La carte de Jaillot (1706) mentionne à la Lande un moulin et la carte de Cassini (2e moitie du 18e siècle) un hameau. D'après l'état de sections, sept logis, dont six accolés deux par deux, y prenaient place en 1839 en plus du moulin (B 26) : deux à l'ouest (B 19 et 20), deux dans le même alignement que le moulin au nord (B 23 et 25), deux parallèlement à l'alignement du moulin, au sud (B 21 et 22) ; un autre, ainsi qu'une étable, se situaient de l'autre côté de la route, au sud (B 49). Cinq familles, dont les chefs étaient meunier, cultivateur, propriétaire, marchand de chevaux et mendiante, habitaient la Lande en 1846, soit 19 personnes ; en 1881, 23 personnes réparties en six familles, dont les chefs étaient propriétaires cultivateurs pour deux d'entre elles, cantonnier, meunier, couvreur et journalier pour les autres. Les matrices cadastrales indiquent une reconstruction du moulin en 1846. Exploité par un meunier propriétaire François Leveau en 1846, puis par son fils Adolphe et enfin son petit-fils prénommé également Adolphe, il a cessé son activité à la disparition de ce dernier entre 1921 et 1926. Il disposait en 1904 d'une force motrice utilisable de 12,14 chevaux et d'une force motrice utilisée de 7,24 chevaux. Il a depuis sa cessation d'activité été entièrement vidé de son mécanisme et de ses machines et fortement modifié, notamment par la transformation de sa toiture à deux pans en appentis. Le logis ouest de l'alignement du moulin est le mieux conservé des anciens logis, même s'il a été raccourci et ses baies refaites au 19e siècle : sur sa façade postérieure, masquée par le fournil ajouté dans la seconde moitié du 19e siècle, une pierre porte la date de 1624. Celle-ci est compatible avec la pente de la toiture et la forme de la charpente. Le logis du meunier a par contre été reconstruit ou complètement remanié dans la seconde moitié du 19e siècle, sous la forme d'un logis-étable. Deux appentis servant sans doute de celliers y ont été accolés par la suite à l'arrière et les baies reprises dans la seconde moitié du 20e siècle. Les logis ouest ont été fortement remaniés au 19e siècle pour être transformés en étable-grange, dont les ouvertures ont elles-mêmes été modifiées au milieu du 20e siècle (notamment par rebouchage de la grande porte charretière). Les deux logis sud ont été démolis. Le logis et l'étable situés au sud de la route ont également été détruits, ne laissant de ce côté que le logis ajouté en 1856, selon les matrices cadastrales (B 48), et les constructions agricoles en tôle construites à la fin du 20e siècle.