La ferme de Beauvais est attestée en 1415. Elle figure sur la carte de Cassini. A la fin du XVIIIe siècle, une partie de ses terres constituaient le temporel de la chapelle de Beauvais fondée en l'église de Saint-Pierre-sur-Erve. La disposition des lieux peu avant la réalisation du plan cadastral ancien est connue grâce à l'acte de vente passé le 12 février 1837 entre François Emmanuel Poirier dit Mézière, propriétaire à Sillé-le-Guillaume et François Guittet, propriétaire et cultivateur à Tennie en Sarthe. L'exploitation comprenait alors un premier bâtiment "renfermant une maison avec four, chambre froide à côté, cellier, grenier au-dessus, moutonnerie, hangar avec pressoir, deux toits à porcs et un jardin derrière" ; un second bâtiment "renfermant la grange et une étable et le jardin du puits à côté" ; une "cour où est une écurie couverte en paille, issues avec abreuvoir" ; "le cloteau de l'aire où est l'aire à battre et un hangar". Le logis a été en grande partie reconstruit, sans doute en réutilisant en partie les murs anciens, en 1863. Il a alors été agrandi au nord d'une pièce contenant un nouveau four à pain. L'étable-grange a été démolie dans la deuxième moitié du XIXe siècle. A sa place a pris place l'étable à chevaux. Vraisemblablement à la même époque, l'ancienne écurie a été transformée en porcherie, poulailler et bûcher. Elle a été détruite à la fin du XXe siècle. Au début du XXe siècle le hangar à pressoir a fait place à un fond de grange. Au-devant, dans l'alignement du logis a été édifiée l'étable à vaches. La remise a été construite à la fin du XIXe siècle dans l'aire à battre, juste au sud de l'emplacement occupé par le hangar de l'aire mentionné dans l'acte de 1837. D'après Pierre Nougaret, Beauvais a abrité un relais de poste entre 1841 et 1870.