La maison étudiée est orientée est-ouest. Son mur-pignon occidental et son mur gouttereau sud sont maçonnés, tandis que son mur gouttereau nord est construit en pan de bois et torchis. Deux poteaux principaux, larges de 30 cm, profonds de 22 et hauts de 2,5 m, sont situés au milieu de la paroi et au niveau de la séparation entre les deux parcelles du cadastre ancien. Les entraits des deux fermes de charpente, qui jouent aussi le rôle structurel de poutre de plancher, reposent sur la partie haute des poteaux, sans les coiffer : le tenon des poutres pénètre la mortaise des poteaux ; du côté intérieur, la poutre repose sur un léger renflement du poteau. Du côté sud, les grosses poutres sont insérées dans la maçonnerie. Entre les poteaux se dressent des séries de 10 potelets reposant sur une sablière basse. Leur remplissage en torchis de paille est maintenu à l'intérieur et à l'extérieur par du lattis clouté contre les potelets. La face extérieur est enduite à la chaux. Le marquage systématique et cohérent des poteaux et potelets atteste leur cohérence archéologique. La poutre de rive située contre le mur-pignon occidental est incluse dans le potelet occidental. Sur le poteau oriental repose une ferme de charpente, dont le poinçon descend jusqu'à l'entrait. Elle est remplie de torchis et forme la cloison avec la maison adjacente. La ferme de charpente reposant sur le poinçon central est dotée d'un poinçon court et d'un faux-entrait, permettant la circulation dans le grenier. Les pannes reposent sur des embrèvements.

La datation de cette structure bois permet de mettre en avant un mode constructif en bois de la fin du XVIIIe siècle, différent de celui observé sur les structures à poteaux porteurs datées de la fin du XVe siècle. Il prouve également l'utilisation sur une très large période de la charpente à fermes et à pannes dotée d'embrèvements, que les observations de terrain avaient fait pressentir.