Dossier d’œuvre architecture IA53002970 | Réalisé par
Foisneau Nicolas
Foisneau Nicolas

Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.

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Davy Christian
Davy Christian

Chercheur au service Patrimoine de la Région Pays de la Loire

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  • inventaire topographique
Presbytère, puis maison - la Renardière, Saint-Jean-sur-Erve
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Pays de la Loire - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes d'Erve-et-Charnie - Sainte-Suzanne
  • Commune Saint-Jean-sur-Erve
  • Lieu-dit la Renardière
  • Cadastre 1842 F 29 à 32  ; 1982 ZL 50
  • Dénominations
    presbytère, maison
  • Parties constituantes non étudiées
    four à pain, remise, écurie, logement

La Renardière figure sur la carte de Cassini (vers 1760) comme simple maison. De quand date son utilisation comme presbytère ? Peut-être d'avant 1527 si le presbytère localisé près de l'Erve dans le bail de la seigneurie de Sainte-Marie se confond avec elle. Au moins du XVIIIe siècle, même si le curé préférait alors résider dans une habitation plus proche de l'église. En 1809, la Renardière fut échangée contre une maison située sur le coteau dominant le bourg au-devant de l'église (à l'emplacement du presbytère construit en 1850). En 1841, elle était la résidence d'un propriétaire, Etienne Liziard. Au XXe siècle, elle a été divisée en trois logements locatifs, puis rétablie dans son unité par les actuels propriétaires. L'aile nord-est a, d'après sa cheminée, été construite au XVIe siècle ou au XVIIe siècle. Le corps de bâtiment bas situé à son extrémité a été en grande partie réalisé lors de la reconstruction du four à pain en 1866. L'aile sud-ouest a été marquée par d'importantes interventions au XVIIIe siècle, mais elle est sans doute antérieure. Elle comprend en réalité deux parties : une partie à étage au nord-ouest, dont la charpente et les ouvertures sont du XVIIIe siècle et une autre en rez-de-chaussée, sans doute plus ancienne. Leur toiture a été unifiée au XIXe siècle par le remaniement de la charpente au-dessus de la salle. La grande pièce, scindée en deux au XIXe siècle, a retrouvé son unité dans la deuxième moitié du XXe siècle. Sa cheminée date du XVIIIe siècle. La montrée de 1779 qui décrit assez précisément les lieux mentionne deux appentis adossés à chacune des extrémités de l'aile sud-ouest : l'un au nord construit en charpente servait de latrine ; l'autre au sud construit en partie en terre était un toit à porcs. Ils ont été démolis sans doute avant le milieu du XIXe siècle. L'écurie-logement est antérieure à la description de 1779. Le bâtiment polygonal date de la deuxième moitié du XIXe siècle, de même que la remise qui a été remaniée dans la deuxième moitié du XXe siècle.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
  • Dates
    • 1866, daté par source

