Le Haut-Mélé (ou Haut-Meslay) serait un ancien fief qui, lors de l'aveu de Louis de Domagné en 1663, se trouvait rattaché à la seigneurie de Villiers, et qui en avait été disjoint en 1748. D'après les anciens occupants, une butte se trouvait à l'emplacement du poulailler industriel construit au sud des bâtiments. S'agissait-il des vestiges d'une motte féodale ? Celle-ci n'a en tout cas jamais été inventoriée et n'apparaît pas sur le plan cadastral de 1842. D'après Angot une chapelle du Haut Meslay a été fondée en 1484 par Bertranne de Champagnette. Le Paige en 1777 l'évoque sous le nom de chapelle "de Chantemêle-du-Haut-Mellai". Il s'agit peut-être d'une construction réalisée au lieu-dit lui-même et aujourd'hui détruite ou plus probablement d'une fondation établie ailleurs qui était financée par les revenus de la ferme. Le logis-étable peut remonter au XVIIe siècle ou au XVIIIe siècle, mais il comporte de nombreuses traces de remaniements : les deux corps à l'origine disjoints ont été réunis et la partie étable allongée au nord avant 1842 ; une pièce a été ajoutée au logis au sud et les façades ont été remaniées durant la deuxième moitié du XIXe siècle ; deux grandes portes ont été percées dans la deuxième moitié du XXe siècle. La porcherie est antérieure à 1842 de même que le fournil. L'étable-grange a été construite dans la deuxième moitié du XIXe siècle et la buanderie sans doute dans les années 1950.