Dossier d’œuvre architecture IA72000892 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Château de Venevelles
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lude (Le) - Le Lude
  • Commune Luché-Pringé
  • Lieu-dit Venevelles
  • Cadastre 1811 J1 59 à 66; 1846 D2 400 à 412 ; 1984 ZY 32 à 38
  • Dénominations
    château
  • Précision dénomination
    de Venevelles
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, chapelle, orangerie, pigeonnier, moulin

Un certain Algérius de Vernezelle est mentionné dès le XIe siècle. En 1163, Bernardus Suberanus, frère de Hugues de Vernezelles abandonne la dîme de toutes les terres qu'il possède dans la paroisse de Luché. Au XIIe siècle, un Guillaume de Vernecelles est nommé dans les vassaux de Courcelles. En 1239, Guillaume et Jean de Vernecelles sont vassaux d'Oizé et de Mayet.

La famille d'Espaigne n'apparaît à Venevelles qu'à la fin du XIIIe siècle avec un certain Herbert d'Espaigne seigneur d'Aunay, Vénévelles et Coullaines. Cette famille est originaire de Saint-Gervais-en-Belin à 25 km au nord de Luché. En 1403, Venevelles relève de l'hébergement de Passau. Pendant tout le XVe siècle, le seigneur de Venevelles est aussi seigneur d'Aunay et des Roches. En 1572, Geoffroy fils de Jean II d'Espaigne achète le fief de Coullaines à François II de Dureil (famille de sa mère). Durant tout le XVIe siècle, la famille d'Espaigne s'implante dans les environs. L'un des fils de Lazare Ier, Lazare II demeure à Coullaines. Au XVIIe siècle, Henri d'Espaigne est gentilhomme de la chambre du roi (Louis XIII) en 1638, et il se marie à Suzanne Le Vasseur-Cogners en 1643. En 1640, il avait hérité d'un domaine de près de cinquante fermes. Il meurt en 1656. Norbert Dufourcq (1988) pense que ce sont Henri et Suzanne qui agrandissent et modernisent le château de Venevelles. Les d'Espaigne appartiennent à la religion prétendue réformée. Le 6 germinal an VII, Venevelles séquestré comme bien national est vendu à un certain Jouanneau puis racheté par Alexendrine-Thérèse, comtesse de Venevelles le 3 germinal an X. La famille d'Espaigne ne parvient pas à conserver ses biens qui sont peu à peu vendus. Enfin Venevelles est vendu à Armand Constant Lebaigue vers 1812.

Le domaine de Venevelles comprend les moulins à eau de Venevelles, de Brard, et de Vilaines sur la commune de Luché.

  • Période(s)
    • Principale : 11e siècle
    • Principale : 15e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 18e siècle
  • Dates
    • 1503, daté par travaux historiques, daté par source

Si des seigneurs de Venevelles sont mentionnés dès le XIe siècle, aucun vestige de ce milieu Moyen Age n'est parvenu jusqu'à nous. L'implantation originelle du château a pu être une motte située sur la colline boisée placée au sud de la rivière, ou bien une motte fossoyée située à l'emplacement ou à proximité du logis actuel qui ne peut être daté pour l'essentiel que de la fin du XVe siècle. De cette période, il ne reste que le volume du logis principal et la chapelle bénie en 1503. Le corps de logis principal construit ou reconstruit à la fin du XVe siècle forme un L ponctué de deux tourelles rondes situées à chaque extrémité. La plate forme quadrangulaire flanquées de pavillons carrés peut dater de la fin de XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle.

L'ensemble de la plate forme fossoyée du logis, de la chapelle et de la ferme régularisée et flanquée de quatre pavillons carrés et dissemblables, pourrait être de la fin du XVIe siècle ou tout début XVIIe siècle avec la construction des communs au nord de la cour. Ces communs aujourd'hui très remaniés reposent sur deux arcs de décharge face à face situés au milieu : sommes-nous en présence des vestiges d'un moulin à eau ? Ou du passage d'un fossé ?

Peu après, entre 1643 et 1656, un deuxième fossé vient limiter un jardin d'agrément et un potager utilitaire à l'ouest et au nord de la plateforme. Le petit portail au fronton interrompu qui communique avec le nouveau jardin présente les anagrammes de Henri d'Espaigne et Suzanne Levasseur. L'escalier d'origine du grand logis a disparu. L'escalier actuel à deux volées droites en pierre avec rampe en fer forgé date du début du XVIIIe siècle. L'ensemble du décor intérieur fut modifié au début du XVIIIe siècle : plafond du premier étage surélevé, lambris et cheminées remaniés. Un petit pavillon est accolé à la façade sud du logis et donne sur un petit jardin privé. Le fossé nord qui longe les dépendances disparaît entre 1811 et 1846. Un moulin situé en amont sur la rivière de l'Aulne, permet de réguler le cours et maintenir le niveau des douves.

Aujourd'hui, la plateforme du château et des communs est occupée par une vaste cour et les communs sont dissimulés par un groupe d'arbres (séquoias). Le grand jardin ouest est découpé en carrés bordés de buis.

  • Murs
    • grès
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte d'ogives bombée
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée, élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit conique
    • toit en pavillon
    • pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier en vis avec jour en charpente
    • escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Jardins
    parterre de carrés, quinconce, groupe d'arbres
  • Typologies
    domaine seigneurial
  • État de conservation
    état moyen, inégal suivant les parties
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • DUFOURCQ, Norbert. Nobles et paysans aux confins de l'Anjou et du Maine : la seigneurie d'Espaigne de Venevelles à Luché-Pringé. Paris : Picard, 1988.

Documents figurés

  • Série de terriers de l'extrême fin du XVIIIe siècle (Archives privées du Lude).

    "Fief et domaine de Vénevelles" [avec Chantepie dans un cartouche], encre et lavis sur papier ; 67 x 102 cm ; s. éch. ; n.s.n.d. ; Archives privées : A. L. C.P. 40 Les Pironnières, Lieu des Caves, les Barreaux, la Naulière, les Rigaudières, les Bahuellières, ancien lieu de Bérard, moulin de Bérard [moulmin à tan ?], la Blandinière

    [suite précédent ?] au crayon : "Neuvième feuille" encre et lavis sur papier ; 67 x 102 cm ; s. éch. ; n.s.n.d. ; Archives privées : A. L. C.P. 40 (suite) Les Petites Rogeries, Bédenier, la Pouillotière, les Elonnières, la Cave Haran,

    [suite précédent ?] au crayon : "Plan 1er". encre et lavis sur papier ; 67 x 102 cm ; s. éch. ; n.s.n.d. ; Archives privées : A. L. C.P. 40 (suite) Limites avec le fief du Prieuré de Luché, ancien lieu de Bérard, la Bossuère, la Lobotière, la Noirie, la Naulière, Vauvallier, lieu du Gué de Lonne, les Grandes Maisons [Port des Roches ?],

    [suite précédent] au crayon : "11è feuille" "l'an 9è" encre et lavis sur papier ; 67 x 102 cm ; s. éch. ; n.s. daté : "l'an 9è" ; Archives privées : A. L. C.P. 40 (suite) L'ancien lieu des Rogeries, la Tripardière,

    [suite du précédent] au crayon "Plan 3è" encre et lavis sur papier ; 67 x 102 cm ; s. éch. ; n.s. ; Archives privées : A. L. C.P. 40 (suite) Moulin de Villaines, Louzelière, Les Grand Maisons, le Tertre Gandole, Port des Roches, l'ancien lieu des Caves Forts, Vauvallieu, le Plessis le Vicomte, les Petites Hayes, la Beslerie

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général