dame-des-Airs à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) et la chapelle des sœurs franciscaines missionnaires de Notre-Dame à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).
3. Répartition par types d'édifices
La production d'Auguste Alleaume est très majoritairement concentrée dans des édifices religieux, et parmi eux principalement dans des églises paroissiales. 84% de ses verrières se trouvent ou se trouvaient dans des édifices à fonction religieuse, et précisément 65% dans des églises paroissiales, 14,5% dans des chapelles de couvents, d'écoles ou d'hôpitaux, 5% dans des chapelles de demeures privées et 2% dans des chapelles isolées. Les édifices concernés se répartissent en 113 églises paroissiales, 19 chapelles de couvents, d'écoles ou d'hôpitaux, 10 chapelles de demeures privées et 4 chapelles isolées. S'y ajoutent 21 chapelles funéraires rassemblant 4,5% de l'œuvre du peintre verrier.
Comparées aux œuvres religieuses, les œuvres civiles sont très minoritaires : même si certaines font partie des verrières les plus originales d'Alleaume, elles ne représentent que 11,5% du total (en réalité un peu plus), réparties en 26 maisons de ville ou de bourg, 8 châteaux ou demeures de notables en écart et 6 autres bâtiments civils. La production civile connaît son apogée numérique avant la première guerre mondiale, avec, notamment, les commandes précoces du docteur Morisset à Mayenne ou d'Adolphe Messager à Saint-Denis-d'Anjou, puis celles de Gustave Duval à Bazougers ou de Max Terouanne au Mans. Elle diminue ensuite sans se tarir comme le montrent La Femme au panier conçue pour le docteur Loiseleur à Laval ou le vitrail historique du château de Lorrière à Dissé-sous-le-Lude.
4. Répartition chronologique des verrières
(Les statistiques s'appuient sur les 864 verrières qui ont pu être datées à l'année près ou assez précisément, soit 87% de la production d'Auguste Alleaume).
Après son installation à Laval en 1893 à la suite de la commande des verrières du transept de Saint-Nicolas de Craon, Auguste Alleaume obtient d'importantes commandes pour Chailland et pour La Baconnière. La production de son atelier monte rapidement en puissance pour atteindre son apogée quantitative dans les toutes premières années du 20e siècle : il réalise une moyenne d'un peu plus de 25 vitraux par an entre 1895 et 1899, puis de 34 vitraux entre 1900 et 1904. Ces chiffres sont même sous-estimés, puisque 19 autres verrières, non datées précisément, sont en réalité exécutées dans la décennie 1895-1904 (ce qui porte la moyenne annuelle de cette décennie de 29,6 à 31,5). Cette dynamique est brutalement interrompue par la séparation des églises et de l'Etat en 1905. La production chute à une moyenne de 14 par an entre 1905 et 1909 et peine ensuite à se rétablir avant la nette embellie de 1914 (moyenne de 15,5 entre 1910 et 1914, mais 37 en 1914). La première guerre mondiale entraîne une nouvelle décrue (moyenne de 13,5 par an entre 1915 et 1919). La production ne redémarre vraiment qu'à partir de 1922 et retrouve un niveau assez soutenu quoique inférieur à celui du tout début du siècle (moyennes de 21,5 entre 1920 et 1924 et de 24,5 entre 1925 et 1929). Elle chute au début des années 1930 (moyenne de 16 verrières par an entre 1930 et 1934, malgré 24 verrières datées de 1930 et 24 de 1934), puis devient très limitée dans les 5 années qui précèdent la fin d'activité définitive d'Auguste Alleaume en 1939 (moyenne de 4 entre 1935 et 1939).
5. Répartition des verrières par types
Les verrières d'Auguste Alleaume (hors vitrerie losangée incolore) se répartissent de façon assez équilibrée entre verrières figurées et verrières décoratives. Les premières représentent 44% du total, les secondes 49%, auxquelles s'ajoutent 7% de verrières géométriques. Les 435 verrières figurées comportent des parts assez proches de vitraux-tableaux (16% du total) et de verrières à grand (s) personnage (s) (13,5%) tandis que les verrières historiées à médaillons dites archéologiques ne dépassent pas les 3,5 % et que les verrières mixtes, associant des figures ou des scènes à d'importantes parties décoratives, atteignent 8,5% du total.
Cette répartition par types connaît d'importantes nuances si l'on compare les verrières religieuses et funéraires aux verrières civiles. La part des verrières figurées est légèrement supérieure à la moyenne parmi les verrières religieuses (48%), alors qu'elle est très inférieure parmi les verrières civiles (14%) où les verrières à grand (s) personnage (s), à buste (s) et à médaillons sont absentes. Les verrières civiles se caractérisent également par une proportion de verrières décoratives et géométriques nettement plus importante que dans les autres catégories (62 et 36%). Les chapelles funéraires où est intervenu Alleaume sont, elles, dépourvues de verrières géométriques et de vitraux-tableaux, alors que les verrières à buste (s) y sont nombreuses ainsi que les verrières décoratives intégrant des symboles religieux ou funéraires (25 et 49% des verrières situées dans des édifices funéraires).
