Mention en 1669 de la grande rue tendant des halles dudit Nogent à L'Andormière, et en 1698 de l'estang de Landormière. En 1835, la ferme appartenait à Jean-Baptiste Hodebourg, propriétaire au Mans, et comptait trois bâtiments, dont un en L, autour d'une cour rectangulaire. Celle-ci était flanquée au sud d'une grande mare dénommée l'étang, au nord d'un jardin et d'un ancien verger et à l'est d'anciennes vignes alors en friches ou labourées. En 1841, une famille de dix personnes et trois domestiques y logeaient et travaillaient. Sept domestiques étaient encore recensés en 1906, plus aucun en 1936.
Synthèse
Landormière est l'une des rares fermes à cour régulière de l'aire d'étude. La grange-étable en moellons à chaines en grès, remarquable par sa hauteur et son toit à forte pente, date sans doute de l'Epoque Moderne, mais ses remaniements successifs vers 1811 (portes à chambranles en pierre de taille calcaire), au milieu du XIXe siècle (fenêtres à chambranles de briques et au XXe siècle (charpentes moisées et boulonnées) rendent sa datation difficile.
Le cellier en sous-sol, voûté, unique exemple repéré dans la commune voire dans l'aire d'étude, date d'avant 1835, ainsi que le logement qui le surmonte et les étables en retour d'équerre. Ce cellier était peut-être un chai, ainsi que le laisse supposer la présence de vignes sur le terroir de la ferme avant 1835.
Le logis, composé de deux logis simples, a été reconstruit à la limite des XIXe et XXe siècles : le logis de droite, à baies à chambranles en pierre de taille, était peut-être destiné au propriétaire tandis que celui de gauche, à chambranles de briques, pouvait abriter le fermier.
Photographe, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.