Dossier d’œuvre architecture IA72001535 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Eglise paroissiale Notre-Dame de Rouperroux-le-Coquet
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Maine 301 - Bonnétable
  • Commune Rouperroux-le-Coquet
  • Adresse rue Principale
  • Cadastre 1835 B 54  ; PCI 010 B 120
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Notre-Dame
  • Destinations
    Eglise paroissiale

L'église de Rouperroux, mentionnée en 1405, est vers 1508 à la présentation du seigneur de paroisse. Le choeur est réparé peu avant 1790. Estimée en mauvais état en 1801, l'église est réparée en 1816-1817 (devis établis par Carel La Croix, commissaire-voyer de l'arrondissement, Pierre Pean et Louis Barbier, charpentiers de Bonnétable, Pierre Gasnier, maçon, et le sieur Voisin, expert). Le mur gauche du chœur, la charpente, la couverture de tuiles et le lambris de couvrement sont restaurés, il est également prévu de poser deux tirants métalliques pour redresser les deux pignons du collatéral sud, de poser un corbeau pour soutenir un tirant et de repaver l'église. Le balet et la sacristie sont mentionnés. En 1835-1836, l'église, entourée au nord et à l'ouest du cimetière, est de plan allongé, à chœur à chevet plat. Elle est flanquée d'un collatéral au sud, d'une tour à clocher pyramidal peu élevé au nord, et d'une sacristie à l'angle formé par la tour et le chœur. Les baies sont décrites comme du genre gothique tréflé. Entre 1840 et 1860, des travaux d´aménagement sont réalisés pour la fabrique paroissiale : pose d'un plancher sous la cloche en 1841, ouverture ou remaniement d'une croisée près la chaire en 1842, garnie, avec une autre fenêtre, d'un vitrage, blanchiment des murs. Entre 1852 et 1860, le chœur est réaménagé (exhaussement du sol, pavage, installation d'un nouveau mobilier). En 1860, le balet adossé au pignon de l'église est détruit. Entre 1867 et 1870, une nouvelle campagne de restauration est menée par Paul Grison entrepreneur de couvertures à Mamers et Hippolyte Bernard, entrepreneur de menuiserie à Mamers, selon les plans et devis de Ernest Pieau, architecte d'arrondissement, corrigés par Prosper Lemesle, architecte au Mans. Les murs en devers doivent être consolidés par un ou deux contreforts et réenduits, la charpente est restaurée, les ardoises de la couverture sont remplacées par des tuiles. Entre 1871 et 1896, la fabrique paroissiale finance des travaux supplémentaires, avec l'appui financier de M. de la Rochefoucauld, propriétaire du château de Bonnétable. Sont mentionnés entre 1871 et 1872 la construction d'un pilier, la restauration de trois arcades et de deux fenêtres, le percement d'une grande fenêtre, l'achat d'un vitrail aux ateliers Fialex, la réalisation en 1873 du décor peint du chœur, dont Les Quatre Evangélistes avec leur attributs et le Couronnement de la Vierge, par le peintre Renouard, le projet de percement d'une rosace en 1882 et de reconstruction de la grande porte en 1886, la réalisation de 69 m² de peintures décoratives par Pierre Péan en 1895-1896. Le mobilier est renouvelé dans le même temps.

Synthèse

La partie basse du mur nord de la nef, avec la fenêtre meurtrière, et le mur-pignon ouest (rampants visibles dans le mur-pignon actuel) datent probablement du XIe siècle. A une date inconnue (XVe ou XVIe siècle ?), la nef est surélevée et le chœur reconstruit. Le collatéral est bâti, peut-être en deux campagnes, entre le XVIe siècle (décor de la porte ouest, haut-relief de La Mort de la Vierge, du 4e quart du XVIe siècle) et la première moitié du XVIIe siècle (décor des piliers portant les arcades, restauré en 1871-1872). La construction de la tour-clocher peut être datée de la seconde moitié du XVIe siècle, par analogie avec les tours-clochers de plan carré des églises voisines de Courcival, Sables et Nogent-le-Bernard (disparue). La sacristie est reconstruite vers 1869. L'édifice est entièrement restauré au XIXe siècle, la commune assurant les travaux d'entretien et de structure, la fabrique paroissiale le renouvellement du décor architectural et mobilier. Toutes les baies sont restaurées, la fenêtre nord de la nef ouverte en 1842, la fenêtre axiale rouverte plutôt que créée en 1871-1872, mais les contreforts et la rosace initialement prévus n'ont pas été construits. Le style né-gothique est largement utilisé dans la seconde moitié du XIXe siècle, sauf pour les arcades du collatéral dont le décor semble avoir été simplement retouché.

