Dossier d’œuvre architecture IA72059537 | Réalisé par
Hardy Julien (Contributeur)
Hardy Julien

Chercheur associé Pays du Perche sarthois (2008-2016, 2020), Pays Vallée du Loir (2023-2024), Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire (à partir de 2025)

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  • inventaire topographique, Forêt de Bercé
Manoir puis château de Corbuon
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Forêt de Bercé - Montval-sur-Loir
  • Commune Villaines-sous-Lucé
  • Lieu-dit Corbuon
  • Adresse
  • Cadastre 1834 A 114, 124-128, 134-136  ; 2024 A 86-92, 97, 174, 498, 623, 625
  • Dénominations
    manoir, château
  • Parties constituantes non étudiées
    ferme, chapelle seigneuriale, communs

Le logis de plan en L semble pouvoir remonter à la limite des XVe et XVIe siècles. Les vestiges de la chapelle visibles dans l'une des granges de la cour pourraient être ceux de la chapelle Saint-Jean-Baptiste mentionnée dans la 1ère moitié du XVIe siècle. L'état actuel du manoir résulte sans doute pour une large part des travaux d'embellissement entrepris par les familles de La Palluelle au XVIIe siècles, puis Carrey de Bellemare à partir de la 2e moitié du XVIIIe siècle, notamment la façade sur jardin sommée d'un fronton, la mise en forme de la cour et le rejet de la ferme au nord de celle-ci.

Les propriétaires

Une famille portant le nom de Curbitana est connue dans la région de Villaines-sous-Lucé et Courdemanche dans le dernier quart du XIe siècle, mais son lien avec Corbuon n'est pas assuré. Dans le dernier quart du XIIIe siècle, Corbaion est un fief relevant de la châtellenie du Grand-Lucé, une Agnès de Corbion est mentionnée en 1282 parmi les vassaux du châtelain.

La seigneurie de Corbion appartient à l'importante famille mancelle des Bouju à partir du 3e quart du XIVe siècle. Elle devient propriété de la famille Couvé dans les années 1470-1490, puis de celle de Pontavice avant 1499 et jusqu'à la limite des XVIe et XVIIe siècles. Dans la 1ère moitié du XVIIe siècle, la seigneurie est propriété de la famille de la Paluelle. A partir de 1655, elle passe brièvement entre les mains des familles Le Vayer (1655), de La Rivière (avant 1699), de Mailly (entre 1704 et 1728), Drouin puis de Renusson. Durant cette période, la seigneurie annexe la plupart des autres seigneuries de la paroisse (Les Pimpardières, Rouziers, Fresnay). Entre 1748 et 1803, elle appartient à la famille Carrey de Bellemare : Pierre-Guillaume Nicolas, capitaine au régiment de la couronne, puis son fils Pierre Gaspard François Gabriel. En 1803, la propriété échoit à la famille Ogier d'Ivry, puis de Cyrène avant 1880 et jusqu'au milieu du XXe siècle.

Les bâtiments

En 1406, Jehan Bouju de Corbeon, est homme de foy et hommage simple de la châtellenie de Lucé à cause de sa terre et appartenances de Corbeon, tant en fiez comme en domaine. En 1513, Roland de Pontavice seigneur de Corbion, promet de faire décréter et ériger en bénéfice la chapelle fondée par sa mère Catherine Couvé. Cette chapelle Saint-Jean-Baptiste de Corbeon est mentionnée à partir de 1558.

En 1655, la chapelle Saint-Louis est située dans l'enclos de la maison seigneuriale de Corbion. La même année sont décrits la terre, fief et seigneuries de Corbeon, circonstances et dépendances situés en la paroisse de Villaines soubz Lucé et autres paroisses voisines, consistant en la maison seigneuriale de Corbeon, cour close, escuiries, fuie, autres bastimens, une chapelle dans l'enclos, droict d'y pourvoir vacation advenant, banc et droicts dans l'église paroissiale dudit Villaines, la métairie du domaine et le moulin de Corbeon.

Une chapelle Saint-Sulpice est mentionnée en 1698, le château et principal manoir de la terre, fief et seigneurie de Corbeon en 1715, la chapelle Saint-Jean-Baptiste desservie dans la chapelle du château de Corbion en 1761, la chapelle de Saint-Sulpice et de Corbuon, desservie dans l'église, en 1813.

Sur le plan cadastral de 1834, le logis, de plan en L, est précédé d'une basse-cour encadrée par deux communs et une tour à l'angle sud-est. La ferme est rejetée au nord du château. A l'ouest, le jardin est constitué d’une vaste terrasse au pied du logis, puis d'un parc boisé traversé par une allée principale dans l'axe du château et de plusieurs allées secondaires. Un petit bâtiment dénommé le Dodone existe en limite nord du parc. Des écuries et remise sont mentionnées en 1891, et le château déclaré partiellement démoli en 1943 puis 1954.

  • Période(s)
    • Principale : limite 15e siècle 16e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 18e siècle
    • Principale : 19e siècle

L'étude du manoir n'a pas été possible. Le logis est placé entre une cour flanquée de deux communs, dont l'un abriterait les vestiges d'une chapelle à décor Renaissance, et un vaste jardin. La ferme est rejetée au nord de la cour. Le logis de plan en L est desservi par une tour d'escalier circulaire placé dans l'angle des deux ailes. L'ensemble est construit en moellons enduit, le logis est couvert de croupes et d'ardoises.

  • Murs
    • maçonnerie enduit
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier hors-œuvre : escalier en vis
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    chapelle
Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Hardy Julien
Hardy Julien

Chercheur associé Pays du Perche sarthois (2008-2016, 2020), Pays Vallée du Loir (2023-2024), Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire (à partir de 2025)

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