Les peintures furent exécutées au milieu du XVe siècle, vraisemblablement au cours d'une seule campagne. L'image du Christ Juge montrant ses plaies placée dans le choeur de l'église, à proximité de l'autel, devait rappeler aux fidèles au moment de la célébration de la messe la portée rédemptrice des souffrances endurées par le Christ.Dès 1858, l'abbé Chevalier signala la présence dans le choeur de l'église de peintures murales et notamment d'une figure de sainte Catherine qu'il proposa de dater du XVIe siècle. En réalité, la silhouette que l'abbé eut du mal à distinguer était celle du Christ juge. La description du corps tout ensanglanté ne fait pas de doute sur cette méprise. Si l'abbé se trompa sur l'iconographie, par contre sa datation était plutôt juste, mais il ne fut pas suivi. En 1913, Joseph Denais proposa de situer son exécution au XIIe siècle, une datation reprise par le chanoine Urseau, Clémence-Paule Duprat, puis Madeleine Pré. Il fallut attendre le passage d'Aimée Neury en 1951 pour que l'erreur soit rectifiée et la peinture datée du XIVe siècle, une période plus proche de celle de son exécution. En 1963, Paul Deschamps et Marc Thibout reconnurent dans ce Christ une image de la fin du Moyen Age. Après eux, Christian Davy a proposé en 1994 une datation au milieu du XVe siècle. Après avoir beaucoup souffert de l'affectation de l'édifice en bâtiment à usage agricole, les peintures sont maintenant sauvées de la destruction. Les premiers travaux de sauvegarde de l'église entrepris en 1987 se sont poursuivis dans le chœur entièrement remis en état. C'est au cours de cette campagne de travaux réalisés par des bénévoles que les enduits des murs ont été en partie renouvelés et les peintures quelque peu retouchées. Il faut cependant noter l'attention portée à tous les fragments peints, même aux plus petits, qui ont été consciencieusement conservés. Les rinceaux furent dégagés des badigeons par Jeanne de la Celle qui nettoya l'ensemble des peintures et restaura le Christ juge.
- recensement des peintures murales
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Maine-et-Loire - Saint-Florent-le-Vieil
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Commune
Montjean-sur-Loire
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Lieu-dit
Châteaupanne
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Emplacement dans l'édifice
Les peintures sont situées sur les murs du chœur, le Christ juge à gauche de l'autel et les rinceaux au revers de l'arc triomphal.
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Précisions
anciennement commune de Châteaupanne
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Dénominationspeinture monumentale
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Titres
- Christ Juge
- rinceaux
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Dossier dont ce dossier est partie constituante
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Période(s)
- Principale : milieu 15e siècle
La couche picturale a été posée sur un enduit fin très mince constitué d'un mélange de sable et de chaux. Celui-ci recouvre un enduit plus grossier. La pulvérulence de la couche picturale implique l'emploi d'une technique en partie au moins à sec.
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Catégoriespeinture murale
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Matériaux
- enduit, support peinture à la chaux, polychrome
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Mesures
- h : 150
- la : 95
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Précision dimensions
Ces dimensions sont celles du Christ juge placé à 1,50 m du sol.
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Précision représentations
Le Christ se tient assis sur un arc-en-ciel, devant un fond couvert de quintefeuilles et d'étoiles comme sur le mur nord. Sa facture est maladroite. Il est vêtu du manteau rouge ponctué de blanc, celui dont l'avait affublé les soldats romains par dérision lors de sa Passion. Il montre ostensiblement la paume ensanglantée de sa main droite et désigne de l'autre son côté percé. Son manteau ouvert laisse voir son corps décharné et ses côtes très marquées transparaissent sous sa chair. Elles aussi sont couvertes de nombreuses gouttelettes de sang. Toutes sont réparties très précieusement par groupes de trois et distribuées avec peu de réalisme sur tout le corps. Le visage à la longue chevelure flottante est encadré d'un large nimbe crucifère. Sur le mur nord, à proximité du Christ, un semis très dense de quintefeuilles rouges, d'étoiles brunes est traversé par un long phylactère couvert d'inscriptions en lettres gothiques rouges et brunes. Sur le mur ouest, au revers de l'arcade triomphale, deux branches aux multiples ramifications se répartissent dans un espace triangulaire coupé en deux par l'entrait et le poinçon. Ces branches très fines peintes en rouges sont extrêmement souples, leurs extrémités se terminent en volute et portent des bouquets de petites feuilles toujours réunies par trois. Ces feuilles peintes d'une couleur brun-verdâtre très pâle qui se distingue mal rappellent les panelles ou les feuilles de vigne. Les extrémités des rameaux portent de petites vrilles qui évoquent celles des pampres, mais leur présence ne permet pas d'assurer qu'il s'agit de vigne. Il est important de noter qu'un petit fragment peint, portant un décor identique, est conservé sur le côté sud du mur oriental du chœur.