Les bâtiments sont disposés sur un terrain rectangulaire bien lisible sur le plan cadastral de 1842 et qui, en 1779, était clos de murs. La cour est délimitée au sud-est par une douve en eau. Les parties anciennes du logis sont construites en moellons de grès, foncé sur l'aile nord-est, plus clair et mêlé à des moellons de calcaire marbrier sur l'aile sud-ouest. Seule la partie abritant le four à pain est entièrement en moellon de calcaire marbrier. La toiture a été refaite en tuile plate mécanique. Au XVIIIe siècle elle était en partie en tuile plate (sur l'aile sud-ouest), en partie en ardoise et en bardeau (sur l'aile nord-est et les appentis disparus). Les deux ailes qui constituent le logis sont disposées perpendiculairement. L'aile nord-est comprend un corps principal à étage carré et une extension en rez-de-chaussée. Sa façade principale, au sud-est, est éclairée à l'étage par deux baies en calcaire de Bernay taillé : celle de gauche a des piédroits et un linteau chanfreinés et un appui mouluré. Au rez-de-chaussée les ouvertures sont à simples linteaux de bois sur la partie ancienne. La fenêtre de gauche est une ancienne porte. La porte de l'extension est en calcaire marbrier taillé. Elle donne accès à l'actuelle cuisine. A côté se trouve la salle à manger, décrite comme la cuisine en 1779. Elle est dotée d'une cheminée en granite. A l'origine elle devait former une seule grande salle avec l'actuel couloir qui correspondait en 1779 à deux pièces : une "décharge" et un cabinet. A l'étage se trouve une chambre, dont la cheminée a disparu. L'aile sud-ouest a un toit à croupes. Ses baies donnant au sud-ouest et au sud-est, sont presque toutes couvertes de linteaux de bois, sauf la fenêtre d'étage qui est entièrement entourée de pierres de taille de calcaire de Bernay formant en partie haute un arc segmentaire. La porte qui donne accès à la pièce principale, dont le linteau porte une inscription peu lisible, est encadrée de piédroits chanfreinés en grès roussard. La partie principale de l'aile, au sud-ouest, est en rez-de-chaussée. Elle est composée d'une grande pièce dotée d'une cheminée en calcaire et, au bout, d'une ancienne écurie. Sa partie nord-ouest comprend au rez-de-chaussée une pièce qui en 1779 servait de cellier et à l'étage une chambre accessible par un escalier en bois. La différence de niveau entre les deux parties de l'aile est bien visible dans le comble. La charpente atteste de plusieurs reprises : la ferme de la partie située au-dessus de l'ancienne écurie est du type à ferme et à panne. Celles qui composent la couverture de la partie surmontant le grande pièce sont du type à potence. Construite au sud de la cour, l'ancienne écurie-logement possède un toit en tuile plate, comme en 1779. Elle est actuellement entièrement en grès, mais au XVIIIe siècle était partiellement en terre. Ses deux portes à linteaux de bois sont bouchées. La remise et le bâtiment polygonal, situés au sud-est et au centre de la cour, sont tous les deux réalisés en moellon de calcaire marbrier et couverts d'ardoises. La première a des portes en calcaire marbrier taillé et des jours en brique. Le second était entouré d'un muret. Sa fonction d'origine (chenil ?) est mal connue. La Renardière appartient au type II des maisons.

  • Murs
    • grès moellon sans chaîne en pierre de taille
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    tuile plate, ardoise, tuile plate mécanique
  • Étages
    en rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
    La typologie des maisons est établie en fonction de l'importance des remaniements entrepris après l'établissement du cadastre en 1842. Type I : maison conservée dans son aspect antérieur à 1842. Type II : maison remaniée en façade (la morphologie ancienne est conservée). Type III : maison complètement remaniée ou reconstruite au même emplacement. Type IV : maison construite ex nihilo après le premier cadastre.
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Archives départementales de la Mayenne : B 1481. Baillage de la baronnie de Sainte-Suzanne. Montrée du temporel de la cure de Saint-Jean-sur-Erve. 1779.

  • Archives départementales de la Mayenne : 447 J 86. Bail de la terre de Sainte-Marie par Nicolas de Chateaubriand, abbé commandataire de Notre-Dame d'Evron. 1547.

  • Archives départementales de la Mayenne : O 954 4. Commune de Saint-Jean-sur-Erve. Réunion du conseil municipal, séance du 1er février 1808. Examen de la proposition d'échange du presbytère officiel, situé hors du bourg, contre une maison, propriété du maire de la commune.

  • Archives départementales de la Mayenne : O 954 4. Décret impérial du 28 février 1809 autorisant le commune de Saint-Jean-sur-Erve à procéder à l'échange de l'ancien presbytère contre une maison appartenant au maire.

  • Archives départementales de la Mayenne ; 3 P 395. Matrices des propriétés foncières bâties et non bâties de Saint-Jean-sur-Erve, 1845-1914.

Bibliographie

  • ANGOT, Alphonse-Victor (abbé), GAUGAIN, Ferdinand (abbé). Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne. Laval : A. Goupil, 4 vol., 1900-1910.

    t. 3, p. 600
  • DAVELU, Pierre-François. Répertoire topographique et historique du Maine. 1766-1774. 582 p. [Ouvrage manuscrit, conservé à la médiathèque du Mans : ms 471 / microfilm 148].

    p. 552-553

Documents figurés

  • [Ancien et nouveau presbytère. Deux plans-masse et de situation avec indication des dispositions du rez-de-chaussée]. S.d. [1809]. 2 dess. [documents joints au courrier adressé par le ministre de l'intérieur au préfet de la Mayenne au sujet de l'échange de presbytère de la commune de Saint-Jean-sur-Erve, 20 avril 1809]. (Archives départementales de la Mayenne : O 954 4).

Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Région Pays de la Loire - Inventaire général
(c) Conseil départemental de la Mayenne
Foisneau Nicolas
Foisneau Nicolas

Chercheur à l'Inventaire général, au service puis direction du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne, de 2001 à 2020.

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Davy Christian
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