Dossier d’œuvre architecture IA72001945 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Ferme, ancien manoir dit de la Courbe
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lude (Le) - Le Lude
  • Commune Le Lude
  • Lieu-dit la Grande Courbe
  • Cadastre 1811 H2 126  ; 1846 H2 118 à 120 ; 2009 H2 99-101
  • Dénominations
    ferme, manoir
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    orangerie

Au milieu du XVIe siècle, Jacques de la Courbe, écuyer, est vassal de la Roche-Sévin pour sa métairie de la Courbe. Le manoir de la Courbe est un lieu seigneurial qui fut transformé en métairie à partir du XVIe siècle. Vers 1720, la métairie de la Courbe se compose d'une maison, d'une vaste grange avec bas-côtés et d'une étable à vaches. Au milieu du XIXe siècle, les bâtiments d'exploitation sont remaniés : la grange et l'étable sont abattus et de nouvelles dépendances sont bâties. Dès 1811, le corps de bâtiment à l'ouest de la cour est construit. Dans un premier temps, un long bâtiment ferme la cour à l'ouest, puis dans un second temps, une longue étable à vaches ferme la cour, à l'est. Vers 1860, la Courbe compte 133ha 45a et possède une parcelle de 48 ares 50 ca de vigne, dans le clos de Briollon à Aubigné. En 2009, la maison fut l'objet d'un programme ambitieux de rénovation qui entraine la destruction du corps de bâtiment ouest pour dégager la vue sur le nouveau logis. Une orangerie borde alors le côté ouest de la nouvelle cour du manoir.

Le logis, tel qu'il figure sur les plans depuis le XVIIIe siècle, fut conservé jusqu'en 2009. Il se composait d'une maison à étage avec une aile basse en retour d'équerre, couverts probablement en ardoise. Seule une large cheminée avec un four à pain, était conservée au rez-de-chaussée de l'aile basse. Un escalier placé sur la façade postérieure du logis principal desservait l'étage. Il est conservé dans la nouvelle construction.

Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, la grange (marquée E, sur un plan de 1720) était une grange à deux portes en vis à vis pour rentrer la charrette à foin et décharger. Des bas-côtés complètent l'organisation : étables à bœufs en F, bergerie en G, écurie en H. De l'autre côté sud de la cour, en L se trouve l'étable à vaches. L'ensemble était vraisemblablement couvert en bardeaux. Près de la maison, comme souvent, se trouvent des soues à cochons. Ces anciennes dépendances furent probablement détruites avant 1846 et remplacées par des bâtiments issus des préconisations des théoriciens de l'architecture rurale : organisation rigoureuse des ouvertures en plein cintre et un rythme alternant portes et fenêtres qui se retrouvent notamment dans d'autres constructions des Talhouët, comme la ferme de Malidor, le haras des Sablonnets et la ferme des Tourelles. Jusqu'en 2009, trois bâtiments formaient une avant-cour devant le vieux logis. Aujourd'hui, le corps occidental a été détruit.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées, élévation ordonnancée
  • État de conservation
    remanié, bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Les bâtiments de communs appartiennent au style architectural développé par la famille Talhouet à la Poulinière, à Malidor, à la Pigeonnière et aux Sablonnets. Cependant, ici, l'absence de tout jeu d'alternance entre la pierre et la brique, qu'il soit réel, comme aux Sablonnets, ou peint, comme sur les autres sites, indique une construction de moindre qualité.

Annexes

  • Travaux XVIIIe siècle, vers 1720 (Archives privées).
  • Travaux XVIIIe siècle, vers 1780 (Archives privées).
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Articulation des dossiers