L'église de Rouperroux, mentionnée en 1405, est vers 1508 à la présentation du seigneur de paroisse. Le choeur est réparé peu avant 1790. Estimée en mauvais état en 1801, l'église est réparée en 1816-1817 (devis établis par Carel La Croix, commissaire-voyer de l'arrondissement, Pierre Pean et Louis Barbier, charpentiers de Bonnétable, Pierre Gasnier, maçon, et le sieur Voisin, expert). Le mur gauche du chœur, la charpente, la couverture de tuiles et le lambris de couvrement sont restaurés, il est également prévu de poser deux tirants métalliques pour redresser les deux pignons du collatéral sud, de poser un corbeau pour soutenir un tirant et de repaver l'église. Le balet et la sacristie sont mentionnés. En 1835-1836, l'église, entourée au nord et à l'ouest du cimetière, est de plan allongé, à chœur à chevet plat. Elle est flanquée d'un collatéral au sud, d'une tour à clocher pyramidal peu élevé au nord, et d'une sacristie à l'angle formé par la tour et le chœur. Les baies sont décrites comme du genre gothique tréflé. Entre 1840 et 1860, des travaux d´aménagement sont réalisés pour la fabrique paroissiale : pose d'un plancher sous la cloche en 1841, ouverture ou remaniement d'une croisée près la chaire en 1842, garnie, avec une autre fenêtre, d'un vitrage, blanchiment des murs. Entre 1852 et 1860, le chœur est réaménagé (exhaussement du sol, pavage, installation d'un nouveau mobilier). En 1860, le balet adossé au pignon de l'église est détruit. Entre 1867 et 1870, une nouvelle campagne de restauration est menée par Paul Grison entrepreneur de couvertures à Mamers et Hippolyte Bernard, entrepreneur de menuiserie à Mamers, selon les plans et devis de Ernest Pieau, architecte d'arrondissement, corrigés par Prosper Lemesle, architecte au Mans. Les murs en devers doivent être consolidés par un ou deux contreforts et réenduits, la charpente est restaurée, les ardoises de la couverture sont remplacées par des tuiles. Entre 1871 et 1896, la fabrique paroissiale finance des travaux supplémentaires, avec l'appui financier de M. de la Rochefoucauld, propriétaire du château de Bonnétable. Sont mentionnés entre 1871 et 1872 la construction d'un pilier, la restauration de trois arcades et de deux fenêtres, le percement d'une grande fenêtre, l'achat d'un vitrail aux ateliers Fialex, la réalisation en 1873 du décor peint du chœur, dont Les Quatre Evangélistes avec leur attributs et le Couronnement de la Vierge, par le peintre Renouard, le projet de percement d'une rosace en 1882 et de reconstruction de la grande porte en 1886, la réalisation de 69 m² de peintures décoratives par Pierre Péan en 1895-1896. Le mobilier est renouvelé dans le même temps.
Synthèse
La partie basse du mur nord de la nef, avec la fenêtre meurtrière, et le mur-pignon ouest (rampants visibles dans le mur-pignon actuel) datent probablement du XIe siècle. A une date inconnue (XVe ou XVIe siècle ?), la nef est surélevée et le chœur reconstruit. Le collatéral est bâti, peut-être en deux campagnes, entre le XVIe siècle (décor de la porte ouest, haut-relief de La Mort de la Vierge, du 4e quart du XVIe siècle) et la première moitié du XVIIe siècle (décor des piliers portant les arcades, restauré en 1871-1872). La construction de la tour-clocher peut être datée de la seconde moitié du XVIe siècle, par analogie avec les tours-clochers de plan carré des églises voisines de Courcival, Sables et Nogent-le-Bernard (disparue). La sacristie est reconstruite vers 1869. L'édifice est entièrement restauré au XIXe siècle, la commune assurant les travaux d'entretien et de structure, la fabrique paroissiale le renouvellement du décor architectural et mobilier. Toutes les baies sont restaurées, la fenêtre nord de la nef ouverte en 1842, la fenêtre axiale rouverte plutôt que créée en 1871-1872, mais les contreforts et la rosace initialement prévus n'ont pas été construits. Le style né-gothique est largement utilisé dans la seconde moitié du XIXe siècle, sauf pour les arcades du collatéral dont le décor semble avoir été simplement retouché.
Photographe, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.