Dossier d’œuvre objet IM44008518 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Ensemble des 2 verrières du Baptême du Christ et de saint Étienne
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Guérande - Guérande
  • Commune Guérande
  • Adresse place Saint-Aubin
  • Emplacement dans l'édifice collatéral nord ; mur nord ; 1e et 3e travées à partir du fond de l'église ; baies 13 ; 17

Ces deux verrières construites sur le même modèle sont dues au peintre-verrier nantais Antoine Meuret et ont été posées en 1884. Celle du Baptême est un don de la famille Yviquel : Dominique Yviquel était alors maître paludier à Lenclis, selon le témoignage oral d'un descendant. Cette famille croisicaise, anoblie au XVIe siècle, compte plusieurs maires au XIXe siècle. La représentation de Dieu le Père dans une scène de baptême du Christ est conforme au procédé iconographique consistant à représenter la vision de l'essence divine isolée du reste de l'image par une gloire ou mandorle, mais elle n'est pas traditionnel dans l'iconographie du baptême, puisque en cette occasion il n'y eut pas de vision du Père mais seulement audition de sa parole, comme lors de la transfiguration du Christ sur le Mont Thabor. D'autre part, la représentation de la vocation des apôtres auprès des fonts baptismaux, avec celle du baptême, constitue une rareté sans doute destinée à renforcer l'idée de l'Église apostolique, qui accueille l'homme à son baptême.

Sur l'autre verrière, la scène du martyre d'Étienne fait écho à la même scène sculptée à l'époque romane sur la deuxième pile nord de la nef de la collégiale. Les armes du couple donateur doivent être attribuées au ménage d'Alfred Gourlez de La Motte et de Marie-Augustine de Montaigu. Celle-ci, fille du marquis de Montaigu, châtelain de La Bretesche, en Missillac (44), a épousé en secondes noces, en 1876, le baron Alfred Gourlez de La Motte, résidant au Bois-de-la-Cour, en Saint-Molf (44), de 24 ans son aîné et oncle de son beau-frère. De ce mariage est né Étienne de La Motte, d'où vraisemblablement le sujet de la verrière offerte. Les lions des Montaigu portent ici une couronne d'or et non d'argent. Les métaux également sont incertains dans la représentation des armes Gourlez de La Motte. Le blason des Montaigu diffère d'autre part de la description de La Messelière, selon qui les Montaigu ont deux lions affrontés, et dont la branche installée en Bretagne porterait depuis 1810 un écartelé.

Dans chaque baie constituée de trois panneaux, le panneau inférieur abrite une scène encadrée d'un décor d'architecture, et les deux panneaux supérieurs le personnage ou la scène principale, présenté dans un décor d'architecture développé, avec arc en anse de panier, pinacles et arc trilobé.

Sous la verrière de saint Étienne apparaissent les armes des donateurs non identifiés. La scène du registre inférieur représente la lapidation de saint Étienne : conduit hors de la ville, Étienne est représenté à terre, le regard tourné vers le ciel, victime du jet de pierres lancées par les trois bourreaux. Au fond, le futur saint Paul garde les vêtements des meurtriers. Au registre supérieur, le diacre Étienne, figuré en grand personnage, porte les attributs de sa fonction et de son martyre : le lys, l'encensoir et la palme. La partie supérieure de sa dalmatique est brodée du chrisme entre l'alpha et l'oméga, rappelant la consécration au Christ et son identification par le martyre.

La scène du baptême du Christ, au registre supérieur de l'autre verrière, offre cette particularité de faire deviner, par le procédé de la grisaille, le Père éternel dans une gloire et environné d'anges. Saint Jean, debout sur la berge et dominant le Christ, est vêtu d'un manteau et verse l'eau avec une coquille. Le Christ est agenouillé et s'incline, les bras en croix devant la poitrine. La scène inférieure évoque l'épisode rapporté dans l’Évangile de saint Jean qui le situe le lendemain du baptême, et au cours duquel Jésus appelle ses deux premiers disciples, André et l'évangéliste lui-même. Jean Baptiste est assis et désigne à ses deux disciples Jésus, cette fois-ci représenté dans une mandorle où se lit la parole de Jean : ECCE AGNUS DEI ECCE QUI TOLLIT PECCATUM MUNDI (voici l'agneau de Dieu, voici celui qui enlève le péché du monde).

  • Catégories
    vitrail
  • Structures
    • baie libre, en arc brisé
  • Matériaux
    • verre transparent
    • plomb, réseau
  • Précision dimensions

    h = 300 ; la = 75

  • Iconographies
    • Baptême du Christ, Vocation des Apôtres: saint André, saint Jean l'Evangéliste
    • figure biblique, saint Etienne
    • scène biblique, lapidation saint Etienne, martyre
    • ornementation, dais architectural
  • Précision représentations

    Rencontre du Christ avec saint Jean-Baptiste et ses deux disciples.

  • Inscriptions & marques
    • signature, peint
    • inscription concernant le commanditaire
    • inscription concernant le lieu d'exécution
    • date
    • inscription concernant l'iconographie
    • emblématique
  • Précision inscriptions

    Verrière du Baptême : transcription de l'inscription : HIC EST FILIUS MEUS DILECTUS ; UNUS DOMINUS UNA FIDES DEUM BAPTISIMAT (dans un phylactère, sous la scène) ; DON DE MARIE JOSEPH ET DOMINIQUE YVIQUEL. Signature : MEURET (en bas à gauche) ; NANTES. 1884. (en bas à droite). Verrière de saint Étienne : transcription de l'inscription concernant l'iconographie : ECCE.VIDEO.COELOS.APERTOS.ET.FILIUM HOMINIS STANTES.A.DEXTRIS.DEI ; SCS STEPHANUS.M.RT ; MEURET (en bas à gauche) ; NANTES. 1884 (en bas à droite). Emblématique : A gauche : d'azur à deux lions d'or, lampassés et couronnés d'or (Montaigu). À droite, écartelé, au 1 d'argent plein, au 2 de gueules à l'épée haute d'argent, au 3 de gueules à la tour crénelée d'or sur un rocher d'argent mouvant de la pointe, au 4 d'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux glands d'argent cupulés d'or, et en pointe d'une étoile d'argent (Gourlez de La Motte).

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre immeuble, 1840
  • Référence MH

Bibliographie

  • COLANTONIO, Laurent. Les vitraux de la collégiale Saint-Aubin de Guérande, dossier de licence d'histoire, université de Paris VIII Saint-Denis, 1993.

    p. 20-22.
Date(s) d'enquête : 1989; Date(s) de rédaction : 2007
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(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Monuments historiques
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