L'église d'Aubigné conserve dans le chœur un ensemble sculpté représentant l'Adoration des bergers et des anges, exécuté en 1694 par les sculpteurs fléchois Nicolas I et II Bouteiller. Les donateurs de cet ensemble étaient l'abbé Charles Foucqueray, curé d'Aubigné (1690-vers 1719), et Monseigneur de Roquelaure, duc du Lude (Legeay).
Le 7 février 1775, Louis Têtu, architecte de Clermont, a été chargé de construire trois autels dans l'église d'Aubigné (Legeay). Ces autels étaient consacrés respectivement à la Vierge, sainte Anne et saint Roch, et très certainement décorés des statues de sainte Anne et de saint Roch, toujours conservées dans l'église. Mentionnés encore en 1857, ces autels ont aujourd'hui disparu. Le 15 juin 1776, Jacques Mal, dit Valentin, sculpteur doreur du Mans, demeurant paroisse de Saint-Pavin-de-la-Cité, redore le grand autel et les gradins, répare les nuages, raccommode les rayons de la gloire, fait les peintures en marbre noir, peint le Christ, les tombeaux des deux petits autels, raccommode les sculptures, feuillage, grappes de raisins. Un ancien buffet d'orgue de la tribune occidentale était décoré de draperies au milieu desquelles on voyait « saint Martin sculpté en petit, et de chaque côté les têtes de la Vierge et du Christ » (Legeay). Cet orgue a été supprimé. La grande majorité du mobilier actuel de l'église date de 1889. Il a remplacé le mobilier ancien, supprimé car très détérioré. A cette époque, on a fait l'acquisition des sièges, stalles, confessionnaux et du maître-autel de style néo-Renaissance, ainsi que 20 vitraux pour toutes les fenêtres de l'église. Encore conservé à l'église en 1902, le maître-autel et son tabernacle ont aujourd'hui disparu. En juin 1944, 14 vitraux des 20 ont été soufflés lors du bombardement du camp d'Aubigné. Seuls six verrières d'avant la guerre sont aujourd'hui conservés. Elles sont l'œuvre en 1889 du verrier tourangeau Julien Fournier. Les deux verrières du chœur ont été exécutées en 1953 par le peintre de Cassel Henri Morin et le verrier manceau M. Miette. Au début du XXe siècle, l'église conservait encore un tableau représentant les Saintes Femmes au tombeau ainsi qu'un grand nombre d'objets religieux dont un calice « d'une grande valeur archéologique » selon le Plan de l'inventaire. 5 objets conservés dans l'église ont été protégés au titre des Monuments Historiques : 4 sont classés et 1 inscrit.
9 dossiers ont été ouverts. Le XVIe siècle concerne 2 dossiers, le XVIIe 3, le XVIIIe 2, le XIXe 1 et le XXe siècle 1 dossier dont 78 % de dossiers pour l'Ancien Régime. Les principales catégories sont la sculpture (4 dossiers), le vitrail (2 dossiers) et la menuiserie (2 dossiers).
Photographe.