6. Répartition des verrières figurées, en place ou détruites, par thèmes
- dans les édifices religieux (401 verrières figurées)
Parmi les verrières figurées d'Alleaume ornant des édifices religieux, près de la moitié est consacrée aux figures du Christ et de la Vierge Marie et à leur histoire, avec une prédominance du premier, honoré dans près d'un tiers (31,5%), sur la seconde, représentée sur près d'un cinquième (18,5%). Presque l'autre moitié se rapporte à un saint, avec une plus forte représentation des saints hommes (38%) que des saintes femmes (10%). Les figures de l'Ancien testament et les autres thèmes religieux sont réduits à la portion congrue (1 et 1,5%). Les scènes historiques et les scènes commémoratives de la première guerre mondiale sont aussi peu nombreuses (2% chacune), même si elles ont donné lieu à d'intéressantes représentations (Montjean, Pontorson, Thienrenbach ; Saint-Julien-des-Eglantiers à Pré-en-Pail, Saint-Jean-sur-Erve).
Sur le total des 18 verrières commémoratives de la guerre 1914-1918 qui ont été répertoriées parmi les verrières religieuses d'Alleaume, 8 comportent une scène se rapportant directement à la guerre et 5 des figures ou des scènes religieuses (sainte Jeanne d'Arc [2], saint Michel [2], Vierge de Pitié [1]). Les 5 autres ne sont pas figurées : 3 comportent les noms des soldats défunts (Saint-Julien-des-Eglantiers, Saint-Fraimbault-de-Lassay) et 2 simplement des symboles patriotiques (Cuillé).
- dans les édifices funéraires (20 verrières figurées)
Les verrières figurées situées dans les chapelles funéraires privilégient aussi les figures du Christ et de la Vierge mais avec un accent particulier sur la seconde (25% de ces verrières contre 20% pour la figure du Christ). Si le Christ y prend majoritairement la figure du Sacré-Cœur (3 occurences), la Vierge y est représentée sous les traits de la Vierge de douleur (2), de l'Immaculée Conception (2) et de la Vierge de Pontmain (1). Des saints sont figurés dans près d'un tiers de ces verrières (20% de saints, 10% de saintes) mais ils prennent dans 4 cas sur 6 (chapelle Drouin-Veleau à Evron) les traits des défunts. Si on ajoute à ces 4 derniers vitraux les 5 verrières montrant les bustes des membres de la famille Robert-Glétron à Vaiges, ce sont près de 50% des verrières figurées d'Alleaume à caractère funéraire qui représentent les portraits des défunts.
- dans les édifices civils (14 verrières figurées)
Les rares verrières civiles figurées d'Alleaume se répartissent en 2 ensembles. 8 sont traitées dans un esprit historiciste : une est consacrée à 2 épisodes de la vie de Jeanne d'Arc (Maison des Feuillantines à Chémeré-le-Roi) ; 2 comportent des figures inspirées de la Renaissance et 3 de petites scènes de genre (château de Saint-Ouen à Chemazé, maison Gascoin à Laval) ; 2 sont consacrées à des scènes historiques (château de Lorrière à Dissé-sous-le-Lude ; maison Nelet à Fougères). Les 6 autres sont des compositions de style Art nouveau : 4 représentent des compositions paysagères et 2 des femmes en extérieur (maison Loiseleur à Laval, maison Terouanne au Mans).
6.1 Répartition par sujets des verrières consacrées au Christ (sur 130 verrières ; cumul des pourcentages supérieurs à 100 car une même verrière peut contenir plusieurs sujets)
Parmi les verrières consacrées au Christ, 14% le représentent en pied ou en buste. Dans ce cas, c'est la figure du Sacré-Cœur, à laquelle est conférée une forte dimension patriotique, qui est privilégiée. Le succès de ce thème se traduit aussi par les nombreuses représentations de l'apparition du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie Alacoque : au total, c'est presque une verrière consacrée au Christ sur 5 (17,5%) qui contient une représentation du Sacré-Cœur. Une autre représentation, associant Jésus à la Vierge Marie et à saint Joseph, a fait l'objet de commandes récurrentes : la sainte Famille qui représente pour l'Eglise à la fois l'image de la Trinité sur terre et le modèle des familles chrétiennes. Ce thème se retrouve dans 15 verrières d'Alleaume, soit 11,5% de ses vitraux consacrés au Christ.
