Le cimetière de Semur-en-Vallon occupait primitivement, comme il est d’usage, le pourtour de l’église, mais contrevenait aux règles d’hygiène publique réaffirmées par la loi du 23 prairial de l’an XII (12 juin 1804). Ainsi, en 1816, M. de la Goupillière marquis de Dollon, châtelain et ancien seigneur de Semur, offre un terrain de treize ares pour y transférer le lieu de sépulture. Situé à la sortie du bourg, sur le chemin de Saint-Calais, cet espace dépendait de la ferme de la Goupillière relevant de la terre de Semur. La translation du cimetière est effective au début de l’année 1818. Temporairement, il est pourvu d’un portail et entouré de fossés et de haies vives "garnies d’épines", avant la construction du mur de clôture en 1823, dont les plans et devis sont dressés par l’inspecteur voyer cantonal Launay.

Le cimetière est agrandi à deux reprises grâce aux nouvelles largesses des châtelains de Semur. Ainsi, en 1872, la commune se voit léguer par Mme Poullain de la Vincendière, légataire de la comtesse de Seuil, la chapelle funéraire de cette dernière, décédée en 1866, et le terrain qui l’entoure. De la même manière, en 1912, M. de Saint-Méloir, héritier d’Aristide Gavillot mort en 1911, lègue à la commune le terrain entourant le cénotaphe du duc d’Aumont où il fait inhumer M. Gavillot. A ces deux occasions, le périmètre du cimetière est agrandi vers le sud et le mur de clôture partiellement reconstruit en conséquence. Une nouvelle croix de cimetière est élevée en 1873, en remplacement de la précédente "tombée en ruine". Le monument aux morts de la Première guerre mondiale est élevé en 1919 ou 1920. Les murs du cimetière seront remaniés à de multiples reprises comme en témoignent les délibérations du conseil municipal.