Le fief et seigneurie de Saint-Jean était en lien [difficile à clarifier] avec la petite paroisse de Rortre, rattachée au XIXe siècle à la commune voisine d'Epeigné-sur-Dême (Indre-et-Loire). La toute petite commanderie de religieux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dont la date de fondation à Beaumont-La-Chartre est inconnue (XIIe siècle ?), a été rattachée, comme celle de Saint-Jean de Ruisseau à Marçon, en 1484 à celle d'Artins [Loir-et-Cher], qui dépendait du Grand Prieuré d'Aquitaine situé à Poitiers.

A la Révolution, l'estimation du lieu et bordage de Saint-Jean de Rortre à Beaumont-La-Chartre présente l'ensemble suivant :

- un corps de bâtiment [logis] distribué en rez-de-chaussée d'une chambre à cheminée et d'une chambre froide, au bout dans laquelle est un escalier, et un étage carré reprenant la même distribution, grenier et comble dessus couvert de bardeaux,

- un autre corps de bâtiment renfermant une grange et une écurie, grenier sur l'écurie, comble sur le tout couvert de bardeaux,

- une chapelle attenant au premier bâtiment (logis), couverte en bardeau,

Cour, jardin et issue contenant environ un demi arpent.

Plus une pièce de terre contenant environ trois arpents, joignant du bout les bâtiments et jardins dudit lieu, d'autre bout et d'un long les terres de Changé, d'autre long au chemin tendant dudit Beaumont à Epeigné,

Lesquels bastiments et terres affermés à René Chevessier pour la somme de 63 livres et deux couples de chapons ou trois livres en argent sy mieux… (…), lequel lieu eu égard au batimens et même à ladite chapelle avons arbitré valoir annuellement la somme de 120 livres cy 120…

Ces bâtiments sont détruits par la suite ; la chapelle Saint-Jean paraît en ruines en 1814. A la charnière des XIXe et XXe siècles, une ferme est construite. Les vestiges conservés au nord de la ferme sont probablement ceux de l'ancienne chapelle.