Dossier d’œuvre architecture IA85001815 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Commune de Luçon
Hôtel, 29 rue du Port
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Luçon (commune) - Luçon
  • Commune Luçon
  • Adresse 29 rue du Port
  • Cadastre 1816 L 471-473  ; 1845 E 132-134  ; 2005 AL 514
  • Dénominations
    hôtel
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, jardin

Cet hôtel se compose de deux parties distinctes. Les bâtiments rue du Pont-Gentilz datent essentiellement du troisième quart du XVIIIe siècle ; toutefois, ils conservent des éléments de la 2e moitié du XVe siècle et l'on note une réfection intérieure au cours du deuxième quart du XIXe siècle. Quant à la partie rue du Port, sa construction est attestée en 1841. On ignore tout de la demeure du XVe siècle, qui devait être importante vu les éléments qui sont toujours visibles. A l'extérieur, on n'en perçoit qu'une petite ouverture en accolade éclairant l'escalier actuel, sans doute au même emplacement que celui d'origine, que l'on suppose en vis. A l'intérieur, subsistent plusieurs baies fortement ébrasées (réduites en largeur ultérieurement) dans la pièce la plus au nord du vestibule, ainsi qu'une partie du sous-sol, dont un piédroit mouluré à l'entrée du caveau situé au bas de l'escalier de descente. Les campagnes du XVIIIe et du XIXe siècles sont mieux connues et peuvent être attribuées à l'initiative de familles ou de personnages importants. Il s'agit tout d'abord de la famille de Loynes de la Coudraye, dont deux marquis successifs furent propriétaires de la demeure, de 1751 à 1782 ; on serait tenté d'attribuer à l'un d'eux - plutôt au premier, décédé en 1769 - le remaniement et l'agrandissement de l'hôtel proprement dit, rue du Pont-Gentilz. De cette campagne datent la reprise de la façade et des baies, la construction de la tour, la cheminée et le potager de la pièce proche de la tour et la grande salle du sous-sol (du moins sa voûte en berceau surbaissé), accessible directement de l'extérieur par un passage, apparemment plus ancien, situé sous la tour. L'autre commanditaire est bien connu ; il s'agit de Bonaventure Aimé Benjamin de Maynard, maire de Luçon de 1826 à 1828, qui acquiert la demeure en 1819. Par les documents cadastraux, on sait qu'en 1844 il est imposé pour une nouvelle construction, ce qui donne l'année 1841 pour l'achèvement des travaux ; vu leur style, il s'agit des bâtiments distribués autour d'une cour antérieure, rue du Port - plus précisément la construction des deux ailes et de la façade du bâtiment principal, ainsi que la réfection intérieure de celui-ci avec, notamment, un nouvel escalier en bois assez simple et des éléments raffinés, comme une cheminée à décor en albâtre et une niche abritant un poêle en faïence. Sous l'Ancien Régime, la demeure ressortissait du fief de la Coudraye. A la Révolution, elle n'a pas été vendue comme bien national ; elle appartenait alors à Claude René Avron, secrétaire de Mgr de Mercy et subdélégué de l'intendant. Au XXe siècle, la demeure a appartenu à la famille de l'Espinay, apparentée à la famille de Maynard. Des photographies et un tableau montrent un curieux aménagement du début du siècle : une construction en quart de cercle surmontée d'une tourelle, à l'angle de la tour et du bâtiment principal. Au cours de la seconde moitié du siècle, l'abbé de l'Espinay a détruit ces adjonctions, seulement perceptibles aujourd'hui par la présence d'ouvertures bouchées. Plus récemment, les bâtiments de communs longeant la rue du Pont-Gentilz (buanderie, écurie et remise) ont été détruits et le portail refait. Notons enfin que l'aspect de la partie supérieure du bâtiment du XVIIIe siècle (absence de corniche etc) laisse penser qu'à l'origine il était légèrement plus élevé.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 15e siècle
    • Principale : 3e quart 18e siècle
    • Principale : 2e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1841, daté par source

La demeure se compose de deux parties. La partie ancienne, à laquelle on accède par la rue du Pont-Gentilz, comprend un bâtiment allongé en pierre de taille et moellon, couvert d'un toit de tuiles creuses ; il est flanqué d'une tour en pierre de taille, couverte d'un toit d'ardoises en pavillon. On accède au sous-sol, voûté en berceau, soit de l'intérieur par un escalier en pierre situé sous l'escalier principal, soit de l'extérieur par la tour. La partie plus récente, rue du Port, est disposée en U autour d'une cour antérieure ; elle est construite en moellons de calcaire enduits, est couverte en tuiles creuses et possède un escalier indépendant en bois.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse, ardoise
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 E 681 (archives de la famille de Loynes de la Coudraye). Acte de vente de la demeure par le chevalier Jacques Germanicus de Mesnard de Pasly et son épouse Marie Eléonor de la Boucherie, au marquis Jean Baptiste Jacques Daniel de Loynes de la Coudraye, le 18 juin 1751. Le prix s'élève à 9000 livres et l'origine de propriété est précisée : la demeure appartient à l'épouse du chevalier de Mesnard, qui l'a héritée de son père Pierre de la Boucherie, qui lui-même l'a héritée de sa mère Elisabeth Prouteau.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/30 (étude Royer). Inventaire après décès du mobilier de la demeure du marquis Jean Baptiste Jacques Daniel de Loynes de la Coudraye, le 25 avril 1769 (meubles, tableaux, bibliothèque, papiers).

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/53 (étude Jouanneau). Vente de la demeure par le marquis Denis Louis Jacques Nicolas de Loynes de la Coudraye à Claude René Avron, avocat et secrétaire de Mgr de Mercy, le 19 mars 1782. Il est noté que l'acte est passé chez les seigneurs de la Coudraye, rue des Gentilshommes ; il s'agit du n° 19, acquis par le marquis de la Coudraye en 1781.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 48/23 (étude Charrier). Acte de vente de l'hôtel par les héritiers Avron à André Bienvenu, maître boulanger, le 13 juin 1807.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 47/1 (étude Garnereau). Acte de vente de la demeure par André Bienvenu, maître boulanger, à Bonaventure Aimé Benjamin de Maynard, le 8 juin 1819.

  • Archives départementales de la Vendée ; E dépôt 128. 1 G 5. Registre des augmentations et diminutions de l'impôt foncier, établi à partir du cadastre de 1816, pour les années 1827-1845 ; à l'année 1844, pour la parcelle L 471bis, est notée une nouvelle construction de maison pour de Maynard, le nouvel impôt étant de 23 francs. A noter : d'une part, l'absence de parcelle L 471bis (erreur probable pour L 471), d'autre part le faible montant de l'impôt (autre erreur dans le registre ?).

Bibliographie

  • MOREAU, Grégoire. Propriété immobilière à Luçon (1770-1830). Mémoire de maîtrise d'Histoire : I.C.E.S., La Roche-sur-Yon : 2000

    p. 35

Documents figurés

  • Plan cadastral de 1816. (Archives départementales de la Vendée ; E dépôt 128, 1 G 3).

  • Peinture à l'huile, par A. Blanchard, en 1907. (Collection particulière).

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers