Dossier d’œuvre architecture IA72058913 | Réalisé par
Barreau Pierrick (Contributeur)
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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  • inventaire topographique, Bourgs et petites cités du Perche sarthois
Maison dite le Pont ou la Huguenotterie, 6 route des Treize-Vents
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays du Perche sarthois - Saint-Calais
  • Commune Conflans-sur-Anille
  • Adresse 6 route des Treize-Vents
  • Cadastre 1836 C4 490  ; 2019 H 30
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    Le Pont, la Huguenotterie
  • Parties constituantes non étudiées
    dépendance, cour, mur de clôture, portail

La maison, située près du pont qui lui a donné son surnom, figure sur le plan cadastral napoléonien de 1829. Dépendant de la seigneurie de la Barre, elle était postée à l’embranchement du chemin de Saint-Calais à Conflans avec un chemin en direction de Marolles. De par la forme de sa toiture, de ses ouvertures et de sa cheminée conservée à l’intérieur, on peut dater la maison de la 1ère moitié du XVIe siècle. On ignore presque tout de son histoire, mais son autre surnom, la Huguenotterie, pourrait faire référence à l’occupation du bas du bourg par le parti protestant, pendant les guerres de Religion, tandis qu’une autre maison du bourg fait elle référence au parti ultra-catholique des Ligueurs. C'est du moins ce qu'affirme Louis Chéron dans sa monographie, mais aucun document d'archives n'apporte de précisions à ce sujet. Par la suite, toujours d’après Louis Chéron, la demeure aurait été occupée par un notaire.

De rares documents livrent quelques informations, à prendre néanmoins avec prudence car le Pont correspond en réalité, sur le cadastre ancien, à deux maisons. Dans un aveu de 1609 rendu par le seigneur de la Barre, Marin de Vanssay, à César de Vendôme, les héritiers Morice sont tenus verser « par chacun an au dict jour de Toussainctz quatre deniers tournoys de cens pour raison de leur maison, granches, tainctures, jardins et terres labourables que en buissons et ruaulz le tout en ung tenant appellé la maison du Pont [...] joignant d'un costé au chemin tendant de Conflans à Marolles d'aultre tendant au chemin de Conflans à Sainct Callais ». On peut lire dans les registres paroissiaux, en 1650, le décès de Pierre Villefeu, habitant le Pont et de son vivant jardinier au château de la Barre. En 1733, on y trouve un certain Michel Tironneau, marchand. Au début du XIXe siècle, la maison est la propriété de la famille Gourmault, de Montaillé. Vers le milieu du XIXe siècle, comme l’atteste ensuite le plan d’alignement de 1872, M. de Vanssay, châtelain de la Barre, acquiert l’ancien chemin de Marolles et la maison pour agrandir le parc de son château et sans doute y loger du personnel. On y trouve ainsi, dans les années 1850-1860, la famille de Louis-Eugène Hubert, voiturier.

Plusieurs baies ont été remaniées, voire percées (notamment sur la façade arrière) dans la 2e moitié du XXe siècle. Le petit bâtiment accolé, postérieur à la construction du XVIe siècle, a également été remanié avec des ouvertures en grison s’inspirant de la porte sur la rue, vraisemblablement remployée.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 16e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 20e siècle

Orientée au sud, la maison est édifiée à la sortie du bourg de Conflans-sur-Anille, sur un terrain en pente. Établie sur un sous-sol à demi-enterré, dont l’accès est couvert d’un linteau délardé, elle comprend une cave voûtée en arc surbaissé, un rez-de-chaussée et un comble sous une haute toiture pentue couverte d’ardoise. La façade principale présente diverses ouvertures chanfreinées ou en quart de rond, ainsi qu’une remarquable fenêtre à traverse et aux contours moulurés. Il n’est pas impossible que cette fenêtre, sans proportion commune avec les autres ouvertures, ait été rapportée d’un autre édifice, peut-être le château de la Barre, ce qui expliquerait l’incohérence avec l’appui. Selon Louis Chéron, un décor de fleurs de lys sur le linteau aurait été bûché à la Révolution. L’intérieur de la maison présente une cheminée en pierre à piédroits et consoles moulurés, dont la hotte est ornée d’une corniche.

Le bâti accolé en contrebas présente des ouvertures remaniées à l’exception d’une porte en plein cintre à encadrement en grison, sans doute rapportée. Il masque l'entrée de la cave voûtée, située sur le pignon de la maison primitive.

  • Murs
    • moellon enduit (incertitude)
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    bon état, remanié
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Protections

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe ; 18 J 593. Collection Paul Cordonnier, commune de Conflans-sur-Anille.

Bibliographie

  • CHAUDUN, Nicolas, DURAND, Jean-Louis, GALARD, Gilles de. Répertoire des manoirs de la Sarthe (XVe-XVIe s.). Paris : éd. Nicolas Chaudun, 2013.

  • CHERON, Louis. "Conflans-sur-Anille" (Monographie éditée à partir des articles parus dans la revue Province du Maine de 1973 à 1975), 1976.

    p. 26, 30
  • Le patrimoine des communes de la Sarthe. Paris : Flohic éditions, 2000. 2 vol.

    p. 1374
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Pays du Perche sarthois
Barreau Pierrick
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Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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