La maison est située à la frontière de la ville du Mans qui connait à la période révolutionnaire un profond bouleversement. Le démentellement de l'enclos des Ursulines entraine le percement de nouvelles voix dont "la rue neuve de l'Etoile [qui] est devenue la plus agréable et la plus commode de la ville, en même temps que le seul accès des promenades pour le quartier de la Couture. Elle est bordée de maisons vastes, commodes et décorées qui sont toutes habitées par des propriétaires ou riches ou très aisés" selon les mots de l'architecte -voyer Jollivet en 1804. En 1811, la rue Tascher et la rue Sainte-Croix sont percées selon les plans de Jollivet pour lotir cette partie au nord-ouest de Sainte-Croix dans la continuité d'avec la ville du Mans. L'ensemble du quartier compris entre les rues des Arènes et Albert Maignan se lotissent donc dans les années 1810-1820 par différents propriétaires.

La parcelle de la maisons est donc achetée par François-Joseph de Renusson d'Hauteville en 1793, revendue en 1802 à Jacques Bordier, juge à la cour d'appel d'Angers puis cédé au comte de Tascher qui y établit une première demeure.

Celle-ci est achetée par le notaire Mauboussin en 1828. Il aurait fait construire la maison actuellement banque de France en 1835 par l'architecte Pierre-Felix Delarue à l'emplacement de la précédente. La maison est visible sur le plan cadastral de 1845. Son plan indique une maison de plan rectangulaire entre cour et jardin flanqué de deux édicule en rez-de-chaussée surmontés d'une terrasses. Deux pavillons d'entrée encadraient alors le porche donnant place Lionel Lecouteux.

En juillet 1846, Auguste Trotte de la Roche, maire du Mans, achète la maison à Pierre Mauboussin pour y créer un comptoir de la Banque de France. Des travaux d'aménagement datés de 1912 ont modifié la distribution intérieure du bâtiment principal et des bâtiments secondaires. C'est également à cette date que les deux pavillons d'entrée ont été détruits.