Église paroissiale Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, rue du Moulin - Inventaire Général du Patrimoine Culturel

L'incertitude la plus complète plane sur les origines de cette église. L'historiographie du XIXe siècle la présente comme la chapelle du "château" de Couptrain, qui s'élevait à proximité mais dont on ne sait presque rien. L'abbé Angot précise qu'on lui avait rapporté qu'avant sa reconstruction, le bas-côté actuel était occupé par une "belle chapelle gothique". Néanmoins, il ne retrouve la première mention écrite concernant l'église qu'en 1613, ce qui parait bien tardif. C'était une succursale dépendant de la paroisse de Saint-Aignan avant l'érection de Couptrain en paroisse indépendante le 8 août 1792. Elle était dédiée, comme aujourd'hui, à Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle dont la statue du XVe siècle est toujours conservée. Elle avait reçu en 1695 des reliques de saint Théodat et sainte Séverine, données par le frère franciscain Germain du Perroux.

Suite à son saccage complet en 1793, le modeste édifice signalé sur le plan cadastral napoléonien de 1813, simple vaisseau à chevet plat flanqué au nord de deux appendices (chapelle et sacristie ?), est remis en état sommairement. Selon l'abbé Angot, il faut attendre les années 1858-1860 et l'intervention du curé Nouard pour voir l'église entièrement remaniée, dotée d'une nouvelle façade, d'une tour-clocher, d'une abside semi-circulaire, d'une sacristie et d'un bas-côté. Néanmoins, il fait erreur au sujet du bas-côté, daté de 1827 par des papiers de la fabrique ("chapelle" neuve flanquant l'ancienne, construite par Huet maître-maçon) : c'est ce que confirment un plan du bourg levé en 1835, mais aussi le style néoclassique des piliers et le raccord maladroit avec le clocher attestant deux campagnes distinctes. Des peintures murales néo-médiévales sont réalisées Chadaigne dans les années 1860, signalées par l'abbé Angot et décrites par Hippolyte Sauvage, aujourd'hui disparues. Les voûtes sont reconstruites et les enduits refaits en 1921 par l'entrepreneur Pierre Ferraguti, sur les plans de l'architecte Jules Tessier. Le dévers des piliers intérieurs a nécessité la pose de renforts qui encombrent actuellement le bas-côté.

L'église, construite en moellons de schiste avec des chaînages de granite ou de calcaire, est orientée et toujours flanquée du cimetière paroissial. Elle comprend une nef rectangulaire terminée par une abside semi-circulaire, flanquée au nord d'un bas-côté placé entre la tour-clocher et la sacristie.

Couverte d'un toit à longs pans, la nef est éclairée par des ouvertures en plein cintre. Le portail de la façade occidentale possède un encadrement mouluré formant un faisceau de colonnettes à chapiteaux à feuilles d'acanthe. L'agrafe est sculptée de deux clés croisées sur une feuille de vigne. Le seuil est formé par une pierre tombale de 1828 remployée. L'abside est épaulée de contreforts plats. Le bas-côté est couvert d'une succession de trois pignons et demi irréguliers et est accolé au clocher carré à trois niveaux, couronné d'une flèche en charpente couverte d'ardoise.

L'intérieur est sobre et dépouillé, les murs ont été blanchis et les encadrements des baies mis à nus selon la mode du milieu du XXe siècle. La nef est couverte d'une fausse voûte en berceau en plâtre, tandis que le cul-de-four est nervuré d'ogives retombant sur des colonnettes engagées dont les chapiteaux rappellent ceux du portail principal. Des piles cylindriques séparent la nef du bas-côté, couvert de fausses-voûtes en berceaux transversaux.

Les vitraux portent des dates et signatures dans la nef : celui de la façade occidentale, figurant l'église de Couptrain, est signé Dacieux La Flèche 1891. La plupart des vitraux de la nef et du bas-côté sont l'œuvre de l'atelier de Georges Merklen à Angers en 1922-1923. Les deux verrières de l'abside, représentant saint Jean et sainte Marie-Madeleine, sont de Maurice Bordereau et datées de 1940. Enfin, deux vitraux signés M. Rocher 1947, dans le bas-côté, figurent l'église de Couptrain aux pieds de la Vierge à l'Enfant et saint Julien près de la fontaine du même nom, située dans le bourg.

La statue de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, du XVe siècle, est conservée dans le chœur de l'église, tandis que les stalles, datées de 1675, proviendraient de l'ancien prieuré de Saint-Ursin-en-Lignères.

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Périodiques

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