Réputé selon la tradition orale avoir été fondé au Moyen-Age sous le nom de Tourne-Bride, l'hôtel du Lion d'Or est mentionné en 1541. En 1688 la maison était muni d'un jeu de boulle couvert en bardeaux et d'un jardin. En 1787, l'hôtel était distribué au sous-sol en cave, au rez-de-chaussée en cuisine, cellier salon et deux chambres, et à l'étage en 6 chambres dont une longue donnant sur le carrefour du Lion d'Or et une autre donnant sur la rue Saint-Nicolas. La cour renfermait un magasin et une écurie avec cave derrière. Jusque vers 1830, les élévations sur rue étaient ornées de figurines grotesques grimaçantes et tirant la langue formant les encoignures du haut des fenêtres et leur claveau. En 1835, la maison occupant l'angle du carrefour du Lion d'Or était de plan en U, la cour avec les communs donnait par une porte cochère rue de l'Herminière (actuelle rue Saint-André-de-Gelly). L'hôtel, avec écuries et remises, fut augmenté vers 1885 pour Jean Luccard.
Synthèse
La partie la plus ancienne de l'hôtel semble être la partie basse de l'aile ouest du bâtiment en U, comme l'indique le mur de refend percé de deux arcs brisés et la porte à linteau orné d'une accolade et d'un écu (ancienne porte d'accès extérieure?) du sous-sol. Elle peut remonter au moins à la limite des XVe et XVIe siècles. Les parties hautes et les deux autres corps sont plus difficiles à dater, tant ils apparaissent remaniés aux XIXe et XXe siècles. La petite cour sud, située entre les deux ailes en retour, à été couverte à la limite des XIXe et XXe siècles d'une verrière sur charpente métallique. Les communs, édifiés avant 1835, ont également été remaniés, le hangar à charpente métallique couvrant partiellement la cour date de la 1ère moitié du XXe siècle.
Photographe, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.