Dossier d’œuvre architecture IA72001537 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Ferme de La Rousselière à Rouperroux-le-Coquet.
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Maine 301 - Bonnétable
  • Commune Rouperroux-le-Coquet
  • Lieu-dit la Rousselière
  • Cadastre 1835 C 268-265  ; PCI 010 C 491, 494, 499
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    fournil, porcherie, étable, remise, cour

En 1741, le lieu de La Rousselière, dépendant du domaine du château de La Davière à Courcemont, comprend un logis de fermier construit en pan-de-bois (avec un pignon à armer d'arcelets) et couvert de bardeaux, distribué en chambre à feu avec four et chambre froide servant d'étable. Métairie appartenant dès 1756 à l'abbaye Sainte-Geneviève à Paris, La Rousselière ou Grosselière est vendue comme Bien national en 1791 avec 34 journaux de terre, 6 hommées de pré, un demi journal de taillis et un jardin. La ferme comprend trois bâtiments en 1835. Sa reconstruction, sur un nouveau fonds au sud de l'ancien, est déclarée en 1858-1860 par la duchesse de Montmorençy, propriétaire du château de Bonnétable, mais la maison aurait porté la date de 1852 inscrite dans le grenier (tradition orale). Les fermes voisines de La Corbinière et de La Berrerie, appartenant à la même, sont détruites dans le même temps. En 1864, la commission du concours agricole départemental décrit, autour d'une cour bien encaissée, la maison du fermier, la grange et les étables et écuries d'une hauteur de 3 m sous solives, d'une beauté et d'une propreté remarquable, parfaitement distribuées et bien aérées. Elle remarque l'emploi pour les couvertures de tuiles creuses cannelées, système du midi, qui résistent mieux aux intempéries, et pour les planchers de briques creuses d'une forme nouvelle, longues de 40 cm sur 18 de large, posées et scellées l'une à l'autre sur des solives distancées de 30 cm environ, qui ont le triple avantage d'être solides, peu coûteuses, et de mettre les fourrages à l'abri des émanations de la chaleur des étables. L'exploitation emploie cinq domestiques vers 1870, et encore trois vers 1936, date à laquelle environ 36 ha sont exploités, dont les 2/3 en prés plantés d'environ 150 pommiers. Une photographie aérienne, datée de 1955 environ, montre le vestige d'un chemin d'accès dans l'axe du logis et la grange située à gauche du logis, détruite vers 1961 d'après les témoignages oraux et remplacée dans la 2e moitié du XXe siècle par une stabulation. La ferme exploite aujourd'hui 106 ha dont la moitié en prairies. Synthèse La Rousselière est l'une des fermes du domaine du château de Bonnétable, entièrement reconstruites selon un plan-type dans le 3e quart du XIXe siècle, et probablement augmentée dans le même temps des terres des deux fermes voisines. La remise réemploie peut-être le pan-de-bois d'un des bâtiments précédents. Les couvertures en tuiles-canal décrites en 1864 ont disparu mais les plafonds en briques creuses sont conservés.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1852, daté par tradition orale
    • 1860, daté par source, porte la date

Le fonds de trois parcelles est occupé par deux cours avec mare. La première cour, régulière, est bordée au fond du logis, à droite des étables et à gauche d'une stabulation récente remployant des vestiges de la grange-étable détruite. La remise est construite derrière le logis dans la seconde cour. Le logis, à rez-de-chaussée surélevé sur étage de soubassement à usage de cave, et étage en surcroît utilisé à l'origine comme grenier, est flanqué de deux corps bas en appentis, fournil (aujourd'hui cuisine) à droite et porcheries à gauche. Les étables ont un comble à surcroît à usage de fenil. Les deux bâtiments, ainsi que les vestiges de la grange-étables, sont construits sur un soubassement de pierre de taille calcaire, en moellons enduits avec chaînes d'angle et bandeau en briques. Les élévations sont à travées, une lucarne-pignon donnant accès au surcroît marque la travée centrale. Les chambranles des baies sont en briques, le logis se distingue par les baies du rez-de-chaussées, couvertes en plein cintre (restaurées). Les deux fenêtres de l'étage en surcroît sont des percements récents. Le logis est couvert de toits à croupes, l'étable d'un toit à longs pans couvrant les pignons. La remise est en pan-de-bois partiellement hourdis de torchis et de briques, sauf un mur pignon refait en parpaings.

L'une des poutres du plafond des étables porte la date 1860.

  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • brique creuse
    • bois
    • torchis
    • enduit
    • moellon
    • pan de bois
  • Toits
    tuile plate
  • Plans
    plan massé
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, en rez-de-chaussée, étage en surcroît, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Typologies
    le même plan-type a été utilisé pour la reconstruction des logis des fermes des Trigaudières et des Grandes Souches et des étables du Mortier Noir sur la commune de Rouperroux-le-Coquet (non étudiées, cf. fig. 22, 24 et 25 dans Présentation de la commune)
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
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