Le Bois d'astillé, mentionné en 1404 comme fief et domaine du seigneur du Houssay, puis dans le 3e quart du XVe siècle comme métairie appartenant à la confrérie des chanoines de Saint-Michel du Cloître, consistait à cette dernière date en maisons, granges, étables, fournil, pressoir, 82 journaux de terre, dont 60 en un tenant, partagés en cour, jardins, labours, buissons, garennes et trois pièces de bois. Partiellement amputée vers 1737-1738 par la création de la route royale, la ferme consistait vers 1756 en une vase cour avec puits et mare, dans laquelle se trouvaient le logis de plan en L distribué en maison et deux chambres, la grange, le pressoir, un bâtiment distribué en trois étables et des toits à porcs, et deux jardins dont l'un desquels était construit le fournil.
Vendu en 1791 comme Bien national avec 60 journaux de terre labourable, 4,5 hommées de pré et un demi-journal de taillis, le fonds comprenait en 1835 trois parcelles et sept bâtiments, dont deux maisons, répartis dans deux cours. L'une d'elles fut convertie en bâtiment rural en 1838 pour M. de Reneaulme, propriétaire au Mans. Après cette date, la ferme fut réaménagée pour cette dernière famille ou pour Alphonse Paignard, conseiller général, propriétaire à partir de 1892 : régularisation de la cour, construction de nouvelles parties agricoles. Dans la 2e moitié du XXe siècle, de nouvelles parties agricoles ont été construites à l'est de cette cour.
Synthèse :
Le logis constitué à l'origine d'un corps principal en rez-de-chaussée et d'une chambre haute en retour d'équerre, et la grange en pans-de-bois sont antérieurs au milieu du XVIIIe siècle. La partie gauche du corps principal du logis et les étables couvertes de croupes datent probablement de la seconde moitié du XVIIIe siècle ou de la limite des XVIIIe et XIXe siècles. Les trois bâtiments ont très remaniés dans la 2e moitié du XXe siècle.L'édifice vaut surtout pour sa transformation dans la 2e moitié du XIXe siècle ou à la limite des XIXe et XXe siècles : cour régularisée en parcelle rectangulaire bordée par les trois bâtiments anciens et par de nouvelles parties agricoles : remise, porcheries construites en deux campagnes puis cellier à pommes de terre en briques creuses. Les porcheries, de près de 25 m de long, sont parmi les plus grandes repérées.
Photographe, Service Patrimoine, Région Pays de la Loire.