Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017.
- inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de la Vendée
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
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Commune
L'Île-d'Elle
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Lieu-dit
Bourg
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Adresse
rue de la Mairie
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Cadastre
1834
E
1174
;
2017
AD
188
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Dénominationspresbytère, mairie
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Parties constituantes non étudiéesjardin, mur de clôture, portail, communs
Le presbytère avant sa reconstruction
Lorsque la paroisse de L'Île-d'Elle est érigée en 1655, le logement du curé semble précaire. Peut-être loge-t-il au prieuré, dont les bâtiments sont toutefois affermés. Curé à partir de 1766, François Lalère semble être à l'origine de la construction, à ses frais, d'un nouveau presbytère à l'emplacement de la mairie actuelle. Après sa mort, survenue dans sa maison de l'Audairie le 5 décembre 1804 (14 frimaire an XIII), sa demeure passe à sa soeur et héritière, Louise Lalère, épouse de Jean Gouraud, demeurant à Marans. La paroisse ne dispose donc plus de presbytère. L'église est de toute façon desservie par le vicaire de Marans, faute de curé attitré. Le 11 novembre 1811 (devant Me Charpentier, notaire au Gué-de-Velluire), la municipalité achète, pour 1500 francs, une maison à Françoise Sabouraud, veuve de Jean Etienne Gaignet, héritée de sa mère Marie Guillet, mais cette bâtisse s'avère vite vétuste et insuffisante ; il s'agit même d'une grange plutôt que d'une véritable habitation ! Une expertise menée le 1er juin 1816 constate que l'acquisition est entachée d'irrégularités, mettant en cause la probité du maire, Jean Etienne Louis Berleux.
Le 6 avril 1820 (acte devant Me Dinot, notaire à Marans), après avoir vendu en 1818 des parcelles de son marais communal pour financer l'opération, la municipalité rachète finalement la maison Lalère-Gouraud qui redevient ainsi presbytère. Elle comprend alors une cuisine, un corridor qui, traversant la bâtisse, communique de la cour au jardin, une salle de compagnie au rez-de-chaussée, une chambre au-dessus, une autre au-dessus du corridor, une troisième au-dessus de la cuisine, une buanderie dans la cour, des toits à poules et à cochons, un jardin et un verger ou fruitière. Inhabitée depuis longtemps, la maison est en mauvais état et nécessite d'importants travaux, comme le constate M. Jérôme, piqueur des Ponts et chaussées à Fontenay-le-Comte, qui établit un devis le 8 mars 1822. La maison n'a plus ni portes ni fenêtres, les murs de clôture sont renversés. Les travaux sont adjugés le 2 mai suivant à Gilbert et Louis Sélerier, maçons à L'Île-d'Elle. On a recours à de la chaux de Bourseguin (commune de Bourneau), au sable des carrières de L'Île-d'Elle, et aux moellons de pierre de Chaillé-les-Marais et de Marans.
Il faut de toute façon attendre 1826 pour que L'Île-d'Elle retrouve un curé attitré, Thomas Goyau qui, jusqu'ici, desservait le lieu en tant que vicaire de Marans. Le presbytère et ses dépendances apparaissent sur le plan cadastral de 1834. Ils entourent alors une cour qui ouvre sur la rue du Prieuré, là où se trouve encore de nos jours un portail. Les bâtiments comprennent le logis, à l'ouest de la cour, et des communs de chaque côté, au nord (comme aujourd'hui) et au sud. De nouvelles réparations sont menées entre 1830 et 1832.
Du presbytère à la mairie
Dans les années 1850-1860, tandis que l'on reconstruit l'église puis son clocher, l'état du presbytère se dégrade. L'architecte départemental Victor Clair est dresse un plan le 23 juin 1859. Décision est finalement prise de le reconstruire à son tour. Les plans et devis, d'un montant de 19058 francs, en sont présentés le 21 septembre 1874 par Victor Clair. Le nouveau presbytère n'est toutefois édifié qu'au début de l'année 1880. Les travaux sont réalisés par Patureau, entrepreneur à Fontenay-le-Comte. Parmi les matériaux utilisés, la pierre de taille provient des carrières de Crazanne, en Charente-Inférieure.
En mars 1907, en pleine lutte anticléricale, ordre est donné au curé Joseph Greffard de quitter les lieux. La mairie, qui laisse ses anciens locaux (ils deviendront le bureau de poste, actuelle boucherie), emménage dans l'ancien presbytère le 25 avril 1909. Dès le 14 octobre 1908, adjudication avait été faite auprès d'Arsène Roux, entrepreneur à L'Île-d'Elle, de la construction d'un nouveau mur de clôture, avec portail couvert dans l'alignement de l'avenue de la Gare. Les portails en métal sont fournis en novembre par A. Jouffray, entrepreneur à Orléans. L'installation de la mairie dans l'ancien presbytère provoque des remous dans la commune, se cristallisant par exemple autour de la descente de la croix qui surmontait la lucarne centrale au sommet de la façade.
