Entre 1739 et 1769, le parc du château de Bonnétable comprenait face au château un vaste pré en lieu et place de l'étang asséché avant 1721, bordé d'un nouveau mail de jeune orme (1739) le long de la rue. Les abords immédiats du château étaient aménagés en plusieurs jardins clos de murs, dont deux vastes au sud qualifié de Grand ou de Haut et Bas Jardins et le second de verger distribué par une allée de charmilles. A l'ouest, le parc était fermé par un bois et distribué par trois grandes allées boisées menant au village de Briosne, à la ferme de La Lande et au moulin de Marteau. A partir de 1785, le verger fut dissocié du fond du parc pour être loti.
En 1835, le mail, les jardins clos et le bois semblent avoir disparus, sauf deux jardins d'agrément le long du Tripoulin. Le grand jardin était alors qualifié de potager, et le reste du parc divisé en terres labourables, prés et pâtures formant le terroir de la ferme de La Lande. L'allée sud menant de Bonnétable à Briosne et l'allée transversale de La lande à Marteau étaient incluses dans la voirie municipale. Vers 1840, les parcelles du parc contiguës à l'ouest de l'ancien verger loti furent vendues et constituèrent à partir de 1847 le fonds de la scierie mécanique Lecomte. En 1854, la duchesse de Montmorency récupère la propriété des deux allées du parc. Vers 1870 puis 1898, le sud-ouest du parc fut amputé de plusieurs parcelles utilisées pour la construction des lignes de chemin de fer de Mamers- Saint-Calais et Le Mans-Mamers.
Entre 18803 et 1889, Le parc fut entièrement réaménagé lors de la campagne de restauration du château : L'entrée principale sur la rue fut dotée en 1883 d'un rond-point fermé par des grilles et de trottoirs en ciment et les murs de clôture, partiellement crénelés furent édifiés en 1886. Le parc paysagé, dessiné par Eugène Bulher entre 1884 et 1889 en conservant le tracé de la principale allée est-ouest, intègre les anciens jardins clos, le terroir de l'ancienne ferme de La Lande et le moulin de Marteau. Face au château, l'allée cavalière de la prairie, laissée en dehors de la clôture du parc, conduit à la forêt. De cette campagne datent les deux étangs, le tracé des allées irrégulières, les fabriques de style rustique, le jardin potager installé sur les parcelles rachetées en 1880 et l'allée couverte de jardin donnant rue de Luynes.
Photographe, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.