Photographe au service Patrimoine de la Région de 2022 à 2024.
- inventaire topographique, Forêt de Bercé
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Forêt de Bercé - Montval-sur-Loir
-
Hydrographies
de Saint-Sulpice ruisseau
-
Commune
Villaines-sous-Lucé
-
Lieu-dit
Saint Sulpice
-
Cadastre
1834
B
436-440, 467
;
2023
B
324, 326-328, 574-575,809
-
Dénominationsécart
-
Parties constituantes étudiées
-
Parties constituantes non étudiéesferme, maison, grange, étable, porcherie
L'écart de Saint-Sulpice semble devoir sa création à la source du même nom, réputée soulager la goutte, près de laquelle est édifiée une chapelle au début du XVIIe siècle. Deux fermes semblent avoir regroupé l'essentiel des habitants. Le lieu relève alors du fief et seigneurie de la Pimpardière.
La chapelle A est édifiée peu avant 1620, et son temporel comprend alors le bordage de Saint-Sulpice, maison accompagnée de terres prés et bois.
La ferme B correspond peut-être à la métairie mentionnée en 1406 et plus assurément au bordage mentionné à partir de 1623 puis partiellement réaffecté au cours du XVIIe siècle pour loger le chapelain. Le logis B1 est constitué d'un premier logis, aujourd'hui partiellement ruiné et occupé par un atelier en bois, et de deux extensions successives sur la droite. La distribution en logements du fermier et du chapelain, décrite en 1791, y est encore lisible. La partie gauche du logis ruinée, avec les vestiges de la cheminée à four appuyée contre le pignon gauche, abritait sans doute le logement du fermier. La partie droite de ce logis, jusqu'au pignon encore subsistant, et la première extension en prolongement à droite correspondent à la chambre principale et au cabinet du chapelain. Les baies à linteau délardé de cette dernière pièce et les deux cheminées à manteau de pierre de taille incorporées de part et d'autre du pignon datent sans doute de la campagne de travaux de 1672-1684. La seconde extension, caractérisée par ses baies à chambranles de briques, correspond à la maison ajoutée en 1891.
La partie gauche de la grange-étable (B2) reprend au moins en partie la grange-étable dite neuve en 1698 (vestiges d'une ferme de charpente à chevrons porteurs et pannes reposant sur un faux-entrait). Le bâtiment est largement repris au XIXe siècle, comme en témoigne le changement des murs, désormais à surcroît, et les chambranles en briques des baies.
La maison C est construite ex-nihilo en 1885. Les baies ont été remaniées au cours du XXe siècle.
En 1406, la mestairie de Saint Soupllice fait partie du domaine de la châtellenie du Grand Lucé. En 1620, il est fait mention de la chapelle de Monsieur Saint Sulpice. En 1623, le temporel de la chapelle comprend le bordage de Saint Sulpice avec ses terres, prés et portion de bois de haute futaie et la fontaine du même nom. Le bordage est composé d'une maison manable distribuée en deux chambres, dont une avec cheminée, four au pignon et évier, greniers dessus, d'une grange, d'étables et soul à porcs, le tout dans une cour close de pallis et brochis. Le lieu relève alors du fief et seigneurie de la Pimpardière. En 1630, il est précisé que le lieu de Saint Sulpice de la Coudre attire grande affluence de peuple pour invoquer ledit Saint Sulpice pour avoir soulagement de la maladie des gouettes.
En 1672, le bordage nécessite d'importantes réparations. Il faut reconstruire en partie le pignon à cheminée de la principale chambre de la maison ainsi qu'une partie de mur jusqu'à la porte, refaire la demi-croisée percée dans ce mur, les volets d'une croisée, la gueule du four, les planchers en torchis de la haute chambre et remplacer l'escalier d'accès au grenier situé dans la seconde chambre. Il faut également réparer les murs et sablières de l'étable, les estaches et sablières du cellier, revoir l'ensemble des couvertures en bardeaux et entretenir les clôtures en bois de la cour et du jardin. Les travaux sont adjugés l'année suivante à Me Pierre Huguet, de Villaines et vérifiés en 1684.
