Dossier d’œuvre architecture IA53004539 | Réalisé par
Barreau Pierrick (Contributeur)
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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  • enquête thématique départementale, rivière Mayenne
Presbytère, actuellement maison
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mayenne - Azé
  • Commune Fromentières
  • Lieu-dit Saint-Germain-de-l'Hommel
  • Cadastre 1833 A2 393  ; 2022 A 1126
  • Dénominations
    presbytère
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, mur de clôture, portail, écurie, grange, four

L'existence d'un prieuré-cure à Saint-Germain-de-l'Hommel est attestée, d'après l'abbé Angot, dès le XIIIe siècle. L'auteur en fournit la liste des titulaires depuis le XVe siècle. Il subsiste vraisemblablement des bâtiments de la fin du Moyen-Age la grange, remaniée à plusieurs reprises par la suite. Le logis figure, dans son état actuel, sur le plan cadastral napoléonien de 1833. L'édifice est reconstruit en 1751 comme en atteste la date inscrite au-dessus de la porte principale. Le commanditaire est le prieur-curé Jean-Baptiste Beauné (1708-1764), qui aurait signé son œuvre de l'inscription Pulcher (beau en latin).

En 1767, un accord est prononcé sur la réception "des réfections et réparations faittes sur le presbitaire et dépendances, cœur et cancel de ladite parroisse de Saint-Germain-de-l'Hommel" entre les héritiers du curé Beauné et son successeur Simon Le Balleur. La montrée réalisée à cette occasion précise que "laditte maison presbytéralle [est] composée d'une salle, une cuisine à l'opposé, un vestibulle au millieu où est l'escallier, un office au-derrière, deux chambres à cheminée l'une sur la salle l'autre sur la cuisine, un cabinet sur l'office, deux greniers sur lesdites chambres, un cabinet sur celluy cy-dessus, construite de murs à mortier de chaux et sable, une charpente en croupe aux couvertures d'ardoise de 46 pieds de long sur 23 et demy de large hors œuvre, lequel bastiment nous a paru construit à neuf depuis 15 à 16 ans". Après avoir détaillé l'état général de la maison, la visite se poursuit dans les dépendances, écurie, grange, cellier, étable, toits à porcs, four à pain, latrines, le tout couvert d'ardoises, de genêts et de bardeaux. On énumère également le puits "dont la margelle a été récemment rétablie", le portail "dont les jambages ont été refaits de maçonnerie depuis 15 ans" et le jardin clos de murs et de haies.

A la Révolution, le prieuré est dissous et le domaine de la cure, "composé de trois journaux de terre, une hommée de pré", est vendu. Le curé Michel Danguy, dénoncé par 22 citoyens de Fromentières pour son refus de serment et "sa conduite incivique" est déporté en Angleterre en 1792 et ne réintègre son presbytère qu'en 1800. Quelques aménagements sont réalisés dans le courant du XIXe siècle (remaniement d'ouvertures au rez-de-chaussée de la façade postérieure, lucarne en pierre de taille, scindement d'une chambre à l'étage notamment), mais la demeure conserve son cachet du XVIIIe siècle. En 1907, dans le cadre de la mise en location de l'ancien presbytère, l'expert-géomètre Louis Saillant dresse un état des lieux très précis de la demeure : il y signale notamment le cabinet de toilette au premier étage et une petite chambre dans le comble, aménagés au XIXe siècle.

Vendu par la commune, l'ancien presbytère est aujourd'hui propriété privée. Une petite extension en rez-de-chaussée est accolée dans les années 2000.

  • Période(s)
    • Principale : Fin du Moyen Age, milieu 18e siècle
    • Secondaire : 19e siècle, 1er quart 21e siècle
  • Dates
    • 1751, porte la date

Situé au nord de l'ancienne église, le prieuré-cure de Saint-Germain de l'Hommel, inscrit dans une parcelle où prenait place l'ancien cimetière, est construit en moellons enduits, avec des encadrements d'ouvertures en tufeau taillé, et couvert d'ardoise. Il possède une double orientation. La façade antérieure, à l'est, présente trois travées avec au centre la porte principale en anse de panier, encadrée de pilastres soutenant une mince corniche servant de larmier. Les fenêtres, en arc segmentaire, possède des encadrements et des agrafes saillants. La toiture, à longs pans et à croupes avec égout retroussé, est ajourée d'une lucarne en pierre de taille ornée d'ailerons à volutes. L'élévation postérieure, tournée à l'ouest vers la vallée de la Mayenne et dépourvue de tout décor, possède également trois travées, ainsi que des baies en arc segmentaire ou à linteau droit.

L'édifice est simple en profondeur avec des pièces traversantes. Il comprend deux pièces par niveau distribuées de part et d'autre d'un vestibule central où prend place l'escalier en charpente. Ce dernier présente des volées tournant autour d'un jour central et un garde-corps à balustres. Au rez-de-chaussée, une cloison en pan-de-bois sépare le vestibule de l'ancienne cuisine, au sud : on y trouve encore la cheminée rustique avec ses corbeaux et son linteau en bois, ainsi qu'une remarquable pierre d'évier. Au nord, séparé de l'escalier par un épais mur de refend, le salon présente une élégante cheminée en pierre peu saillante, dont le manteau en arc segmentaire est orné d'une étoile et de motifs en cartouche. L'étage, divisé par des cloisons en pan-de-bois, accueille deux chambres : celle au sud possède une élégante cheminée à pilastres et à piédroits ondulés, décorée de motifs floraux sculptés, celle au nord a été remaniée au XIXe siècle. Des cabinets prennent place à chaque niveau derrière l'escalier.

Restent des dépendances une ancienne grange remaniée, à toit très pentu et charpente à pannes sur encoches, ainsi qu'un four à pain. L'ensemble est clos de murs et accessible par un portail découvert aux massifs piliers en moellons. Une croix de mission a été érigée à proximité en 1947.

  • Murs
    • pierre moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement géométrique, étoile
    • ornement végétal, fleur
  • Précision représentations

    Cheminées à décor végétal et étoile.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Mayenne ; B 166. Montrée du prieuré de Saint-Germain-de-l'Hommel, 3 octobre 1767.

  • Archives départementales de la Mayenne ; B 168. Montrée du presbytère de Saint-Germain-de-l'Hommel, 7 mars 1775.

  • Archives départementales de la Mayenne ; B 888. Réception des réparations au presbytère de Saint-Germain-de-l'Hommel, 20 novembre 1767.

  • Archives départementales de la Mayenne ; E-Dépôt 76 2 M 1. Location du presbytère de Saint-Germain-de-l'Hommel, 1907-1919.

  • Archives départementales de la Mayenne ; 485 J 1. Chronique paroissiale de Saint-Germain-de-l'Hommel.

  • Archives départementales de la Mayenne, Q 309. Vente du domaine de la cure de Saint-Germain-de-l'Hommel, 4 juillet 1791.

Bibliographie

  • ANGOT, Alphonse (abbé). Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. Laval : Goupil, 1902.

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Conseil départemental de la Mayenne
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Barreau Pierrick
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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