La papeterie de La Courbe se situe en bordure du Loir, sur la rive gauche, à un point où le Ris Oui rejoint le Loir, formant un bassin et une chute d'eau naturelle, aménagée en barrage. Au Moyen Âge, un moulin à blé est implanté sur le site de la Courbe et dépend de la seigneurie voisine de la Roche Sevin, qui lui donne son nom. Le site est implanté sur l'ancienne commune de Saint-Mars-de Cré rattachée au Lude à la Révolution.
En 1849, Joseph-Claude Tonnelier fonde une usine à papier sur le site de La Courbe. La construction est confiée à Charles Callon, ingénieur. Elle allie la recherche du progrès technique à l'exigence architecturale. L'usine de la Courbe reçoit deux turbines, disposition moderniste par rapport à l'usine voisine des Navrans.
Incendiée en 1871, l'usine est totalement reconstruite en 1875 sur le modèle de la première usine. Après la Première Guerre mondiale, l'usine souffre de la concurrence économique. Le bâtiment principal est endommagé par un incendie en 1930 et le toit du bâtiment principal est remplacé par une terrasse. La production périclite dans l'Entre-deux-guerres et prend fin après la Seconde Guerre mondiale. En 1960, le site est vendu à la société Brodart et Topin, qui fabrique des livres de poche. La grande cheminée, devenue inutile et posant des problèmes de sécurité, est détruite peu après.
Le site est aujourd'hui en cours de restructuration.
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