Des bâtiments figurent sur le plan cadastral napoléonien de 1830 : les constructions donnant sur la rue de l’église sont vraisemblablement antérieures mais les ouvertures ont été refaites dans le courant du XIXe siècle. L’intérieur et l’arrière n’ayant pas été vus, il est difficile d’avancer une datation plus précise. Selon l’état de section de 1830, un certain Louis Beaussier y tenait déjà une auberge. On y trouve ensuite Jean Gruau. Cette fonction se prolonge jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, comme l’indiquent les cartes postales du début du XXe siècle qui révèlent les façades chargées de publicités et d’enseignes, hôtel de la Croix Blanche, hôtel Coutable puis Pineau. On y donnait également des bals. Le bâtiment principal est agrandi sur la rue des Sablons et doté d’un pan coupé sur le carrefour vraisemblablement dans le 3e quart du XIXe siècle : le propriétaire Jean Gruau déclare en 1865 une augmentation et une diminution de construction réalisées en 1862. Le bâtiment dans son état actuel apparaît sur les plans d’alignement de 1873 et 1874. L’entrée principale sur l’angle abattu était pourvue d’une belle porte vitrée à petits bois entrecroisés.

En 1983, la municipalité installe la mairie (jusqu’ici logée au groupe scolaire) au rez-de-chaussée du bâtiment d’angle, racheté à la famille Degrelle, dont l’étage et le comble sont convertis en logements. Les travaux de rénovation impliquent le remaniement de la plupart des baies du rez-de-chaussée et l'aménagement de lucarnes au niveau du comble. En 2007, la mairie déménage dans l’ancien presbytère qu’elle occupe toujours actuellement. L’ancien hôtel est transformé en musée de la Paix, par un accord passé entre la municipalité et l’association sarthoise du musée de la Paix, de la Mémoire et du Civisme qui y présente ses collections retraçant l’histoire des grands conflits.