Les archives du Cogner mentionnent deux lieux, la Petite Bougrière et la Bougrière, qui relevaient tous les deux de la seigneurie des Trées. Le premier appartenait au XVe siècle à la dame de l'Epine et est vendu au seigneur de Chantepie Anne Guérin vers 1553. Marie, veuve de Jean Cesneau, rend aveu du second en 1490, et Jeau Pouppé, dit sieur de la Bougrière, en 1533. La Bougrière figure sur la carte de Cassini. Une demande de concession de mine d'anthracite sur une partie de l'exploitation, située sans doute à Epineu-le-Seguin, est faite en 1832. Elle est obtenue en 1835 et la société des mines d'Epineu est organisée en 1839. En 1841, la mine est équipée de trois manèges pour l'extraction et de treize chevaux. Elle est dirigée par Alexandre Goupil. Elle est rachetée par la société des mines de Viré à la fin des années 1840, puis fusionne avec la majorité des sociétés minières du Maine dans la Compagnie des mines de la Mayenne et de la Sarthe en 1850. Son exploitation est réduite dès 1851 et cesse probablement peu après. Les deux bâtiments de la ferme figurant sur le plan cadastral de 1838 ont été démolis vers 1841. A leur place le propriétaire, Couléard-Juliettrie de Sainte-Suzanne, a fait édifier un logis-étable. La partie logis a été allongée d'une pièce peu après. La seconde étable date de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle.