Les pavillons métalliques des Forges de Strasbourg sont financés par l'Allemagne au titre des dommages de guerre en 1930. Raymond Talma et Béguin, architectes spécialisés dans la construction à bon marché, proposent les maisons des Forges de Strasbourg au maire du Mans. Ils dressent le plan d'implantation des 85 maisons. Elles reposent sur une dalle de béton (conservée aujourd'hui), avec solin en parpaing, une ossature métallique recouverte de plaques de tôle, et sont couvertes d'une toiture à deux pans et croupe en tuile mécanique. Elles se positionnent au centre de la parcelle et sont doubles. Elles sont composées d'une salle commune et de trois chambres. Ces maisons sont co-financées par la Ville du Mans et par la Caisse de retraite des chemins de fer de l’État, et sont réservées aux employés des chemins de fer.
Ces maisons de ce type sont exposées à l'Exposition de l'Habitation de 1934 au Grand-Palais, qui présente les évolutions en matière d'habitat à bon marché.
Du fait de leur caractère rudimentaire, elles sont détruites à partir de 1972. La dalle en béton et la clôture de jardin ont été conservées. De même, le réseau viaire de type cité-jardin, pensé lors de leur implantation par Talma et Béguin, a été gardé.
Chercheur auprès du Service Patrimoine de la Région des Pays de la Loire.