De cette ancienne ferme, la partie la plus au nord, à droite du logis, est la plus ancienne (18e siècle ? début du 19e ?). Il s'agit d'une ancienne dépendance réutilisée ensuite en partie en logement, en partie en chai, et qui apparaît sur le plan cadastral de 1836. A cette époque, elle termine l'alignement d'habitations et de dépendances qui s'étire depuis la rue, au nord. Aucune construction ne se trouve alors au-delà, vers le sud. En 1836, cette dépendance appartient à Mathurin Lacroix (1799-1872), cultivateur, marié à Marie-Anne Bessière et qui vit dans une de ces habitations le long du passage. La dépendance jouxte une maison (il existe encore aujourd'hui une ancienne porte murée qui communiquait entre les deux), laquelle maison appartient en 1836 à Pierre Barbotin, beau-frère de Mathurin Lacroix. L'ensemble a dû appartenir avant eux à leurs parents et beaux-parents, André Lacroix (1758-1819) et Catherine Girard (1761-1823).

En 1861, Mathurin Lacroix fait construire une nouvelle ferme dans le prolongement sud de sa dépendance. La date, confirmée par le cadastre, est inscrite au sommet du mur pignon sud du logis. Après sa mort, la ferme passe à son fils, Mathurin Lacroix (1839-1914), dit "Mathelin", cultivateur, marié à Marie-Jeanne Gantier (1838-1920). Elle est ensuite acquise par le neveu de cette dernière, Césaire Gantier (1875-1935), cultivateur, époux de Marie-Rose Fillonneau (1878-1955), qui la transmet à son fils, Georges Gantier (1907-1993), marié à Blanche Chabirand.