Les autres, soit 73%, représentent différents épisodes de la vie de Jésus. Ils se répartissent inégalement entre les scènes de la vie publique du Christ (28,5%), celles de sa passion ou de sa glorification (25,5%) et celles de son enfance (19%). Les scènes les plus fréquentes sont la Crucifixion (11 occurrences, soit 8,5%), la Nativité et l'Adoration des bergers (8 chacune, soit 6%), l'Agonie au jardin des oliviers et la Cène (7, soit 5,5%), l'Adoration des mages et la Remise des clefs à saint Pierre (6, soit 4,5%).
6.2 Répartition par sujets des verrières consacrées à la Vierge (sur 79 verrières ; cumul des pourcentages supérieurs à 100 car une même verrière peut contenir plusieurs sujets)
Parmi les verrières consacrées à la Vierge Marie, plus d'un cinquième la montre en pied ou en buste (20,5%) : la Vierge à l'Enfant est la représentation la plus fréquente (5 occurrences auxquelles il faut ajouter 2 représentations de la Vierge à l'Enfant au Rosaire, ainsi que 5, comptabilisées dans la catégorie « saints », de l'apparition de la Vierge à saint Dominique), suivie de la Vierge de douleur et de la Vierge de Pitié (4 et 3 occurrences).
Plus nombreuses encore, puisque figurant dans un quart des verrières consacrées à Vierge (24,5%), sont les apparitions mariales. La plus souvent représentée est l'apparition de Lourdes (10 occurrences) devant l'apparition, ancrée localement, de Pontmain (7), celle de la Salette (3) et celle de la chapelle du Bac à Paris, représentée dans une verrière, détruite, du chœur de Notre-Dame-d'Avesnières à Laval.
La seconde moitié des verrières représente différents épisodes de la vie de la Vierge Marie. Un peu plus d'un tiers contient une ou plusieurs représentations de la vie de la Vierge avant la Nativité (35,5%) et une sur 7 une ou plusieurs représentations de la mort ou de l'apothéose de la Vierge (14%). Les scènes les plus fréquentes sont l'Annonciation, qui illustre l'incarnation du fils de Dieu dans le corps de Marie (14 occurrences, soit 17,5%), l'Education de la Vierge, qui valorise la transmission familiale des valeurs et de la culture religieuses (8, soit 10%), l'Assomption, qui montre le triomphe divin de Marie (7, soit 9%), et la Visitation, où la Vierge apparaît comme une médiatrice (5, soit 6,5%).
6.3 Principaux saints représentés sur les verrières consacrées aux saints (sur 157 verrières ; cumul des pourcentages supérieurs à 100 car une même verrière peut représenter plusieurs saints)
56 saints sont représentés dans les verrières d'Alleaume dont 26 une seule fois et 10 deux fois. Le plus montré est saint François d'Assise (19 verrières soit 12% de celles consacrées à des saints). Ses représentations sont principalement concentrées dans deux édifices : la chapelle Saint-François à Laval (4 vitraux) et la chapelle du couvent des sœurs franciscaines missionnaires de Notre-Dame à Saint-Germain-en-Laye (10 vitraux). Plus diffuses sont les représentations des autres saints le plus fréquemment dessinés par Alleaume : saint Louis, saint national prisé par les monarchistes, représenté le plus souvent en pied ou rendant la justice (14 occurrences soit 9%) ; saint Martin de Tours, patron de la province épiscopale de Tours dont dépendait le Maine sous l'Ancien Régime et qui a donné son nom à de nombreuses paroisses mayennaises et sarthoises, représenté le plus souvent dans les scènes de la charité de saint Martin ou de la messe de saint Martin (12 occurrences, soit 7,5%) ; saint Michel, montré presque toujours en train de terrasser le dragon (9 occurrences, soit 5,5%) ; saint Joseph et saint Pierre, grandes figures de l'Eglise (8 occurrences chacun, soit 5%, en réalité davantage si l'on inclut notamment les représentations de la Sainte Famille et de la Remise des clefs, comptabilisés avec les verrières christiques) ; saint Dominique, principalement montré dans la scène de l'apparition de la Vierge à l'Enfant au Rosaire (7, soit 4,5%) ; saint Jean Baptiste, autre grande figure de l'Eglise (7) ; saint Julien, patron du diocèse du Mans, représenté en pied, majoritairement dans la scène du miracle de la source (7) ; saint Charles Borromée, vénéré par les fervents de l'ultramontanisme, souvent montré dans la scène de la communion de saint Louis de Gonzague (6, soit 4%) ; saint Jean, montré pour moitié seul et pour moitié accompagné des autres évangélistes (6) ; saint Mathieu (5, soit 3%) ; saint Paul (5) ; saint Bernard de Clairvaux (4, soit 2,5%) ; le curé d'Ars (3, soit 2%) ; Saint François de Sales (3) ; saint Georges, montré terrassant le dragon (3) ; saint Luc et saint Marc, toujours représentés avec les autres évangélistes (3 chacun).