Parmi les aménagements réalisés par la suite, un kiosque à musique (en fait, seul un soubassement) est établi dans le jardin de la mairie, près du monument aux morts. Le 10 octobre 1929, le conseil municipal autorise l'Union philarmonique de L'ïle-d'Elle à construire à ses frais, dans le jardin de la mairie, "un tertre provisoire servant de kiosque", en attendant que la commune puisse achever le kiosque. En 1948, une sirène à incendie est installée sur le toit de la mairie (décision du conseil municipal du 19 mai) ; cette sirène a été récupérée sur l'ancienne usine de chaussures Gautier-Mémin, avenue de la Gare. A la même époque environ disparaît le portail couvert qui était situé dans l'alignement de l'avenue de la Gare.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1880, daté par source, daté par travaux historiques
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Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par source
La mairie est située sur un espace plat et en hauteur, à l'extrémité de l'avenue de la Gare, mais en contrebas de l'église. Son jardin, son parking et ses communs sont entourés d'un mur de clôture, ponctué de piliers maçonnés et interrompu par des portes piétonnes et des portails, à l'ouest, au sud et à l'est.
La mairie est un haut bâtiment à quatre niveaux, sous un haut toit à croupes et en ardoise, souligné par une corniche. L'étage de soubassement est marqué par un solin. La façade principale, au sud, est structurée par trois travées d'ouvertures. La travée centrale, qui forme l'axe de symétrie, est appareillée en pierre de taille. Elle est constituée de la porte, accessible par un perron, d'une fenêtre à l'étage, avec un bandeau entre deux, et d'une lucarne qui vient interrompre un fronton brisé. La lucarne est elle-même, à linteau mouluré inscrit dans un arc en plein cintre, est surmontée d'un fronton triangulaire, sommé d'un amortissement (qui a remplacé une croix d'origine). Une sirène coiffe le faîtage du toit, marqué par ailleurs par des épis en zinc. Au-dessus du toit s'élèvent par ailleurs deux souches de cheminées, en brique et pierre de taille. La façade nord présente la même structure symétrique, en trois travées, que la façade sud, mais avec un décor beaucoup plus limité.
A l'intérieur, derrière la travée centrale sud, un corridor au rez-de-chaussée et un palier aux étages desservent les salles et bureaux de part et d'autre. Côté nord, un escalier tournant en bois donne accès aux étages.
Au nord de la mairie se trouvent d'anciens communs (écurie, garage), devenus ateliers municipaux. Ils se distinguent par leur décor : encadrements, bandeau et chaînages d'angles en brique, génoise entre deux rangées de briques.
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Murs
- calcaire moellon enduit
- pierre de taille
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Toitsardoise
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Étagesétage de soubassement, 1 étage carré, étage de comble
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Couvrements
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- fronton
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de la Vendée
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de la Vendée
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de la Vendée
- (c) Collection particulière
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de la Vendée
- (c) Collection particulière
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- (c) Conseil départemental de la Vendée
- (c) Collection particulière
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de la Vendée
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- (c) Conseil départemental de la Vendée
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de la Vendée
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- (c) Conseil départemental de la Vendée
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Conseil départemental de la Vendée
- (c) Collection particulière
Documents d'archives
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Archives départementales de la Vendée. 1 O 363. 1839-1921 : édifices et services publics de L'Île-d'Elle, écoles, église, presbytère, cimetière et calvaire.
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Archives départementales de la Vendée. 3 P 1222 à 1228, 3559. État de section et matrices des propriétés du cadastre de L'Ile-d'Ellle, 1835-1958.
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Archives municipales de L'Île-d'Elle. Dossier "Construction du clocher".
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Archives municipales de L'Île-d'Elle. Dossier "Mairie travaux".
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Archives municipales de L'Île-d'Elle. Registres des délibérations du conseil municipal depuis 1838.
Bibliographie
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SIMONNEAU, abbé Augustin. "L'Île-d'Elle, description et histoire", Annuaire départemental de la Société d'émulation de la Vendée, 1888, 3e série, vol. 8, p. 3-56, et 1889, 3e série, vol. 9, p. 1-51.
-
TIZON, Henri. Petite histoire de L'Île-d'Elle, ses légendes et son patois, poésies et vieilles chansons, O. et P. Lussaud, Fontenay-le-Comte, 1961, 297 p.
p. 113-119, 160-163
Documents figurés
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Plan cadastral de L'Île-d'Elle, 1834. (Archives départementales de la Vendée, 3 P 111).
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