Le prieuré Sainte-Marie-Madeleine de Guémansais aurait d'abord été une aumônerie, donnée au XIIe siècle par les seigneurs de La Ferté-Bernard à l'abbaye de La Pelice. Qualifié de prieuré simple en 1406, il relève alors de la châtellenie de Bonnétable. En 1662, il consiste en un logis à étage distribué en trois chambres et cuisine, avec étable à étage en bas-côté contre l'un des pignons, chapelle, grange-étable, fournil, toits à porcs, cour et deux jardins, deux clos, terres, prés avec canaux de drainage, pâtures et un taillis. Les bâtiments alors décrits sont en maçonnerie (partie du logis et chapelle) ou en pans-de-bois hourdé de torchis (partie du logis, fournil et parties agricoles), l'étable jouxtant le logis est couverte d'une croupe, les toits sont en bardeaux avec faîtes couverts d'enfestaux en terre cuite, sauf la chapelle, couverte de tuiles plates. Cette dernière possède un clocher à deux ouvertures avec une cloche dans l'une d'elles et semble percée de trois portes (grande porte avec rond en pierre, portes vers le prieuré à chambranles en pierre de taille et vers le closeau) et d'une fenêtre. Le vaisseau, dont les murs sont à blanchir, est couvert d'un lambris et au moins partiellement pavé. Il est fait mention d'une marche située sous le Crucifix fixé à un tirant entre la nef et le chœur, et d'un espace décrit comme une pettite sacristye situé derrière l'autel. Les bâtiments sont en mauvais état, notamment la chapelle (pignons crevés, tirant et sablière pourris, lambris enfoncé en plusieurs endroitz, vitre corrompue et brisée). Sur le plan de 1747-1748 ne figurent que la chapelle et un second bâtiment, les deux vendus avec les terres en 1791 comme Bien national. En 1835, le fonds du Prieuré, divisé en deux parcelles appartenant à deux propriétaires différents, comprend quatre bâtiments, dont une maison, dispersés dans une cour commune. La ferme du Prieuré existe jusque dans le 1er quart du XXe siècle. Synthèse L'église prieurale Sainte-Marie-Madeleine est le seul vestige du prieuré de Guémansais, les autres bâtiments ont disparu après le 1er quart du XXe siècle. L'église peut dater du XVIe siècle (porte ouest). Les dispositions décrites en 1662 n'existent plus, et sont difficiles à situer dans l'édifice (trois portes décrites mais une seule visible aujourd'hui, emplacement de la pettite sacristye ou plutôt revestiaire). Au vu du mauvais état de l'édifice décrit, il est possible de supposer une campagne de restauration dans le 3e quart du XVIIe siècle qui aurait concerné les deux pignons, la charpente et le lambris de couvrement. La fenêtre sud date probablement de cette période, et a peut-être remplacé la porte vers le prieuré. Après 1791, l'église devient une partie agricole, et est divisée par un plancher aujourd'hui détruit. Des tirants métalliques ont été posés en 2012.
- inventaire topographique
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes Maine 301 - Bonnétable
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Hydrographies
Ruisseau de Mortève
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Commune
Rouperroux-le-Coquet
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Lieu-dit
Guémansais
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Adresse
R.D. 301
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Cadastre
1835
A
1-12
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PCI
010 ZA 3
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Dénominationsprieuré
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Genrede bénédictins
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Vocablessainte Madeleine
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Parties constituantes non étudiéeséglise
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Période(s)
- Principale : 16e siècle
- Secondaire : 4e quart 17e siècle , (incertitude)
L'église prieurale est isolée au milieu d'un pré et désaffectée. De dimensions réduites (environ 5,30 m de longueur sur 4 m de largeur dans l'oeuvre), elle est de plan allongé à chevet plat, et construite en moellons avec chaînes d'angles en pierre de taille. La porte du pignon ouest est couverte d'un arc surbaissé, à chambranles chanfreinés avec congés et moulures, la fenêtre, percée dans le mur sud, est couverte en plein cintre, à chambranles simplement chanfreinés. Le pignon ouest est surmonté d'un clocher-mur en ruine. Le vaisseau unique, comprenant la nef et le chœur, est couvert d'un lambris en berceau plein cintre, les entraits et les tirants de la charpente sont moulurés. Les murs sont blanchis à la chaux. Deux niches sont visibles dans le mur est, de part et d'autre de l'emplacement de l'autel qui était adossé au mur (traces).
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Murs
- calcaire
- moellon
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Toitstuile plate
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Plansplan allongé
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Couvrements
- lambris de couvrement
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Couvertures
- toit à longs pans
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État de conservationdésaffecté, menacé
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Statut de la propriétépropriété privée
Vue 360° de l'intérieur réalisée.
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
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- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
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- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
- (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Documents d'archives
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AD Sarthe. 4 E 98/80. MINUTES NOTARIALES. Etude de Claude Lemay, notaire à Saint-Cosme-de-Vair. Visite du prieuré de Guémansais. 26 avril 1662.
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Archives départementales de la Sarthe ; 2 Mi 93. Fonds Charles GIRAULT. Biens nationaux : notices de ventes des biens de 1ère et 2e origine, classées par districts. Vol. 1 : Château-du-Loir - La Ferté-Bernard.
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Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 263/12. Eta de section (tableau indicatif des propriétés foncières, de leurs contenances et de leurs revenus). 1842.
Bibliographie
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PESCHE, Julien-Rémy. Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, suivi d'une biographie et d'une bibliographie. Tome IV. Le Mans : Monnoyer ; Paris : Bachelier, 1836.
p. 681 à 685 -
VAVASSEUR, Jospeh. Le prieuré de Guémansais. Laval, impr. Goupil. 1899.
Documents figurés
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Plan d'une partie de la route de Paris au Mans et Angers... 1747-48. (Archives départementales de la Sarthe ; C additif 142).
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Plan cadastral de la commune de Rouperroux. 1835. (Archives départementales de la Sarthe ; PC 263/2 à 10).
Photographe, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.