Dossier d’œuvre architecture IA85001774 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Commune de Luçon
Hôtel Gourdeau Saint-Cyr, puis Jaud, 28-32 rue du Port
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Luçon (commune) - Luçon
  • Commune Luçon
  • Adresse 28-32 rue du Port
  • Cadastre 1816 M 74-75  ; 1845 F 316-320  ; 2005 AP 242, 594-597
  • Dénominations
    hôtel
  • Appellations
    Gourdeau Saint-Cyr, Jaud
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, jardin, serre, entrepôt commercial

Cette vaste demeure, reconstruite et pourvue d'entrepôts au cours du troisième quart du XIXe siècle, occupe pour l'essentiel l'emplacement de l'ancien hôtel Gourdeau Saint-Cyr, dont elle réutilise certains murs. L'hôtel Gourdeau Saint-Cyr est connu par divers actes notariés (constitution du fonds en 1753 et 1764 par François Gourdeau, procès-verbaux d'expertise) et par des documents de l'époque révolutionnaire comportant des descriptions (estimation de l'hôtel en tant que bien national et vente à Mathurin Maillaud en 1796). Dans les années qui suivent, la propriété est reconstituée par le négociant Michel Robert, qui acquiert la partie principale dès 1797 et la petite partie, située au sud de la première, en 1805 ; Robert est cité comme propriétaire sur le cadastre de 1816 et le plan d'alignement de 1822. Lors de la levée du plan cadastral de 1845, le médecin Pierre Jaud possède la demeure, dont il a agrandi le fonds en achetant le jardin situé au sud de la propriété. Grâce aux matrices cadastrales, nous savons que Paul Jaud entreprend des travaux qui sont achevés en 1862 ; l'analyse stylistique et la comparaison des plans de 1845 et actuel montre qu'il s'agit, d'une part de la reconstruction de la maison en détruisant certains corps de bâtiments, d'autre part de la construction des entrepôts, en partie sur le jardin acquis par Jaud avant 1845. En 1864, la serre est bâtie. Enfin, des photos prises en 1889, lors du baptême de Pierre Jaud de la Jousselinière, montrent que la construction de la partie nord de la maison (avec des pavillons couverts d'ardoises) est en cours. En 1906, le marchand de fer et de charbon Samuel Labbé acquiert la propriété ; en 1909, il la revend au marchand épicier Léon Roy. Au XXe siècle, la partie sud des entrepôts, longeant le jardin, est en partie détruite. Actuellement, l'ensemble de la propriété est en cours de restauration.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1862, daté par source
    • 1864, daté par source

Les constructions sont en moellon de calcaire, généralement enduit, sauf la partie nord de la maison et la partie est des entrepôts qui sont en pierre de taille. Les toitures sont en tuiles creuses, à l'exception des toits en pavillon et polygonal de la partie nord de la maison, qui sont en ardoises et de la serre, couverte d'une verrière .

  • Murs
    • calcaire
    • enduit partiel
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse, ardoise, verre en couverture
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées, élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • toit polygonal
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-œuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Techniques
    • décor stuqué
    • vitrail
  • Précision représentations

    La corniche d'un salon de l'étage a un décor stuqué. Deux verrières du XIXe siècle - armoriées et portant les dates 1645 et 1658 - ornent la cage d'escalier ; les armoiries et les dates posent problème.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/43 (étude Ranfray). Vente de la maison par René Rousseau et Marie Jeanne Estourneau à François Gourdeau, chevalier de Longesve, le 28 mars 1753. La maison nécessite des travaux urgents ; une expertise doit être faite.

    Il s'agit de la partie la plus importante de la propriété. Elle ressortit du fief de l'évêque.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/76 (étude Madien). Vente par François Menuau à François Gourdeau, le 12 mai 1764, d'une petite maison au sud de la partie acquise par Gourdeau en 1753 ; elle ressortit du fief de la prévôté de la cathédrale de Luçon. La maison est en mauvais état.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/61 (étude Rouzeau). Procès-verbal d'expertise de la petite maison acquise par Gourdeau à Menuau et située rue du Port, le 11 juillet 1764.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/33 (étude Royer). Procès-verbal de l'expertise des domaines dépendant de la succession de Henry Paul Gourdeau de Saint-Cyr - en particulier la demeure rue du Port - faite à partir du 5 août 1774 par le maître maçon Pierre Morineau et le maître charpentier François Gillereau.

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 Q 200. Procès-verbal d'estimation de la maison de l'émigré Gourdeau de Saint-Cyr en vue de sa vente comme bien national, le 10 messidor an III (28 juin 1795). Autre procès-verbal d'estimation, identique, le 20 messidor an IV (8 juillet 1796). La vente correspond à l'ensemble de la propriété (parties acquises en 1753 et 1764).

  • Archives départementales de la Vendée ; 1 Q 239, n° 192. Acte d'adjudication de l'ensemble de la propriété, vendue comme bien national, le 27 messidor an IV (15 juillet 1796), à Mathurin Maillaud, agriculteur.

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 E 49/130 (étude Chauveau) : Acte de vente de la partie principale de l'hôtel, par Mathurin Maillaud à Michel Robert, le 7 nivôse an VI (27 décembre 1797).

  • Archives départementales de la Vendée. Acte de vente de la petite partie de la propriété par François Dénéchaud à Michel Robert, le 15 messidor an XIII (14 juillet 1805).

  • Archives départementales de la Vendée ; 3 P 1413. Matrices du cadastre de 1845, en particulier le Registre présentant les augmentations et diminutions survenues dans la contenance et les revenus portés sur les matrices cadastrales :

    - L'année 1865, pour la parcelle F 316, est notée une addition de construction, achevée en 1862, pour Paul Jaud ; l'impôt foncier passe de 375 francs à 400 francs.

    - L'année 1867, pour la parcelle F 316, est notée une nouvelle construction, achevée en 1864, pour Paul Jaud ; l'impôt foncier est de 15 francs. Il s'agit de la serre.

Documents figurés

  • Plan cadastral de 1816. (Archives départementales de la Vendée ; E dépôt 128, 1 G 3).

  • Photographie, 1889. (Collection particulière).

Date(s) d'enquête : 2008; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers