Dossier d’aire d’étude IA72001397 | Réalisé par
Aquilon Stéphanie
Aquilon Stéphanie

Chargée de mission Inventaire du Patrimoine PETR Pays Vallée du Loir

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  • inventaire topographique, Forêt de Bercé
Pruillé-l'Éguillé : présentation de la commune
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  • (c) Conseil général de la Sarthe

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Forêt de Bercé
  • Adresse
    • Commune : Pruillé-l'Éguillé

Plusieurs hypothèses ont été émises quant au nom de Pruillé-l'Éguillé. Pruillé aurait été le siège de la villa gallo-romaine d'un certain Proliacus. Le site pourrait avoir été habité au moins dès le VIe siècle (Usque terminum Proliacense, 572). Salch relève les termes de dominus (seigneur) en 1211 et de castellonia en 1351, pour Pruillé. Le surnom de l'Éguillé fut ajouté à Pruillé parce qu'à partir du Moyen Age, à l'église, on dénouait les aiguillettes afin de rendre sa fertilité au jeune marié. Au centre du bourg, au côté nord de l'église paroissiale Saint-Christophe fut fondée autour de 1339 une collégiale dédiée à saint Julien. Elle a été détruite au début du XIXe siècle. La châtellenie de Pruillé fut réunie à celle de Lucé au plus tard en 1352, sous Pierre d'Eschelles, dont la fille Marie épouse en secondes noces Brisegaud de Coësmes (1370). En 1422, Charles [II] de Coesmes, écuyer, seigneur de Coesmes, est fait prisonnier par les Anglais près du Mans. N´ayant pu réunir la somme exigée pour sa rançon, il vend les seigneuries de Lucé et de Pruillé-l'Éguillé à Jean de Craon, sire de la Suze et de Champtocé. En août 1539, François Ier érige les châtellenies de Lucé et de Pruillé en baronnie de Lucé. Faute d'héritiers mâles, la baronnie passe aux Bourbon-Conti, grâce au mariage de Jeanne de Coësmes avec François de Bourbon, prince de Conti (1586). En 1702, Philibert de Savoie-Carignan, époux de Louise de Bourbon-Conti, cède Lucé à Philippe de Courcillon, marquis de Dangeau, lequel en fit la vente à Jacques Pineau de Viennay en 1716. * Sous l'Ancien Régime, Pruillé-l'Éguillé est un bourg et une paroisse de l'archidiaconé et du doyenné de Château-du-Loir, relevant de l'élection de Château-du-Loir. Le Paige, en 1777, relève l'existence d'un mur haut et épais dans le bourg, sans préciser où exactement. Fiefs relevés : la Davière, Salvert, la Roche-Thomas, le fief de la collégiale, le fief d'Entre les eaux (incluant le Pau, les Graffardières). Au début du XIXe siècle, on relève une carrière de tuffeau en exploitation et mentionne de la marne à 70 pieds de profondeur. Il note 4 arpents de vignes pour un vin rouge de petite qualité. Il indique les écarts les plus importants en termes de population : les Renaudières, Salmaise, Beauregard, les Braudières, les Hamelières, les Graffardières, la Perrotière, l'Être-Moisy, le Pau. La population s'établissait à 307 feux en 1691, 284 en 1789, 1 281 habitants en 1791, 1 525 en 1806. Elle monta jusqu'à 1 601 habitants en 1831, puis décrut lentement : 1 506 habitants en 1841, 1 371 en 1861, 1 237 en 1872, 1 234 en 1881, 1 232 en 1891, 1 197 en 1901, 1 184 en 1911, 1 142 en 1921, 1 096 en 1931, 989 en 1946, 657 en 1968, 582 en 1975. La commune comptait 818 habitants en 2011. A la fin du XIXe siècle, on fabriquait à Pruillé beaucoup de robinets en bois de hêtre, appelés champelures. En 1909, un lavoir public est déclaré au champ de la fontaine, parcelle A 743 de l'ancien cadastre. La ligne de tramway à vapeur (réseau à voie étroite) Le Mans/Château-du-Loir, qui passait par la forêt de Bercé, a desservi Pruillé-l'Eguillé (PK 41). L'arrêt était à la Maugerie, à proximité des briqueteries, à 2 km du bourg. Le tronçon Marigné/Jupilles par Pruillé-l'Eguillé fut ouvert le 26 février 1920, puis le tronçon Jupilles/Château-du-Loir le 26 juin 1922. Ce dernier ferma le 31 décembre 1932, et Jupilles/Brette via Pruillé le 1er juillet 1935. Dates portées recensées : 1630 (le Petit Poirier), 1818 (la Mare Quintaux), 1880 (les Vignes), 1902 (la Voisinière), 1905 (la Mothellerie), 1912 (maison 5, place du 8 mai 1945), 1927 (le Marais).

La commune de Pruillé-l'Eguillé fait partie du canton du Grand-Lucé. Elle se situe à 30 km au sud-est du Mans et à 5 km au sud du Grand-Lucé. Elle s'étend sur une superficie de 2 118 hectares, dont 309 (soit 14,5 %) sont situés en forêt domaniale de Bercé. Elle est irriguée par plusieurs ruisseaux, parmi lesquels le ruisseau de Pruillé et le Chabosson qui la traversent. L'habitat est plus ou moins régulièrement réparti sur tout le territoire, qu'il soit isolé ou en écart de quelques fermes. La commune comptait 818 habitants en 2011 (Insee).

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Sarthe ; 3 P 252 / 18. Pruillé-l'Eguillé, États de section, 1835.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 11 J 24. Extraits du Chartier de Lucé. Observations sur la paroisse au XVIIIe siècle.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 11 J 55. Collégiale de Pruillé. Copie du XIVe siècle de la dotation faite par Pierre d'Eschelle, seigneur de Lucé et de Pruillé (1350), etc. 1350-1793, 37 pièces, 1 sceau.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 32 AC 19. Archives municipales antérieures au XIXe siècle (XVIIe-1806). Registre civique de 1806.

  • Archives départementales de la Sarthe ; 2 J 77. Fonds abbé Charles Girault. Biens nationaux, fiches de vente des biens de 1e et 2e origine.

Bibliographie

  • ARDOIN-DUMAZET, Victor-Eugène. Voyage en France. 2e série : Beauce, Perche et Maine. Beauce Pouilleuse. Paris/Nancy : Berger-Levrault et Cie éditeurs, 3e éd. 1910 (1ère éd. vers 1891).

  • ALOUIS, Victor. Lucé et ses environs jusqu'au milieu du XIVe siècle, dans Revue historique et archéologique du Maine, 1881, tome 10.

  • ALOUIS, Victor, HERVE, Louis. Lucé et ses environs aux XVIIe et XVIIIe siècles, Revue historique et archéologique du Maine, 1890 et 1891, tomes 28 et 29.

  • DEZALAY, Rachel. Les métiers du bois à Jupilles et Marigné de 1700 à 1750. La forêt royale de Bercé au début du 18e siècle, Mémoire de Maîtrise : Histoire, Université du Maine : Le Mans : 1992.

  • PESCHE, Julien-Rémy. Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, Paris : Editions du Palais-Royal, 1974 ; Mayenne : Joseph Floch, 1974. Reprint de l'édition publiée au Mans : Monnoyer, 1829-1841. 6 vol.

    p. 581-586
  • VERDIER, Roger. La Cénomanie gallo-romaine. Le Mans : éd. du Racaud, 1980.

Périodiques

  • BOUHOURS, Marc, COMPAIN, Henri, DAIRON, Roxane. Un métier disparu : les briquetiers de Pruillé. Au Fil du Temps, 31 mars 2002, n° 15 ; 30 juin 2002, n° 16.

  • BOULARD, Jean-Claude. Le dénouement de Pruillé-l'Eguillé. Cénomane, 1982, n° 7.

    p. 26-28
  • DAIRON, Roxane. Pruillé-l'Eguillé : la gare ; les voyageurs pour Pruillé, en voiture. Au Fil du Temps, 31 oct. 2008, n° 41.

    p. 43-44
  • PIRAUX, Yves. Une tieulerie à Pruillé. Au Fil du Temps, 30 avril 2012, n°55.

    p. 10-13

Annexes

  • AD Sarthe : 3 P 252 18. Pruillé-l'Eguillé, états de section de 1834. Récapitulatif.
  • La collégiale Saint-Julien de Pruillé-l'Eguillé.
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Syndicat de Pays de la Vallée du Loir
Aquilon Stéphanie
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