Dossier d’œuvre architecture IA72000893 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Château de Mervé
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
  • (c) Collection particulière

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lude (Le) - Le Lude
  • Commune Luché-Pringé
  • Lieu-dit Mervé
  • Cadastre 1811 J1 59 à 66; 1846 D2 400 à 412 ; 1984 F2 37-38-80, 83 à 85, 88-89-98-99, 143 à 146, 176-177
  • Dénominations
    château
  • Précision dénomination
    de Mervé
  • Destinations
    écurie d'entraînement de purs-sangs anglais
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, chapelle, orangerie, pigeonnier, écurie, chenil

Du premier château connu de Mervé, Pesche signale les vestiges d'une motte ou plate-forme fossoyée, appelée le Vieux Mervé, malheureusement non cadastrée, cachée dans un carré de bois. Le château aurait été déplacé pour être plus proche du Loir au cours du Moyen Âge. En 1694, le château et ses dépendances sont en très mauvais état et appartiennent à Georges Henry de Clermont d'Amboise, marquis de Saint-Aignan et autres lieux, héritier de son père et propriétaire de Gallerande. À la Révolution, Mervé est la propriété de Renée Louise Suzanne Fontaine de Mervé veuve de Jean-Baptiste de la Motte-Baracé, seigneur d'Aubigné. Elle est guillotinée en 1794. Sa fille Henriette Marguerite de la Motte d'Aubigné épouse Auguste Lefèvre de Challes. C'est elle qui est propriétaire sur les premières matrices cadastrales. En 1811, la fille Henriette Marie Adélaïde Lefèbre de Challes épouse René Armand Victoire de la Fontaine de Follin qui meurt en 1836. Selon Pesch, en 1829, Mervé est une belle maison moderne. Il est possible que le milliard des émigrés ait contribué à la modernisation de la vieille maison mais ce n'est pas le château figurant sur les vieilles cartes postales. Vers 1840, Armand Henri Victoire comte de la Fontaine de Follin fait construire un nouveau château de plan massé cantonné de tours à proximité du précédent qui est démoli. Aujourd'hui seule, une tour de la fin du XVe siècle, en partie ruinée, est encore conservée à l'angle de la cour des communs. Elle fut transformée en orangerie au XIXe siècle avec une grande baie de style "troubadour" qui n'est pas sans évoquer les menuiseries de la terrasse "Caroline" du château de Poncé (Sarthe). L'enclos des communs est recomposé et redessiné : les pavillons d'angle peuvent apparaître comme des vestiges de construction du XVIIe siècle (celui placé au nord-est enfermait-il une chapelle ?). Une écurie est bâtie après 1846 (date du cadastre), elle est ornée de médaillons d'où émergent une tête de chien, une tête de sanglier et des chevaux (ornement que l'on retrouve par ailleurs sur les écuries de Maison-Rouge à La Bruère et sur les communs du château du Pin à Champtocé (Maine-et-Loire). Par mariage, Mervé passe aux Carcaradec puis aux Ruillé. Le moulin à eau placé devant le château et les communs, est du XVe siècle (cf. dossier). Au début du XXe siècle, le comte Guillaume de Ruillé avait aménagé un petit train miniature pour ses enfants et petits-enfants. Lui-même sculpteur, une maisonnette abritait son atelier. Il est l'auteur de la statue en plâtre de l'amazone figurant dans le fronton des remises. Le nouveau château incendié à la fin de la guerre ne fut jamais reconstruit et, complètement pillé et ruiné, il fut rasé vers 1980. Aujourd'hui, l'ancien potager utilitaire est transformé en écurie composée de 73 boxes de chevaux adossés au mur de clôture.

En 1846, les métairies du Grand-Auneau, l'Aunay-Guillier, la Branchuère, et la Poiserie dépendaient du domaine de Mervé.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : milieu 19e siècle

Depuis l'incendie de la fin de la Seconde Guerre mondiale, les châteaux (ancien et moderne) de Mervé n'ont pas été restaurés et ont définitivement disparu dans les années 1980. Seuls les communs sont conservés en tout ou partie. Le château décrit dans le procès-verbal de visite de 1694 (cf. annexe) n'est probablement pas celui représenté sur le plan de route de 1748. La tour proche de la basse-cour est toujours conservée aujourd'hui : elle fut réutilisée en orangerie au milieu du XIXe siècle lors de la reconstruction du château.

  • Murs
    • silex
    • enduit
    • pierre de taille
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Élévations extérieures
    élévation à travées, élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • appentis
    • croupe
  • Typologies
    domaine seigneurial
  • État de conservation
    détruit, état moyen, inégal suivant les parties
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de Maine-et-Loire ; 1 B 938.

Bibliographie

  • Mervé, dans : PESCHE, Julien-Rémy. Dictionnaire topographique historique et statistique de la Sarthe... Mayenne : Joseph Floch, 1974, vol. 2, p. 676-677. Reprint de l'édition publiée au Mans : Monnoyer, 1829 et suiv.

Annexes

  • Archives départementales de Maine-et-Loire. 1 B 938.
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général