Le monument aux morts de la paroisse de Saint-Jean-de-Mayenne fut exécuté en 1919 par Albert Gaudin. Il fut offert par les paroissiens et "l'ouvrier qui a fait cadeau d'une partie de son travail". Le jeune paroissien, Albert Gaudin, réalisa un monument très simple composé d'un autel dédiée à Notre-Dame de Pontmain sur lequel il apposa les noms des morts. Il fut placé dans le déambulatoire du Chœur, à proximité d'un tableau du Sacré-Cœur. Le chœur de l'église était entièrement dédiée au culte du Sacré-Cœur dont l'image trônait au-dessus du maître-autel dans un décor peint exécuté également par Albert Gaudin, entre la fin de l'année 1912 et le début de l'année suivante. Il fit don des premières peintures qu'il réalisa dans la chœur à la suite de son mariage dans l'église de sa commune. La générosité des paroissiens permit de financer la fin des travaux. Le décor de la voûte du chœur s'organise autour d'un faisceau de drapeaux français chargés du Sacré-Cœur autour duquel sont placés des écussons entourés de palmes. Ils surmontaient des statues, aujourd'hui déplacées, de saint Michel et de Jeanne d'Arc. Des inscriptions en l'honneur du Sacré-Cœur complètent l'ensemble inscrit dans un décor végétal de lierre, vigne, clématite, iris et lys. Lors des fêtes solennelles, le chœur était entièrement pavoisé aux couleurs du drapeau national. La dévotion au Sacré-Cœur remise à l'honneur à la fin du XIXe siècle, fut renforcée pendant la Grande Guerre et, surtout, après la victoire nationale. Le monument aux morts de la commune, commandé aux marbreries générales de Paris, et inauguré le 28 mai 1922, comporte quatre noms de plus que celui-ci (Charles Barré, René de Caussan, Marcel Coulange et Emile Paumard), et deux en moins (J. Leré et H. Barais).