Le village de Blandouet, situé à l'écart des routes importantes antiques et médiévale, s'est sans doute développé au milieu du Moyen Âge à partir d'une implantation seigneuriale (peut-être liée à un défrichement), peu documentée : Angot mentionne seulement un fief commun au duc d'Alençon, seigneur de Sainte-Suzanne, et au seigneur de La Chapelle, s'étendant dans le bourg de Blandouet en 1493. On repère assez nettement sur le plan cadastral de 1842 deux zones circulaires qui peuvent correspondre à une cour et à une basse-cour. La première est délimitée à l'ouest par l'actuel chemin communal n° 7 et au nord par l'actuelle rue du plan d'eau. On retrouve une partie de ses limites au sud-est avec la ruelle reliant le chemin du Laurier (ancien chemin de Blandouet à Chemiré) à la rue du Bas-Château (ancien chemin de Blandouet à Saint-Denis-d'Orques) et la bordure arrondie de la parcelle C 383. L'ensemble des voies reliant Blandouet aux communes limitrophes (Thorigné, Saint-Denis-d'Orques, Chemiré, Viviers et Sainte-Suzanne) convergeait vers son centre, à côté duquel s'élevait en 1842 une maison, dotée vraisemblablement d'une tour d'escalier hors-œuvre, qu'on pourrait identifier au logis seigneurial (3, route de saint-Jean-sur-Erve, 1ère maison, très remaniée). La basse cour est incluse dans un second périmètre délimité à l'est par le Treulon, au sud par le ruisseau des Coulereaux (appelé sur le plan de 1842 ruisseau de l'Aunerie) et au nord par la rue de la Croix-Hubert (ancien chemin de la Croix-Hubert à la Croix). L'église, restée succursale de l'église de Viviers jusqu'à la Révolution, y a été élevée, sans doute dans un second temps, après que la population villageoise a commencé à se développer. Elle porte un vocable, Saint-Louis, qui situe sa création après la fin du XIIIe siècle. Son implantation a entraîné un déplacement du centre du bourg et l'aménagement d'une place dont le côté ouest empiète sur la limite nord-est de la cour.

Les maisons du village ont été édifiées principalement dans la partie nord de la cour et à l'ouest de l'église, ainsi que de façon plus diffuse le long des chemins de circulation.

Resté à l'écart des routes principales, le village s'est peu développé au XIXe siècle (une maison rue du bourrelier, trois route de Chammes, une route de Rouessé). Le cimetière a été déplacé à la fin du XVIIIe siècle et une mairie-école a été construite au début des années 1890 sur le côté est de la place de l'église.

À la fin du XXe siècle et au début du XXIe, un petit lotissement a été implanté au sud de la rue du Bas-Château et un autre au nord du village, perpendiculairement à la route de Chammes.