L'église est de plan allongé à chevet plat, avec un collatéral de deux travées au sud, une tour-clocher de plan carré, à un étage carré, au nord et une sacristie à l'angle formé dans l'angle du chœur et de la nef. Le gros œuvre en moellons avec chaînes d'angle en pierre de taille calcaire est partiellement enduit. La partie basse du mur nord de la nef est partiellement construite en petit appareil en épi, la tour et la sacristie ont une corniche en pierre de taille, les deux pignons sud du collatéral portent l'inscription 1868 VALLEE. Les chambranles des baies sont en pierre de taille. Une fenêtre meurtrière couverte d'un arc monolithe et les vestiges d'une porte (?) sont visibles dans le mur nord de la nef, une fenêtre couverte en plein-cintre était percé dans le mur sud du chœur, le collatéral était accessible à l'ouest par une porte à piédroits moulurés et linteau orné d'une accolade et d'un écu, martelé. Les autres baies, refaites, sont couvertes d'arc en plein cintre ou brisés, la fenêtre orientale de la sacristie porte la date 1869, la fenêtre d'axe du chœur l'inscription 1872 VALLEE. La tour est couverte d'un toit en pavillon, la sacristie d'une croupe. Le vaisseau central comprend la nef et le chœur. Il communique à gauche, par une une large arcade brisée, avec le rez-de-chaussée de la tour, à usage de chapelle. A droite, deux arcades en plein cintre retombant sur une courte colonne centrale ouvrent sur les deux vaisseaux transversaux du collatéral, qui sont séparés par une quatrième arcade supportée par la colonne centrale et par une colonne engagée dans le mur sud. Les trois vaisseaux sont couverts chacun d'un lambris en berceau plein cintre. Les mur est du chœur et du collatéral, ceux du rez-de-chaussée de la tour et les lambris portent un décor peint partiellement badigeonné en blanc, le mur ouest du chœur porte un décor peint en mauvais état figurant, de part et d'autre de la fenêtre axiale, les quatre Evangélistes placés dans une arcature de style gothique, chacun d'eux accompagné au registre inférieur de leur attribut dans un quadrilobe, et au-dessus de la fenêtre le Couronnement de la Vierge également dans un quadrilobe. Le haut-relief en terre cuite représentant La Mort de la Vierge ornant le retable du collatéral a été classé MH en 1908 au titre des objets.

  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    en rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvrements
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • croupe
  • État de conservation
    restauré, état moyen
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe ; L 349. SUPPRESSION DU CLERGE : REVENUS DES CURES... de Rouperroux-le-Coquet. 1791-1793.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 18 J 477. COLLECTION PAUL CORDONNIER. Dossier Rouperroux.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 2 O 261/5. DOSSIERS D'ADMINISTRATION COMMUNALE. Commune de Rouperoux-le-Coquet. Mairie. 1860-1879. Ecoles. 1856-1938.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 5 V 220. FABRIQUES. Comptes puis comptes de gestion de la fabrique de Rouperroux. 1827-1906.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 2 O 261/6. DOSSIERS D'ADMINISTRATION COMMUNALE. Commune de Rouperoux-le-Coquet. Eglise : réparations. 1815-1875. Presbytère : travaux, location. 1815-1938.

Bibliographie

  • FROGER, Louis. Les Eglises et les presbytères de l'arrondissement de Mamers en 1801. Province du Maine, 1906.

    t. XIV, p. 165
  • PESCHE, Julien-Rémy. Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, suivi d'une biographie et d'une bibliographie. Tome IV. Le Mans : Monnoyer ; Paris : Bachelier, 1836.

    p. 681 à 685
  • VALLÉE, Eugène. Dictionnaire topographique du département de la Sarthe, comprenant les noms de lieux anciens et modernes, revu et publié par R. LATOUCHE. Paris, Imprimerie nationale, 1952.

    p. 805.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Rouperroux. 1835. (Archives départementales de la Sarthe ; PC 263/2 à 10).

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2012
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général