Dossier d’œuvre architecture IA85001782 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Commune de Luçon
Maison de l'architecte Loué, 37 rue Neuve-des-Capucins
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Luçon (commune) - Luçon
  • Commune Luçon
  • Adresse 37 rue Neuve-des-Capucins
  • Cadastre 1845 G1009, 835-837  ; 2005 AO 480, 453
  • Dénominations
    maison
  • Genre
    d'architecte
  • Appellations
    Loué
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, jardin

Cette maison - du moins sa partie principale - a été édifiée en 1877 par l'architecte Auguste-Victor Loué (1836-1890) pour lui-même et Alphonsine Richard, qu'il épousa le 21 août 1877. Loué occupa le poste d'inspecteur des édifices diocésains en résidence à Luçon de 1864 à 1890, date de son décès. Un acte notarié atteste l'acquisition du terrain par Loué à la famille Phelipon en 1876 ; quant à la date 1877 correspondant à l'achèvement des travaux, elle est confirmée par les matrices du cadastre de 1845. En outre, sur un plan de la maison voisine dressé en 1875, l'emplacement de la demeure est désigné comme étant le terrain Phelipon, alors que sur un plan de la rue Neuve-des-Capucins en 1877, c'est la maison du Sr Loué, architecte, qui est notée. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les dates 1864 et 1872 portées sur les palmes et les lauriers d'une fenêtre sur rue, ne font pas allusion à la construction, mais à des médailles obtenues au Salon par l'architecte. Quant au R accompagnant une rose et un compas sur la lucarne de cette même façade, c'est l'initiale de Richard (nom de jeune-fille de Mme Loué), l'ensemble du motif ne constituant pas une allusion rosi-crucienne comme nous l'avions d'abord pensé. Une extension - la partie nord avec la tour - fut pratiquée pour le fils de l'architecte, le publicitaire Auguste Loué, vers 1900 ; on peut même supposer que ce dernier est l'auteur du projet. Par ailleurs, Auguste Loué acquit le jardin situé de l'autre côté de la rue en 1901. Le monogramme AL est visible sur le portail et la construction de la remise est attestée en 1907 par les matrices cadastrales ; en revanche, le logement de domestique figure déjà sur le plan de 1877. Enfin, le jardin contigu à la maison fut agrandi du côté nord en 1934, par l'acquisition d'un terrain.

La maison se compose de deux parties : d'une part, la maison proprement dite, en L, couverte de toits à longs pans en ardoise, à pignons découverts ; d'autre part, l'extension au nord de la maison, flanquée d'une tour octogonale et couverte en terrasse. L'ensemble est desservi par trois escaliers en bois : un escalier tournant à jour et un escalier de service tournant sans jour dans la maison ; un escalier en vis dans la tour. La demeure possède deux jardins. L'un se trouve derrière la maison ; l'autre, avec des bâtiments de commun, se trouve en face, de l'autre côté de la rue.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit partiel
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • noue
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours sans jour en charpente
    • escalier dans-œuvre : escalier en vis en charpente
  • Techniques
    • vitrail
    • sculpture
  • Représentations
    • scène profane
    • scène de chasse
    • compas
    • rose
    • palme
    • laurier
    • dragon
  • Précision représentations

    La fenêtre de la salle à manger est ornée de deux verrières de style troubadour : une chatelaine dans son jardin et un damoiseau tirant à l'arbalète. La façade sur rue est ornée de deux motifs sculptés : une rose et un compas accompagnent la lettre R ; des palmes et des couronnes de laurier accompagnent les deux dates. Les gargouilles ont la forme de dragons.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Cette maison est à signaler pour plusieurs raisons. Tout d'abord, la personnalité de son constructeur et commanditaire, l'architecte Auguste-Victor Loué, inspecteur diocèsain de1864 à 1890 ; ensuite, sa qualité architecturale, ses références pittoresques et médiévales ; enfin, son excellent état de conservation, notamment celui des aménagements intérieurs et du décor, sans doute lié au fait que la maison appartient toujours à la famille de l'architecte.

Documents d'archives

  • Archives privées. Acte de vente du terrain par Phelipon à Loué, le 22 février 1876 (étude Deshayes, Luçon).

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 P 1413. Matrices du cadastre de 1845, en particulier le Registre présentant les augmentations et diminutions survenues dans la contenance et les revenus portés sur les matrices cadastrales :

    - L'année 1880 pour la parcelle G 1009, est notée une nouvelle construction de maison, achevée en 1877 pour Auguste Loué, l'impôt foncier étant de 170 francs.

  • Archives privées. Acte de vente du terrain situé de l'autre côté de la rue, par Melle Renaud à Auguste Loué, le 23 février 1901.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 P 1417. Matrices des propriétés bâties (1882-1911) du cadastre de 1845, case 615 pour Loué Auguste : - Pour la parcelle G 835, impôt sur la remise en 1910, pour nouvelle construction (ce qui donne 1907 pour la date des travaux).

  • Archives privées. Acte de vente du jardin au nord de la parcelle par Girardeau à la famille Loué, le 24 juin 1934.

Documents figurés

  • Carte postale, début XXe siècle. (Collection particulière).

Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
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