Dossier d’œuvre architecture IA72001585 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Le Mortier, demeure.
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Maine 301 - Bonnétable
  • Commune Saint-Georges-du-Rosay
  • Lieu-dit Mortier (Le)
  • Cadastre 1835 C 201-204  ; 2014 C 318-319, 736
  • Dénominations
    demeure
  • Parties constituantes non étudiées
    fournil

Mention en 1469 de la terre des Mortiers et entre 1563 et 1579 de la maison et jardin du même lieu, où demeurait alors Cyprien Thoully, prêtre. Aux XVIe et XVIIe siècles, plusieurs aveux furent rendus à la châtellenie de Saint-Georges pour le domaine des Mortiers.

En 1778, le lieu, propriété de Louis François Le Roy de Grandmont, était composé d'une cour close de murs, accessible par un portail et renfermant les communs et les parties agricoles (pressoir surmonté d'un colombier, écurie avec bas-côté, fournil, cellier), d'un jardin avec puits et d'un verger donnant sur une grande marre ou mortier. Placé entre la cour et le jardin, le logis était distribué en cuisine, vestibule, deux chambres à feu, tour d'escalier, grenier sur le tout et pavillon distribué en deux cabinets hauts et bas. Les communs et les parties agricoles, groupés en trois bâtiments sur le plan cadastral de 1835, furent détruits après cette date.

Synthèse

Le logis en pavillon garni sur deux angles de la tour d'escalier et d'un corps de cabinets (garde-robe ?) date de la limite des XVIe et XVIIe siècle : la canonnière à rotule de la tour d'escalier est semblable à celles des églises de Nogent-le-Bernard et de Saint-Georges-du-Rosay, cette dernière fortifiée en 1590, et l'escalier en vis suspendu est identique à celui construit en 1624 par le maçon Jehan Viet dans la tour-clocher de cette même église. Deux lucarnes couronnaient peut-être l'élévation sur cour (linçoirs en place dans la charpente). Les aménagements de la cuisine (cheminée sur consoles en quart-de-rond, placard mural, porte dans l'angle vers la tour) et de la tour d'escalier (évier, latrines) datent probablement de la campagne de construction.

La pièce droite du rez-de-chaussée a été refaite au XVIIIe siècle (cheminée couverte d'un arc chantourné) et les deux cheminées de l'étage partiellement détruites au XIXe et XXe siècles (celle de la pièce droite remplacée en 1826 par une cheminée à piédroits de briques). Les deux consoles à volutes déposées dans le logis proviennent peut-être de l'une de ces cheminées.

Il ne subsiste des communs et parties agricoles qu'un vestige du fournil, dont la cheminée est portée par des consoles en quart-de-rond.

  • Période(s)
    • Principale : limite 16e siècle 17e siècle

Le logis est placé entre une petite cour et un jardin donnant sur une grande mare. Construit en maçonnerie enduite et élevé d'un étage carré, il est composé d'un corps principal garni sur l'angle antérieur droit d'une tour d'escalier hors-oeuvre et sur l'angle postérieur gauche d'un pavillon. Les chambranles des baies sont en pierre de taille calcaire, des meurtrières de type divers défendent le logis : meurtrière à étrier (pavillon), canonnière à rotule et meurtrière de fusillade (tour).

Le corps principal est couvert de croupes, la tour d'un toit conique avec noue, le pavillon d'un toit en pavillon.

Le corps principal est distribué au-rez-de-chaussée en cuisine et salle, séparées par un couloir entre les deux portes en vis-à-vis vers la cour et le jardin, et à l'étage en deux chambres. Les quatre pièces possèdent des cheminées. Le pavillon comporte une petite pièce par étage. La tour d'escalier est accessible depuis la cuisine par une porte dans l'angle.

Il ne reste du fournil situé à droite du logis, qu'un vestige de cheminée à console en quart de rond. Deux consoles de cheminées à volutes sont déposées dans le logis.

  • Murs
    • maçonnerie enduit
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit conique
    • toit en pavillon
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier hors-œuvre : escalier en vis avec jour en maçonnerie
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Sarthe : 13 F 2360. Comptes de fabriques de Saint-Georges-du-Rosay. 1459-1483.

    Archives départementales de la Sarthe, Le Mans : 13 F 2360
  • AD Sarthe : 13 F 2363. Comptes de fabrique de Saint-Georges-du-Rosay. 1579-1597.

    Archives départementales de la Sarthe, Le Mans : 13 F 2363

Bibliographie

  • GREGOIRE Philippe. Maison de maître et Demeures rurales de La Sarthe du XVIe au XVIIIe siècle. ITF Imprimeurs, Mulsanne. 2004. Photographies Alain BETIN. dessins Didier AUVRAY.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Saint-Georges-du-Rosay. 1835. (Archives départementales de la Sarthe ; PC 285).

    Section C2
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général