Une petite ferme, appelée la hutte de Drapelle ou "de la Drapère" (drapière ?), apparaît à cet emplacement sur la carte du bassin de la Sèvre Niortaise par Mesnager en 1818, puis sur le plan cadastral de 1836. Celui-ci la montre environnée de fossés reliés à la Sèvre d'une part, au Contrebot de Vix, au nord, d'autre part, permettant ainsi la communication avec l'extérieur par bateau.

La ferme est alors déjà divisée en deux logements, appartenant à des descendants et héritiers d'Alexis Bouhier (1721-1797), pêcheur, et Marguerite Suire (1714-1786) qui demeuraient à Drapelle (où Marguerite Suire est décédée) ou "au bord de la rivière". La partie ouest (parcelle 371) est transmise après eux à leur fille Jeanne et leur gendre, François Suire (1758-1844), puis à la fille de ces derniers, Marie-Anne Suire et à son mari, Pierre Guérin, propriétaires des lieux au cadastre de 1836. Le cadastre précise que le logement ouest est agrandi en 1841. L'ensemble a dû être reconstruit, au moins en partie, dans la seconde moitié du 19e siècle. A cette époque, cette partie de la hutte appartient au fils de Pierre Guérin et Marie-Anne Suire, Louis Guérin et son épouse, Marie Audineau, avant de passer à leur fils, Ernest Guérin (1875-1941).

Quant à la partie est (parcelle 370), elle passe après Alexis Bouhier à son fils André Bouhier (1755-1829), lui-aussi pêcheur et marié à Marguerite Suire (1767-1835). Tous deux décèdent à Drapelle en 1829 et 1835. La partie orientale de la hutte échoit à leur fils François Bouhier, pêcheur demeurant sur l'île de Charouin, époux de Louise Guéret (tandis que parmi leurs autres fils, André vit à la hutte de Renfermi, et Pierre à Drapelle). A la fin du 19e siècle, la partie est de la hutte appartient à Antoine Roux (1833-1919), pêcheur, et son épouse Céleste Lange, puis passe à leur gendre, Constant Bénéteau (1876-1941). Celui-ci réunifie les deux parties de la ferme, à nouveau séparées après lui entre ses deux fils : la partie ouest passe à Marcel Bénéteau (1901-1987), veuf d'Ernestine Fontaine, tandis que la partie est est détenue par Adrien Bénéteau (1903-1992), marié à Gabrielle Renaudeau. A partir de 1968, celle-ci tient là un poste public de téléphone, inauguré par le sous-préfet de Fontenay-le-Comte et le député Bourasseau le 11 janvier. Cette même partie est a été remaniée en 1998 et ses anciennes dépendances ont alors disparu.