En 1698, l'écart comprend, outre la chapelle, le bordage et la source (décrite comme un canal d'eau vive), un jardin potager, un jardin chenevière, une portion de terre nouvellement plantée en vigne et des près. Le bordage comprend, en plus de la maison déjà décrite, un autre bâtiment distribué en une chambre à cheminée avec four et un pressoir, un bâtiment neuf distribué en grange, écurie et étable sous même faite
En 1791, l'entrepreneur lucéen Pierre Chaplain expertise le temporel de la chapelle en vue de sa vente comme Bien National. Le logis du chapelain est un bâtiment de 25 pieds sur 19 en dedans, construit en maçonnerie et touchant à l'ouest les bâtiments du fermier. Il est distribué en une chambre et un cabinet, tout deux avec cheminée, grenier dessus. Un petit jardin et une vigne enclose complète le bien, qui est vendu le mois suivant.
Le plan cadastral de 1834 figure l'écart composé au centre de la chapelle, édifiée au pied de la source, et au nord des deux bâtiments du bordage. Une nouvelle maison y est déclarée achevée en 1885 au sud de l'écart pour Legay Metais cultivateur à Colomboeuf. En 1891, une maison est ajoutée au bordage pour Louis Bellanger Barré, propriétaire au Grand Lucé.
-
Période(s)
- Principale : 17e siècle , daté par source
- Principale : 2e moitié 17e siècle , daté par source
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
-
Dates
- 1885, daté par source
- 1891, daté par source
L'écart est centré autour de la source du même nom. Il est composé de la chapelle A au pied de la source, de la ferme B au nord et de la maison C au sud-ouest. La chapelle est étudiée à part.
La ferme B est composée du logis, de la grange-étable et d'une porcherie. Le logis comprend deux corps de bâtiments construit en moellons enduits avec chaînes en pierre de taille. Du premier ne subsistent que le mur pignon droit, une partie du mur-pignon gauche et du gouttereau postérieur. Le second est construit en prolongement à droite du premier en deux campagnes successives, différenciables par les matériaux des chambranles de baies (pierre de taille pour la première, briques pour la seconde). Deux cheminées à manteaux de pierre de tailles sont incorporées de part et d'autre du mur-pignon séparant les deux corps.
La grange-étable et les porcheries sont en moellons avec chaînes et chambranles de baies en briques. L'étable possède un comble à surcroît.
La maison C est composée de deux corps de bâtiments construits en maçonnerie enduite. Le principal possède un comble à surcroît, le deuxième est couvert de tuiles plates.
-
Murs
- pierre moellon enduit
- pierre moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
-
Toitsardoise, tuile plate
-
Étagesen rez-de-chaussée, comble à surcroît
-
Couvertures
- toit à longs pans
-
État de conservationinégal suivant les parties
-
Statut de la propriétépropriété privée
-
Éléments remarquableschapelle
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Documents d'archives
-
Archives municipales de Villaines-sous-Lucé ; non classées.
-
Archives départementales de la Sarthe ; G ADD 166. Villaines-sous-Lucé. Titres de la chapelle Saint-Sulpice, 1620-1755.
-
Archives départementales de la Sarthe ; 18 J 518. Collection PAUL CORDONNIER. Dossier Villaines-sous-Lucé.
-
Archives départementales de la Sarthe ; 2 Mi 93. Fonds Charles GIRAULT. Biens nationaux : notices de ventes des biens de 1ère et 2e origine, classées par districts. Vol. 1 : Château-du-Loir - La Ferté-Bernard.
-
Archives départementales de la Sarthe ; 1 Q 362. Vente des biens nationaux de première origine. Evaluation des biens par expertise. Mars 1790-mars 1791 (n° 1 à 122).
-
Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 383 / 18. Cadastre de VIllaines-sous-Lucé. État des sections. 1835.
-
Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 383 / 21. Cadastre de VIllaines-sous-Lucé. Matrice des propriétés bâties. 1882-1911.
-
Archives départementales de la Sarthe ; PC/383/2 à PC/383/16. Plan cadastral de Villaines-sous-Lucé, 1834. 1/10000e (tableau d'assemblage), 1/2500e (feuilles de sections).
Bibliographie
-
ALOUIS, Victor. Les Coësmes, seigneurs de Lucé et de Pruillé, 1ère partie : de 1370 à 1508, Mamers, 1884.
Chercheur associé Pays du Perche sarthois (2008-2016, 2020), Pays Vallée du Loir (2023-2024), Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire (à partir de 2025)
Chercheur associé Pays du Perche sarthois (2008-2016, 2020), Pays Vallée du Loir (2023-2024), Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire (à partir de 2025)