Dossier d’œuvre architecture IA85002210 | Réalisé par
Suire Yannis (Contributeur)
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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  • inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
Auberge du Lion d'Or, actuellement maison, entrepôt commercial, 38 rue Georges-Clemenceau et rue du Lion-d'Or
Œuvre recensée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Conseil départemental de la Vendée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
  • Commune Vix
  • Lieu-dit Bourg
  • Adresse 38 rue Georges-Clemenceau
  • Cadastre 1836 C 1081, 1082  ; 2019 AI 470, 328
  • Dénominations
    auberge, maison, entrepôt commercial
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, puits

Cette maison a dû être reprise dans la première moitié du 19e siècle, tout en ayant conservé des éléments plus anciens : plusieurs ouvertures à linteau en arc segmentaire, caractéristiques du XVIIIe siècle au moins, apparaissent sur la façade ou sur le mur pignon (elles y sont murées). La maison abritait au début du 19e siècle une auberge, appelée le Lion d'Or ("le lit où on dort"), qui a donné son nom à la ruelle voisine (auparavant rue des Bacheliers). Elle était tenue par François Mignonneau (1771-1829), aubergiste et boulanger, qui semble en avoir hérité de ses parents. Fils de petits cultivateurs, François Mignonneau connaît une ascension sociale grâce à son mariage, en 1793, avec Marie-Anne Lièvre (1779-1846), une des filles de Pierre Lièvre, riche meunier et fermier seigneurial de Vix avant la Révolution.

Dans la première moitié du 19e siècle, l'auberge du Lion d'Or est un lieu où se tiennent des événements importants comme la vente annuelle aux enchères de la coupe de bois sur les digues de la Société des marais desséchés de Vix-Maillezais, ou l'adjudication des travaux d'entretien de ses canaux. Aubergiste mais aussi boulanger, François Mignonneau tient sa boulangerie dans le bâtiment encore présent de nos jours de l'autre côté de la ruelle. Cette construction présente une petite baie à encadrement chanfreiné, témoin probable, là encore, du XVIIIe siècle

Par son testament en 1829 (confirmé par une donation-partage en 1844), François Mignonneau partage ses biens entre ses gendres, en conservant à la cour un usage commun. La partie ouest de la maison (soit le logement qu'il occupait, avec deux chambres basses et des greniers) et les communs (buanderie, hangar ou ballet et toit à cochon) en retour d'équerre à l'ouest de la cour, sont attribués à Louis Gantier qui reconstruira la maison en 1840. Quant à Pierre Chaboury, il obtient l'auberge (deux chambres basses et des greniers) dont il perpétue l'activité, ainsi que la boulangerie, avec cellier, four et écurie, à l'est de la ruelle (ce bâtiment sera transformé en entrepôt en 1874).

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle, 2e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1840, daté par source

La maison est située en alignement sur la voie. La façade, soulignée par un solin, présente une travée d'ouvertures et deux baies au rez-de-chaussée. La baie du comble a un linteau en arc segmentaire, tout comme deux anciennes portes et deux anciennes fenêtres, murées, qui se trouvent sur le mur pignon, côté ruelle.

A l'arrière de la maison s'étend une cour commune, délimitée à l'ouest par d'anciennes dépendances (grange, étable). Un puits est aménagé dans l'épaisseur du mur de celles-ci, sur le côté ouest de la cour.

L'ancienne dépendance puis entrepôt à l'est, le long de la rue du Lion-d'Or, présente, outre une petite baie à encadrement chanfreiné, une porte dont la ferrure à la forme d'un Sacré Cœur.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    rez-de-chaussée, étage en surcroît
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
    Maison attenante ; 1/2
  • Techniques
    • ferronnerie
  • Représentations
    • coeur
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 63/62. 1820, 26 novembre et 3 décembre : vente aux enchères de la coupe de bois de la Société des marais desséchés de Vix-Maillezais, en la maison de François Mignonneau, aubergiste, "où pend pour enseigne le lion".

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 63/87. 1829, 21 octobre : testament-partage de François Mignonneau, époux de Marie-Anne Lièvre.

  • Archives départementales de la Vendée, 3 E 63/99. 1844, 13 mars : donation-partage des biens de François Mignonneau et Marie-Anne Lièvre.

  • Archives départementales de la Vendée, 62 J, archives de la Société des marais desséchés de Vix-Maillezais, liasse 26, dossier 3, pièce 6. 1822, 11 août : procès-verbal d'adjudication des travaux de curage des canaux de la Société de Vix-Maillezais.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 P 3392 à 3401, 3725 (complétés par les registres conservés en mairie). 1837-1971 : état de section et matrices des propriétés du cadastre de Vix.

Documents figurés

  • Plan cadastral de Vix, 1836. (Archives départementales de la Vendée ; 3 P 303).

Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Vendée
Suire Yannis
Suire Yannis

Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.

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