Dossier d’œuvre architecture IA53004391 | Réalisé par
Barreau Pierrick (Contributeur)
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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  • enquête thématique départementale, rivière Mayenne
Chapelle Notre-Dame, Saint-Georges-de-l'Isle
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Mayenne - Lassay-les-Châteaux
  • Commune Saint-Fraimbault-de-Prières
  • Lieu-dit Saint-Georges-de-l'Isle
  • Cadastre 1828 B1 20  ; 2021 B 796
  • Dénominations
    chapelle
  • Vocables
    Notre-Dame
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

La chapelle construite pour la communauté des Filles de la Charité de l'hospice et orphelinat de Saint-Georges-de-l'Isle et pour ses résidents remplace une chapelle manoriale plus modeste dont on ne sait pratiquement rien, si ce n'est qu'elle était achevée en 1506 par Catherine Ménard, veuve de Jean de l'Isle. Il semble que le bâtiment voisin actuellement chambre froide, qui pourrait correspondre à un ancien porche voûté, ait servi temporairement de chapelle comme en témoigne son campanile, avant d'être utilisé comme sacristie. La chapelle actuelle, de grandes dimensions pour pouvoir accueillir une communauté déjà nombreuse, est commandée par Catherine d'Héliand, probablement au même architecte que la chapelle familiale au cimetière de Saint-Fraimbault-de-Prières, mais dont l'identité demeure à ce jour inconnue. Selon les chroniqueurs de l'histoire de l'orphelinat, la première pierre est posée le 19 février 1879, et la chapelle achevée est bénie le 22 septembre de la même année par le père du Réau, neveu de Madame d'Héliand. Elle devient propriété de la congrégation des Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul en 1882 et déclarée chapelle publique par acte pontifical en 1905. Un document isolé fait référence à des travaux d'agrandissement en 1896, sans en préciser la nature : il pourrait s'agir de l'ajout des deux absides de chaque côté de la nef, dont la couleur des pierres et le traitement de la couverture diffèrent, sans doute à mettre en lien avec l'aménagement de la tribune. La chapelle est totalement rénovée en 1994. Les vitraux sont l'œuvre du père Bernard Chardon, originaire du nord-Mayenne.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1879, daté par travaux historiques
    • 1896, daté par travaux historiques

Approximativement orientée, la chapelle Notre-Dame, dite aussi de l'Immaculé, présente un plan en croix latine : une nef à trois travées, un transept, une abside semi-circulaire et deux petites absides de part et d'autre de la première travée de la nef, abritant le confessionnal, l'escalier de la tribune et les fonts baptismaux. L'ensemble est de style néo-roman, avec des baies en plein cintre et des murs épaulés de contreforts. La façade occidentale est coiffée d'un petit clocher formé d'un simple arceau en pierre couronné d'une croix. Elle présente un léger décrochement central traité entièrement en pierre de taille, tandis que le reste de la maçonnerie de la chapelle est en moellons. Le portail, au tympan cintré ajouré, est surmonté d'un oculus éclairant la tribune. Des tribunes prennent également place dans les bras du transept d'où la présence de deux niveaux d'ouvertures.

L'intérieur de la chapelle est sobre et dépouillé : la multitude de statues de saints et d'ornements visibles sur une photographie ancienne a disparu, de même que les décors d'arcature en plâtre du chœur où ne subsistent que trois niches et les nervures de la voûte. Les voûtes sur croisées d'ogives, aux clés peintes, retombent sur des colonnes engagées à chapiteaux feuillagés, une frise de motifs à coquilles et végétaux court sous les fenêtres. Les blasons des familles d'Héliand et de l'Isle figurent à l'entrée de la nef, sous la tribune. De grands arcs cintrés séparent le chœur des bras du transept et des tribunes qui les surmontent. Les écoinçons entre les arcs supérieurs sont peints, d'un côté le sceau de la congrégation des Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul (La charité de Jésus crucifié me presse), et de l'autre la médaille Castelfidardo (Pro Petri Sede), en l'honneur de Georges d'Héliand mort en 1860 à cette bataille parmi les troupes pontificales lors de la guerre d'unification italienne. Les vitraux colorés, non figuratifs, sont en composite (résine de synthèse et fibre de verre tissée et torsadée, teintée à l'aniline).

  • Murs
    • granite moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe ronde
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier en vis avec jour en charpente
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • ornement animal, coquille
    • ornement végétal, fleur, feuillage
  • Précision représentations

    Frises ornées d'éléments végétaux et de coquilles.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une association cultuelle

Bibliographie

  • ANONYME. Lisle de siècle en siècle jusqu’à celui marqué par les Filles de la Charité, 1975.

  • PAYS D'ART ET D'HISTOIRE COEVRONS-MAYENNE. Focus, mémoires de Saint-Fraimbault-de-Prières, 2015.

  • SEGUR (DE), Anatole-Henri-Philippe. Georges d’Héliand. Angers : Lainé Frères, 1864.

  • SOCIETE D'ARCHEOLOGIE ET D'HISTOIRE DE LA MAYENNE. Découvrir un patrimoine de la Mayenne : les chapelles. 2010.

    p. 81
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Conseil départemental de la Mayenne
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
Barreau Pierrick
Barreau Pierrick

Chercheur auprès du Pays du Perche sarthois jusqu'en octobre 2020. Depuis novembre 2020, chercheur auprès du Conseil départemental de la Mayenne.

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