6.4 Principales saintes représentées sur les verrières consacrées aux saintes (sur 43 verrières ; cumul des pourcentages supérieurs à 100 car une même verrière peut représenter plusieurs saintes)
17 saintes sont représentées dans les verrières d'Alleaume dont 9 une seule fois et 2 deux fois. La plus montrée, de loin, est sainte Jeanne d'Arc, figure patriotique par excellence, figurée en pied ou dans les scènes la montrant entendant les voix et sur le bûcher (11 verrières soit 25,5% de celles consacrées à des saintes). Vient ensuite sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, qui a fait l'objet d'une dévotion très populaire après sa béatification en 1923 et sa canonisation en 1925 (6 occurrences, soit 14%). Puis 4 saintes représentées chacune 3 fois (soit pour chacune dans 7% des verrières d'Alleaume consacrées aux saintes) : sainte Elisabeth de Hongrie, sainte Marguerite, sainte Marie-Madeleine et sainte Thérèse d'Avila.
7. Répartition des verrières figurées, en place ou détruites, par auteurs des cartons
(sur 435 verrières ; d'après les informations fournies par le registre de dessins de l'atelier)
Au cours de son activité lavalloise Auguste Alleaume ne multiplie pas les cartonniers extérieurs. Outre lui-même, 14 dessinateurs apparaissent dans le registre de dessins. Cependant 7 d'entre eux sont les auteurs de cartons dont la destination n'est pas indiquée et qu'Alleaume a sans doute hérités de son activité antérieure à son arrivée en Mayenne. 6 autres travaillent effectivement pour l'atelier lavallois : Emile Delalande, collaborateur régulier des peintres-verriers lyonnais et parisien Lucien Bégule et de Charles Champigneulle ; l'angevin Victor Livache ou son fils René, tous 2 prolifiques cartonniers ; le peintre manceau Gaston Müller ; le peintre verrier chartrain Alfred Barruzier ; le parisien Terrien ; un certain Lafond. Mais leur intervention ne dépasse pas, pour chacun d'entre eux, 4 vitraux et ne concerne au total que moins de 5% des 435 verrières figurées connues d'Auguste Alleaume.
De très loin, le principal collaborateur d'Auguste dans la conception des dessins est son frère, le peintre parisien Ludovic Alleaume. 43% des cartons des vitraux figurés de l'atelier sont de sa main, tandis qu'Auguste en a réalisés lui-même 40,5% et que 3,5% ont été faits en commun, sans compter les 8,5% qui ne sont pas attribués.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
- Principale : 1ère moitié 20e siècle
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Auteur(s)
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Auteur :
Alleaume AugusteAlleaume Auguste
Peintre-verrier, né à Angers, installé à Laval en 1893.
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Auteur :
Alleaume LudovicAlleaume Ludovic
Peintre né à Angers et installé à Paris. Cartonnier pour son frère, le peintre-verrier lavallois Auguste Alleaume.
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Auteur :
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Ville de Laval
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- (c) Ville de Laval
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- (c) Ville de Laval
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- (c) Conseil départemental de la Mayenne
- (c) Ville de Laval
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- (c) Ville de Laval
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Documents d'archives
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Archives départementales de la Mayenne : 467 J. Fonds Alleaume.
Bibliographie
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BELLENGER Francis. Auguste Alleaume, artiste peintre-verrier, 1854-1940. Sa vie, son œuvre. Manuscrit, 3e quart XXe siècle [photocopie].
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BUREAU, Arnaud. Auguste Alleaume, peintre verrier. Collab. Nicolas Foisneau ; photogr. Yves Guillotin. Nantes : Éditions 303, 2015.
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BUREAU, Arnaud. Auguste Alleaume, peintre-verrier : de sa formation à son installation à Laval en 1893. Le patrimoine, un homme, une passion. Hommage à Dominique Eraud (1954-2012). Laval : Société d'Archéologie et d'Histoire de la Mayenne, 2014.
Périodiques
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BUREAU, Arnaud. Le peintre verrier lavallois Auguste Alleaume. L'étonnante histoire d'un fond d'atelier. Maine découvertes, n° 8, mai 2014.
p. 13-20
Documents figurés
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Musée du Vieux-Château, Laval. Fonds de dessins de l'atelier d'Auguste Alleaume.
Annexes
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Verrières d'Alleaume probablement réalisées, non vues ou non localisées, situées dans les Pays de la loire
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Verrières créées par Auguste Alleaume hors des Pays de la Loire
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Verrières anciennes restaurées par Alleaume hors des Pays de la Loire
Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.
Chercheur à l'Inventaire général, au service du patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, et Conservateur des Antiquités et Objets d'art de la Mayenne.
Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.