• inventaire topographique
Machine à lever à bâti fixe dite noria élévatrice ou tympan
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lude (Le) - Le Lude
  • Commune Le Lude
  • Lieu-dit Malidor
  • Cadastre 1971 AN 34
  • Dénominations
    noria
  • Précision dénomination
    dite noria élévatrice ou tympan
  • Parties constituantes non étudiées
    canal d'irrigation

Le marquis de Talhouët dépose une pétition auprès du ministère des Travaux publics le 12 août 1850, à l'effet d'obtenir l'autorisation d'établir sur le Loir, près des moulins de Malidor dans la commune du Lude, deux prises d'eau pour l'irrigation de terrains qui lui appartiennent : pour une dérivation directe et pour une machine élévatrice à établir au bord du Loir. Il est vraisemblable que ces travaux soient rendus nécessaires d'une part, par l'installation, dans ces vastes prairies, d'un bâtiment réservé aux juments reproductrices et à leurs poulains (cf. dossier Haras de la poulinière) et d'autre part, par l'aménagement d'un parc agricole sur la rive droite (cf. sous-dossier jardin du château du Lude).

Les travaux ne sont pas encore réalisés en septembre 1851mais il y aurait eu des réparations en 1853. Le 5 octobre 1864, le procès-verbal de visite établi par l'ingénieur des Ponts et Chaussées note que, selon le régisseur de M. de Talhouët, les travaux n'ont pas été entièrement réalisés et, seuls 50 ha sont irrigués au lieu des 100 prévus. Il est évoqué une turbine conduisant une machine élévatoire, mais le terme de tympan n'est pas encore employé.

Dans le projet de règlement du 17 mars 1865, on mentionne un orifice noyé qui est destiné à alimenter une turbine et les croquis de 1851 représente la coupe d'une pompe utilisant le principe de la vis d'Archimède. Les visites des représentants du ministère des Travaux publics sont régulières, l'utilisation de la force motrice de la rivière, étant soumise à redevances variables, non pas en fonction de la force utilisée et du débit produit, mais de l'augmentation du revenu induit par l'utilisation de la force motrice de l'eau.

Une de ces visites de récolement, effectuée en 1877 note : En outre, sur la rive droite, en amont de l'enracinement du barrage, se trouve une cinquième prise d'eau motrice ayant une largeur de 1m75 sur une hauteur de 1m50 en contre-bas du niveau de la retenue. Elle alimente la roue qui donne le mouvement à un tympan élévatoire destiné au service des irrigations des prairies du Lude etc. On précise que depuis le décret du 16 février 1870, réglant le fonctionnement des usines de Malidor, des modifications ont été apportées à la prise d'eau motrice, en particulier la turbine qui faisait mouvoir le tympan a été remplacée par une roue hydraulique.

Dans un autre rapport en date du 14 octobre 1878, l'ingénieur des Ponts et Chaussées relève d'une part, que le débit de l'ancienne machine élévatoire n'a jamais été évalué d'une manière certaine et d'autre part, qu'il en est à peu près de même du tympan qui l'a remplacée. On peut en conclure que, si le système de canaux d'irrigation a été mis en place dès le début des années 1850, en revanche, le tympan et la roue hydraulique n'ont été mis en place qu'entre 1870 et 1877. Inscription MH le 07.02.2012.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
  • Énergies
    • énergie hydraulique
  • État de conservation
    menacé
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Si ce système d'irrigation est toujours utilisé dans les pays du Moyen-Orient, il semble qu'il ait eu peu de succès en Europe. Les seuls exemples de machines élévatrices des eaux apparaissant dans les bases du ministère de la Culture, qu'il s'agisse des dossiers d'Inventaire ou d'éléments protégés au titre des monuments historiques, sont des norias. Le seul tympan repéré avec certitude à ce jour se trouve dans les Salins d'Hyières et, pour resister à la salinité de l'eau, il est en bois. Au vu de l'absence de comparaison, ce serait peut-être un prorotype.

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe ; 7 S 448.

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
Articulation des dossiers