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Inscriptions & marques
- inscription concernant le commanditaire, peint, sur l'œuvre, incomplet, latin
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Précision inscriptions
Les trois mots en lettres gothiques rouges visibles sur le mur nord du chœur : MISERERE MEI DE[..] appartenaient vraisemblablement à une prière adressée au Christ juge placé à proximité.
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État de conservation
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Précision état de conservation
Les peintures sont en mauvais état du fait de la réutilisation de l'ancienne église en grange et remise. Les quelques fragments sauvés de la destruction sont lacunaires. La couche picturale est usée et sur le mur oriental le Christ juge est désormais couvert d'algues dans sa partie supérieure. Seules les peintures localisées au revers de l'arc triomphal, au-dessus du passage, sont du fait de leur situation, bien conservées.
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Statut de la propriétépropriété d'une association
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de Maine-et-Loire - Conservation départementale du patrimoine
Documents d'archives
-
Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine ; 4° DOC 67. Peintures murales de Maine-et-Loire, recensement par le chanoine Urseau.
-
Musée national des Monuments français : dossier étude.
-
Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine : notes A. Neury, 1951.
-
Archives départementales de Maine-et-Loire ; 2 F 1/12. Fonds Spal.
Bibliographie
-
CAUDE, Elisabeth. Montjean-sur-Loire. Sauvegarde de l'Art français, n° 7, 1994.
p. 131 -
CHEVALLIER, abbé. Note historique sur l'abbaye de Saint-Georges-sur-Loire. Répertoire archéologique de l'Anjou, n° 1, 1858-1859.
p. 37-38 -
DAVY, Christian. La peinture murale romane dans les Pays de la Loire. Thèse d'Histoire de l'Art sous la direction de Robert Favreau et Hélène Toubert. Université de Poitiers, 1994.
p. 98, note 102, 529-530 -
DENAIS, Joseph. Le portefeuille d'un curieux. Angers : Grassin, 1913.
p. 175-177 -
DESCHAMPS, Paul, THIBOUT, Marc. La peinture murale en France au début de l'époque gothique, de Philippe Auguste à la fin du règne de Charles V (1180-1380). Paris : CNRS, 1963.
p. 16, 191 -
DUPRAT, Clémence-Paule. Enquête sur le peinture murale en France à l'époque romane. Bulletin Monumental, tome CII, 1943-1944.
p. 21 -
LEDUC, Christine. La peinture murale en Anjou et dans le Maine aux XVe et XVIe siècles, Thèse d'Histoire de l'Art sous la direction d'Albert Châtelet. Université Marc Bloch de Strasbourg, 1999.
t. II, p.625-629 -
PRE, Madeleine, NICAUD, Marcel. Peintures murales du Maine et de l'Anjou. Exposition des aquarelles de Madeleine Pré et de Marcel Nicaud, Galerie Durand boulevard Foch du 15 au 23 octobre 1950, Angers : Société des Amis des Arts d'Angers, 1950.
p. 7 -
PORT, Célestin. Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire. Paris : Dumoulin, Angers : Lachèse et Dolbeau, 1874.
t. I, p. 639 -
PORT, Célestin. Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, revu et mis à jour par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt. Angers : Siraudeau, 1965.
t. I, p. 683 -
URSEAU, Charles (chanoine). La peinture murale décorative en Anjou, du XIIe au XVIIIe siècle. Angers : G. Grassin, 1918.
p. 7, 106-107
Documents figurés
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1 dessin, Urseau ?, s.d. (Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine ; 4° DOC 67).
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1 photographie NB, Hurault, 1951 : MH 294314 (RS 1012). (Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine).
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1 relevé aquarellé, PRE, sans date. (Archives départementales de la Mayenne ; 295 J : Fonds Madeleine Pré).
Photographe au Service de l'Inventaire général.