Dossier d’œuvre architecture IA72059530 | Réalisé par
Hardy Julien (Contributeur)
Hardy Julien

Chercheur associé Pays du Perche sarthois (2008-2016, 2020), Pays Vallée du Loir (2023-2024), Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire (à partir de 2025)

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  • inventaire topographique, Forêt de Bercé
Réseau d'adduction des eaux de la ville du Grand-Lucé
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Forêt de Bercé - Montval-sur-Loir
  • Hydrographies La Veuve
  • Commune Villaines-sous-Lucé
  • Cadastre 2024 B 949  ; 2024 A 341  ; 2024 D 817
  • Commune Le Grand-Lucé
  • Adresse rue de Belleville
  • Cadastre 2024 B 651
  • Précisions œuvre située en partie sur la commune Le Grand-Lucé

Motivé par le défaut d'alimentation des fontaines publiques et le souvenir de l'incendie qui ravagea la ville en 1781, le projet de création d'un réseau d'adduction en eau potable pour la ville du Grand-Lucé est discuté dès 1894. En 1899, le conseil municipal vote par principe l'établissement d'un service de distribution des eaux à partir de la source de Madère, à Villaines-sous-Lucé, offrant des eaux plus pures que d'autres sources plus proches de la ville. Le projet est déclaré d'utilité publique le 1er juillet 1902. Les travaux sont conduits par la Société des eaux du Grand-Lucé, société anonyme créée pour l'occasion et concessionnaire du réseau. Ils sont réalisés par l'ingénieur hydraulicien manceau Ernest Bollée (conception, fourniture des canalisations et des béliers hydrauliques) et l'entreprise mancelle Perol et Sadrin (construction des différents bâtiments), sous la surveillance de l'agent-voyer cantonal Adolphe Guillois. Ils sont achevés en février 1903. La mise en service est commémorée par une inscription sur deux plaques en fonte identiques installées, l'une au captage de la source, la seconde sur le site du réservoir. Elle est également célébrée par une fête populaire dans la ville en 1905.

En 1925, la municipalité récupère la gestion directe du réseau, alors estimé en bon état et comptant 211 abonnés. La Société des eaux est dissoute l'année suivante, après avoir vendu à la ville diverses pièces détachées pour l'entretien des béliers.

En 1933, le réseau montre des faiblesses en période sèche. Il est renforcé provisoirement par une moto-pompe. Le Génie Rural élabore un projet d'amélioration prévoyant entre autres choses l'installation d'une station de pompage de secours à Huchepoche, l'établissement d'une chambre de manœuvre aux réservoirs, l'augmentation du diamètre de toutes les canalisations et le doublement de la principale canalisation de distribution entre le réservoir et la ville. Ce projet est adopté en 1936 par le conseil municipal, à l'exception des projets de moto-pompe et de station de pompage de secours, que le conseil préfère remplacer par un troisième bélier, plus économe en entretien et en fonctionnement. En novembre 1936, le marché pour les nouvelles canalisations est passé avec la Société parisienne Eaux et assainissement, et celui pour le bélier supplémentaire est passé avec André Leboeuf, successeur d'Ernest Bollée. Le bélier est installé l'année suivante, à proximité du deuxième, dans un édicule construit en béton et brique par l'entrepreneur lucéen Maurice Legay. Il est prévu une fourniture en eau de 140 à 150 m3 / jour.

Le réseau est électrifié et muni de motopompes vers 1965, selon des modalités non documentées. Il est aujourd'hui désaffecté, l'alimentation en eau de la ville étant assuré par un captage situé sur la commune de Pruillé-l'Eguillé.

Le principe de fonctionnement du réseau est le suivant : l'eau captée à la source de Madère est conduite à un premier bélier hydraulique, qui la refoule jusqu'au second bélier à deux eaux, actionné par la chute du moulin de Huchepoche à Villaines. De là, elle franchit les 48 m de dénivelé jusqu'au réservoir de 300 m3 construit près du carrefour de la Lune, sur la hauteur à l'est de la ville, après un parcours de 3 500 m depuis la source. Partant du réservoir, un second réseau de canalisations, calqué sur le réseau viaire urbain, distribue l'eau. Il est prévu de desservir ainsi les 1200 habitants de l'agglomération, les bâtiments communaux et 12 bouches à incendies. La capacité d'ascension des deux béliers est estimée à 100 m3/jour.

  • Murs
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe ; 2 O 145/12. Le Grand-Lucé. Travaux publics. Eau : puits, adduction - avec plan de 1900 et 1938. (1821-1938). Electrification, éclairage public (1913-1936).

Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Hardy Julien
Hardy Julien

Chercheur associé Pays du Perche sarthois (2008-2016, 2020), Pays Vallée du Loir (2023-2024), Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire (à partir de 2025)

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